Inspiré du recueil d’Anna Gavalda, le film d’Arnaud Viard est actuellement au cinéma
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En février, Rahmatou Sangotte a accepté d'être notre lectrice du mois, à vous de la découvrir...
Le temps des vacances, qui rime souvent avec lecture, est le moment idéal pour s’abandonner à ces titres qui nous ont fait envie et que nous n’avons pas eu le temps de lire. Ils viennent de sortir en format de poche, un format idéal à glisser dans la valise ou le sac de plage.
Une jeune fille des beaux quartiers vit sa vie, semble heureuse, fait la fête, multiplie les aventures et partage un appartement avec des colocataires. Jusqu'au jour où on lui confie une grosse somme d'argent, qu'elle doit remettre à une personne pour effectuer les travaux de l'appartement. Malheur ! Comment va-t-elle s'y prendre pour rembourser ??? Elle a de la chance, un cuisinier (on ne peut pas plus bizarre et moche) la contacte pour lui rendre son sac, avec l'argent... Elle finit par se rendre compte qu'elle est amoureuse de ce type (un peu différent des autres) et part à sa recherche.
C'est une histoire complètement saugrenue et notre héroïne parle comme les jeunes de banlieue. Alors on peut se laisser emporter par l'histoire mais rien à voir avec les premiers romans de Gavalda que j'avais lus avec bonheur.
La deuxième nouvelle lui ressemble plus et je l'ai appréciée. Un jeune homme rencontre ses voisins, sympathise avec eux et décide de changer de vie en rentrant chez lui.
Oui ce roman est un réel coup de cœur pour moi et je ne me lasse pas de le faire découvrir à mes élèves dès la rentrée en septembre. Ils sont tellement surpris que la maîtresse leur fasse lire un livre racontant l’histoire d’un enfant qui déteste l’école ! Ce roman est une véritable « mine d’or » pour un professeur car il permet de travailler de nombreux aspects de la langue française : la compréhension d’un texte (l’implicite et l’explicite) mais aussi les niveaux de langue car Grégoire ne s’exprime par toujours de manière très correcte dans son journal intime … et ça plaît énormément aux enfants ! Il permet également de mettre en valeur les enfants qui ne sont pas « très doués » en maths et en français mais qui ont tellement d’autres talents ! Souvent, « 35 kilos d’espoir » me permet d’instaurer un climat de confiance et de bienveillance entre les élèves et la maîtresse. Enfin, j’apprécie particulièrement les romans qui traitent des liens intergénérationnels … et comment ne pas succomber à cet amour inconditionnel qui lie Grégoire à son Grand Léon. Cette année, mes élèves ont décidé d’envoyé une lettre à Anna Gavalda afin de lui demander d’écrire une suite et ils espèrent très fort qu’elle leur répondra…
Livre où il faut prendre le temps de faire connaissance avec les personnages et une fois embarqué, j'ai adoré les suivre jusqu'à la dernière page. C'était il y'a 20 ans que j'ai lu ce livre! Et j'ai bcp aimé le voir en film avec Audrey Tautou.
J'ai pu aller jusqu'au bout du livre. C'est tout doux, consensuel, avec des paroles pour le bien-vivre ensemble.
Etait-ce mon contexte personnel où j'avais l'impression de suivre une formation sur la bientraitance pour masquer les dysfonctionnements de l'organisation du travail, ou bien l'avoir lu après le style et les sujets sociaux parfois abrasifs ou percutants de Marguerite Duras, ou encore ne plus avoir assez d'optimisme pour croire au vivre ensemble absolu ? Personne dans ce livre pour manger les dernières céréales du matin alors que tout le monde n'a pas déjeuné, personne n'a besoin de chercher du travail même ceux en freelance (la chance), tout le monde rêve et à un cheval de bataille qu'il va mener à bien, et en plus ils n'ont pas à lutter contre la solitude et le désespoir car ils forment une auberge espagnole de la maturité.
Alors peut-être oui, ce livre pourrait mettre du baume au coeur... Peut-être. Mais il ne m'est resté qu'une sensation de mièvrerie. Ou peut-être faut-il le prendre pour une fable moderne, ne pas le lire au premier degré, aller chercher la bonne parole. Oui, peut-être.
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