Inspirée d’une histoire vraie, cette BD apporte des conseils et des solutions pour sortir de l'isolement
Lark et Robin sont sœurs ou plutôt demi-sœurs. Deux sœurs aux tempéraments très différents mais pourtant très complices. Et notamment face à une mère quelque peu dysfonctionnelle qui n’a pas fait de ses filles une priorité.
Lorsque Lark part étudier le cinéma aux Etats-Unis, Robin la rejoint assez vite. Dotée d’un don exceptionnel pour le piano, Robin est aussi une jeune femme à fleur de peau dont les choix de vie peuvent paraître parfois bien radicaux à sa sœur aînée, plus réservée et qui se cherche à travers le 7ème art. Au fil des années, le lien entre les deux sœurs va se distendre pour finir par se renouer plus fortement lorsque Lark fera une demande inattendue à Robin.
Quels magnifiques portraits de femmes, quelle splendide illustration des liens sororaux. A travers ces deux femmes si proches et si différentes, Alix Ohlin explore les multiples facettes de l’amour entre sœurs, des divergences mais aussi de ce lien indéfectible né d’une histoire commune.
Avec une écriture très élégante et fluide l’auteure nous entraine dans les pas de ces deux personnages, de Montréal à New York, qui développent chacune une fibre artistique et que la vie va bousculer, obliger à faire des choix parfois difficiles pour s’accomplir. C’est très finement observé, décrit avec beaucoup de justesse et de pertinence. Elle montre subtilement ce lien indestructible qui se noue dans l’enfance et qui survit à l’éloignement, les changements de vie, les autres liens qui se tissent dans une vie.
L’auteure explore aussi la relation mère – fille et l’envie de maternité à travers ce personnage borderline de Marianne, la mère de Lark et Robin, et le souhait de Lark d’avoir un enfant. Un superbe roman.
Alix Ohlin, romancière canadienne, raconte le destin singulier de deux sœurs depuis l’enfance jusqu’à leur vie de femmes, de Montréal à New York. Deux héroïnes attachantes et complexes, avec leurs fragilités, leurs secrets. L’une donne sa voix au récit, restitue par le détail le cours de leurs vies, tout en laissant planer un certain mystère autour de la seconde.
Ce sont deux sœurs très différentes et fusionnelles. Lark et Robin, les « sœurs oiseaux », alouette et rouge-gorge, des pères différents et absents, une mère fantasque et défaillante. Elles grandissent ensemble, livrées à elles-mêmes, l’une veillant sur l’autre, toutes deux inséparables. Une enfance étrange et chaotique qui va leur donner des envies de liberté.
Les portraits de ces deux sœurs sont dessinés avec beaucoup de tendresse. Deux personnalités qui excellent dans des domaines artistiques différents, deux sensibilités à fleur de peau. Lark, studieuse, obstinée, passionnée par le cinéma, par l’art du montage, vit dans le sillage des autres et admire sa sœur. Robin, plus extravertie, pianiste virtuose au caractère imprévisible peine à se laisser enfermer dans les carcans de la technicité enseignée dans une école prestigieuse. Passion rime aussi avec ambition et leurs parcours respectifs pour réaliser leurs rêves ne se feront pas sans embûches. Illusions et désillusions, séparations et retrouvailles vont rythmer leurs vies.
D’une plume sensible et élégante, Alix Ohlin nous emporte dans un récit foisonnant et captivant. Elle évoque la sororité de belle façon en explorant l’évolution de la relation entre Lark et Robin, leurs rêves, la manière dont elles vont prendre en main leur destin et appréhender le monde. À travers le lien intense qui existe entre les deux sœurs, le rapport mère-filles empli de contradictions, le désir fort de maternité, elle analyse les fondements des relations familiales, ce qui se lie, se délie, ce qui se transmet au fil du temps. Elle évoque avec acuité la manière dont les femmes s’attachent à conquérir leur liberté et à s’accomplir selon leurs désirs. Et parvient à relier l’art à la prise de conscience écologique.
Elle construit son roman sous le signe du septième art et de la musique. De belles références cinématographiques et musicales ponctuent le récit. L’ambiance feutrée des salles de cinéma ou de montage, les mélodies enlevées au piano lui donnent de belles tonalités.
Les problématiques abordées, la manière de décrire les sentiments qui animent et unissent Lark et Robin depuis l’enfance m’ont évoqué l’univers littéraire d’Elena Ferrante. Quant à la talentueuse et mystérieuse Robin c’est l’univers de la « pianiste aux loups », Hélène Grimaud que l’on entrevoit.
