Le revue de presse d'août vous dit tout sur la #rl2016
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La Revue de Presse littéraire de juin
La Revue de Presse littéraire de mai
« L’autre fille » est la sœur d’Annie Ernaux.
Celle-ci apprend par hasard, à l’âge de dix ans, qu’elle a eu une sœur, morte quelques années avant sa naissance.
Comment vivre avec un secret de famille ?
Comment vivre en étant la sœur méchante d’une fille restée parfaite puisque partie trop tôt ?
Les mots d’Annie Ernaux sont forts, poignants et ce petit livre, premier de cette écrivaine pour moi, ne sera pas le dernier.
C’est seule que Denise Lesur se rend chez une faiseuse d’ange. L’étudiante normande de vingt ans à peine subit cet avortement clandestin à Paris, en ressassant les souvenirs de son enfance et de son adolescence.
Alors qu’allongée, les entrailles déchirées par l’avorteuse, elle se rappelle une autre déchirure, celle qui l’a séparée de ses parents. En effet, pour devenir Denise Lesur, l’étudiante en lettres libre et libérée, l’intellectuelle dans le vent, la jeune fille a dû renier Ninise, la fille de l’épicerie-bistro de la rue Clopart, celle qui trainait sur les genoux des soiffards, qui volait les bonbons sur le comptoir, qui parlait mal, s’habillait mal, se comportait mal. Mais Ninise était douée pour les études et ses parents se sont sacrifiés pour qu’elle fréquente l’Ecole libre, puis le collège, puis la fac. C’est par les études qu’elle s’est extraite de son milieu, au point de mépriser les siens, d’avoir honte de leurs manières, de leur apparence, de leur langage, de leur épicerie-bar, de leur milieu.
Certains disent que l’écriture d’Annie Ernaux est plate…Ils n’ont pas dû lire Les armoires vides !
Nulle platitude dans ce premier roman de la Normande nobélisée mais une langue riche, parfois crue, argotique, voire vulgaire. La langue de la chair et du sang pour raconter la honte sans état d’âme.
Double de l’autrice, Denise Lesur ne s’encombre pas de faux-semblants et de fausses pudeurs. Elle se livre sans fioritures, racontant ses vices, ses manquements, son égoïsme et son ingratitude. Car, on est cruel quand l’admiration que l’on vouait, enfant, à ses parents se transforme en presque haine à l’adolescence. On est cruel quand on a été humilié, discriminé, en raison de ses origines et que l’on en rejette la faute sur des géniteurs sans éducation, sans ambition, sans classe. On est cruel quand on doit se détacher de ceux qu’on aime parce que l’on estime que l’on n’a plus rien en commun avec eux.
Roman social mais aussi féministe, Les armoires vides est une claque littéraire qui raconte une femme qui a dû se battre contre les préjugés de classe, contre la tradition catholique, contre le déterminisme. C’est criant de vérité, de révolte et, malgré les apparences, d’amour. Bravo Annie Eranux !
"La honte" c'est le récit autobiographique d'Annie Ernaux qui choisit un événement décisif dans sa vie : celui où elle porte un regard critique sur sa condition sociale et qu'elle réalise que son monde n'est pas celui de tout à chacun.
Ce récit condensé couvre donc l'année de ses 12 ans alors qu'elle est scolarisée dans un établissement privé et est amenée à côtoyer des enfants qui n'appartiennent pas à la classe ouvrière.
Choc des rencontres qui va la pousser à ressentir un sentiment pour l'instant inconnu d'elle: la honte.
Annie Eranux tient un journal des visites qu’elle rend à sa mère,Blanche Duchesne qui est hospitalisée en long séjour dans « la maison de retraite de l’hôpital » de décembre 1984 à 1986.
Anni Ernaud décrit son impuissance face à la dégradation du corps et de l’esprit de sa mère. Elle « préfère la voir folle et vivante plutôt que morte ».
Elle écrit les incohérences, les odeurs, le sentiment de culpabilité qu’elle a face à la déchéance de sa mère, « l’immense douleur de voir sa vie finir ainsi », les mots qui restent en suspend , ses souvenirs.
C’est aussi un livre sur le début du deuil.
« Je ne suis pas sortie de ma nuit » est la dernière phrase que sa mère a écrit c’est pour cela que le titre a des guillemets.
« La dernière fois que j’ai écrit « maman est morte ». L’horreur. Je ne pourrai jamais écrire ces mots dans une fiction. » page 115
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