Souvent regroupés sous l’appellation « littératures de l’imaginaire », des genres aux caractéristiques pourtant bien différentes cohabitent aujourd’hui dans les librairies et dans nos bibliothèques.
Alors, science-fiction, fantasy, fantastique : quels sont les points communs et différences entre ces trois grands genres de l’imaginaire ? Et quels sont les genres et sous-genres qui y sont rattachés ?
Si tout roman de fiction comporte forcément une part d’imaginaire, ceux qui nous intéressent ici s’écartent de la réalité et parfois du réalisme. Nous allons voir par quels procédés, car c’est là essentiellement que résident les distinctions entre ces différents genres et ce qui nous permet de vous en proposer de rapides définitions.
La science-fiction
La science-fiction, comme son nom l’indique, s’appuie sur un principe de cohérence scientifique. Dans un récit de SF, les éléments qui n’existent pas dans notre propre monde ont une explication technique ou technologique, s’appuyant sur un principe de rationalité. C’est ainsi le cas des robots, vaisseaux spatiaux ou autres machines à voyager dans le temps qu’on y trouve : ils sont l’aboutissement de progrès scientifiques et non d’une intervention magique.
Quelques exemples d’œuvres de science-fiction : Dune, La Planète des singes, La Route, Silo, Chroniques martiennes, La Guerre des Mondes, 1984, Le Cycle de Fondation, Le Meilleur des Mondes, La Nuit des temps…
La fantasy
En fantasy, l’ensemble du monde qui nous est présenté est explicitement surnaturel, un présupposé qui est admis aussi bien par les personnages du récit que par le lecteur. On peut donc y trouver des créatures telles que des dragons, des elfes ou des trolls, et la magie y est très souvent présente. De plus, la fantasy s’appuie fréquemment ou s’inspire de récits plus anciens : mythes, légendes, contes…
Quelques exemples d’œuvres de fantasy : Le Seigneur des Anneaux, Le Trône de Fer, Conan, L’Assassin royal, A la croisée des mondes, La Horde du Contrevent, Le Monde de Narnia…
Le fantastique
Le fantastique se distingue des deux genres précédents par sa grande proximité avec le monde qui est le nôtre. Le cadre initial d’un roman ou d’une nouvelle fantastique est notre univers et c’est dans ce cadre familier et rationnel que va intervenir une rupture, un élément déclencheur qui fait basculer le récit dans l’inconnu ou le mystère. Le fantastique ne cherche pas forcément à expliquer la cause ou nature de l’événement, laissant même éventuellement planer le doute sur son caractère naturel ou surnaturel.
Quelques exemples d’œuvres de littérature fantastique : Le Horla, Le Portrait de Dorian Gray, Shining, Histoires extraordinaires, Les Aventures d’Alice au Pays des Merveilles, Dracula, La Métamorphose, L'Appel de Cthulhu…
Attention ! Un même roman peut être à la croisée de plusieurs genres de l’imaginaire. Ainsi, Harry Potter comporte aussi bien des éléments propres à la fantasy (la magie, les centaures, Poudlard) qu’au fantastique (notre monde « réel » coexiste avec celui des sorciers). Autre exemple : Frankenstein, à l’ambiance franchement fantastique, mais dont le ressort principal est typique de la science-fiction, puisque c’est un progrès scientifique qui permet au docteur Frankenstein de donner vie à sa créature.
Lexique complémentaire des autres genres de l’imaginaire
- Anticipation : L’anticipation est un sous-genre de science-fiction dans lequel une société similaire à la nôtre évolue suite à des progrès ou événements d’ordre technologique ou scientifique. Le récit d’anticipation est bien souvent chargé d’un questionnement philosophique ou d’une critique de la société. Ex. : Fahrenheit 451.
- Cyberpunk : Le cyberpunk se déroule généralement dans un futur proche, et s’appuie particulièrement sur le développement de l’informatique et ses conséquences ou dérives. Ex. : Le Samouraï virtuel.
- Dystopie : La dystopie se déroule sur notre Terre, mais dans une version alternative. Opposée à l’utopie, la dystopie décrit généralement une société violente, brutale ou autoritaire, à laquelle s’opposent les héros. Ex. : 1984.
- Hard science-fiction : La hard science-fiction est un type de SF marqué par une forte volonté de crédibilité et de plausibilité scientifique. Les théories exposées s’appuient sur les connaissances scientifiques réelles de l’époque. Ex. : 2001, l’Odyssée de l’espace.
- Merveilleux : Le merveilleux est un genre ancien qu’on retrouve notamment dans les récits du Moyen-Age ou les Contes de Perrault. Le surnaturel y est totalement admis, ce qui le rapproche de la fantasy, terme anglo-saxon bien plus récent dans notre langue. Ex. : Le Chat botté.
- Planet opera : Proche du space opera (voir ci-dessous), le planet opera a pour particularité d’offrir un récit ayant pour cadre une seule planète. Il s’intéresse particulièrement aux civilisations et sociétés qui s’y développent. Ex. : Dune.
- Post-apocalyptique : Le récit post-apocalyptique se déroule dans notre monde, après une apocalypse qui a anéanti la civilisation existant précédemment. Il s’intéresse généralement au sort des survivants. Ex. : Je suis une légende.
- Space opera : Le space opera est un type de science-fiction faisant la part belle aux aventures épiques se déroulant dans l’espace : exploration de nouveaux univers, guerres spatiales… Ex. : La Stratégie Ender.
- Steampunk : Le steampunk est un sous-genre de la science-fiction et une forme d’uchronie. Il associe des éléments de science-fiction à un univers et une esthétique s’appuyant sur la période de la Révolution Industrielle et l’Angleterre victorienne. Ex. : La machine à différences.
Voilà un mélange qui peu plaire à un bon lecteur pour passer un bon moments
Bonjour, merci pour ces précisions c'est vrai que parfois on s'y perd un peu... Bon l'essentiel c'est de passer un bon moment avec un bon livre !