De magnifiques portraits de femmes émergent de ce roman envoûtant et émouvant. Alix Ohlin nous offre l’opportunité de cheminer avec elles dans le tourbillon de la vie, n’hésitez pas à la saisir. Ce roman est superbe !
Titre original : Dual Citizens / Traduction de l’anglais (Canada) par Clément Baude
Partenariat Gallimard / #picaboriverbookclub
On y fait la rencontre de deux demi-soeurs, Lark et Robin, élevées par une mère inscrite aux abonnées absentes. Une même mère, deux pères partis et pourtant une relation fusionnelle entre les deux. Quatre ans seulement les séparent mais finalement, Lark endossera le rôle de mère de substitution. Alors que Lark est travailleuse, discrète, et introvertie, Robin est fantasque, créative et extravertie. La narration est offerte à Lark qui nous conte leur histoire de l’adolescence à leur vie d’adulte, dans les joies mais aussi les peines, dans les séparations mais aussi les retrouvailles.
Dès le départ, j’ai été conquise par une écriture fluide que le traducteur, Clément Baude, a su retranscrire par un travail qualitatif de traduction. Le style d’Alix Ohlin est élégant et tout en finesse nous offrant un final surprenant.
Cette façon qu’elle a de décrire le quotidien de ces deux demi-soeurs m’a fait penser à l’excellente plume de Jonathan Franzen dans son merveilleux livre « Freedom ». A bien des égards, j’ai eu l’impression de me retrouver dans ce livre qui reste l’un de mes préférés. Est-ce une empreinte anglo-saxonne dans la façon de décrire ce microcosme qu’est la famille? Je ne sais pas mais c’est une perception que j’ai souvent ressentie au travers de ce livre.
Alix Ohlin a finement travaillé son livre, par la recherche de ses références cinémato-graphiques qu’elle détaille durant les années d’études de Lark. Souvent inconnues pour ma part, elles apporteront une plus-value aux amateurs de cinéma pointu.
Ce livre aurait pu être un des coups de coeur du mois si la seconde partie du livre m’avait semblée un peu moins diffuse. Autant la première moitié du livre a su me faire vivre un pan de l’histoire des ces deux héroïnes, autant un sentiment un peu relâché m’a étreinte dans cette seconde moitié où j’ai parfois trouvé quelques longueurs pas forcément nécessaires. Toutefois, cela n’enlève en rien en la qualité de ce roman.
La famille et, en particulier, la maternité et la sororité sont au coeur de ce roman décrivant si bien les liens authentiques entre ces deux (demi)-soeurs. La justesse des sentiments en fait un livre passionnant et profondément attachant qui mérite d’être découvert.
Dans ce roman foisonnant que j'ai beaucoup aimé, Alix Ohlin interroge la relation entre deux sœurs et la complexité à être mère.
Lark et Robin sont nées à 4 ans d’intervalle d'une même mère et de deux pères différents et immédiatement absents de la vie des petites filles.
Marianne, leur mère, que la narratrice, Lark, ne désigne jamais comme telle, n'a jamais su, voulu ou pu les aimer, ou peut-être leur montrer. Alors très vite et très jeune Lark prend en charge Robin, dans tous les aspects de sa vie.
Lark est extrêmement sérieuse, réservée, et très mal à l'aise dans ses relations à l'autre. Robin grandit, s'émancipe petit à petit de Lark, devient une pianiste talentueuse, sait très vite se faire aimer de tous. Jusqu'à son départ en Europe pour une tournée qui l'éloigne pour très longtemps de sa sœur.
Lark, quant à elle, aime le cinéma, le montage en particulier et devient la partenaire d'un cinéaste fantasque.
J'ai été très intéressée par le personnage de Lark qui semble si démunie dans ses relations à l'autre, qui n'a pas les clés, qui subit faute de savoir pourquoi dire non. Lark prend soin de sa sœur, se contente de peu pour elle-même, ne craint en apparence ni la solitude, ni le manque affectif, et reste "en devenir" si longtemps.
Les portraits que dresse l'autrice de ces trois femmes sont précis, mais sans jugement et laissent place à de nombreuses questions.
Même si j'ai trouvé quelques toutes petites longueurs au milieu du récit, je vous recommande chaudement cette lecture.
C'est un beau roman, sensible et intelligent.
Traduction Clément Baude
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