La quête identitaire nourrit les interrogations des penseurs et philosophes depuis toujours et donne aux écrivains une matière malléable à l'infini, terreau de formidables romans, récits et réflexions. Résumé en dix titres d'un vaste débat.
«Lorsque Gregor Samsa s'éveilla un matin au sortir de rêves agités, il se retrouva dans son lit changé en un énorme cancrelat. [...] Que m'est-il arrivé ? pensa-t-il. Ce n'était pas un rêve. [...] Et si je continuais un peu à dormir et oubliais toutes ces bêtises, pensa-t-il, mais cela était tout à fait irréalisable, car il avait coutume de dormir sur le côté droit et il lui était impossible, dans son état actuel, de se mettre dans cette position. Il avait beau se jeter de toutes ses forces sur le côté droit, il rebondissait sans cesse sur le dos.»
La quête identitaire nourrit les interrogations des penseurs et philosophes depuis toujours et donne aux écrivains une matière malléable à l'infini, terreau de formidables romans, récits et réflexions. Résumé en dix titres d'un vaste débat.
Un classique incontournable
Cauchemars
Gregor Samsa, un modeste représentant de commerce qui vit avec ses parents et sa sœur, se réveille un beau (façon de parler !) matin dans la peau d’un horrible insecte, cafard ou cancrelat (c’est du pareil au même) ! Le pourquoi du comment, Kafka n’en dit pas un mot, en revanche, ce court roman expose toutes les conséquences de cette ignoble métamorphose… Pour Gregor tout d’abord : oui, c’est bien embêtant d’être un insecte, pour se déplacer (avant de comprendre qu’il peut gambader au plafond de sa chambre), pour manger (rien ne lui fait envie, et d’abord, ça mange quoi un cafard ?) et pour s’exprimer aussi… Car Gregor, tout insecte qu’il est (devenu) conserve ses facultés de raisonnement : il voudrait pouvoir communiquer, participer comme avant à la vie de famille… Et pour ses parents ! Quelle horreur, quelle catastrophe ! Car Gregor subvenait aux besoins de ses parents et de sa sœur… Au début, personne ne veut entrer dans la chambre de Gregor, puis c’est la sœur qui vient y faire un peu le ménage… Gregor se cache alors, pour épargner sa sœur… Un jour, la mère et la sœur décident d’enlever des meubles de la chambre de Gregor, afin qu’il dispose de plus de place pour s’y mouvoir (c’est la version officielle !)… Mais pour Gregor, c’est le signe qu’il n’y a plus grand-chose à espérer, si on lui enlève son bureau… D’ailleurs, peu à peu, le climat familial évolue, se métamorphose… Le père qui était décrit comme un homme âgé, fatigué en permanence, penché sur sa canne, bénéficie d’un regain de vitalité ! La mère et la sœur travaillent elles aussi maintenant. Et Gregor le cancrelat est plutôt embarrassant…
Kafka en ces quelques chapitres emmène le lecteur aux frontières de l’absurde, en développant les thèmes qui lui sont chers, comme l’isolement, la solitude, l’injustice et critique la société de son époque (mais qui peut aisément se transposer à la notre). J’ai beaucoup aimé ce texte, mais encore plus le second, « La colonie pénitentiaire » un conte cruel où le commandant d’un bagne fait la démonstration d’une machine infernale destinée à mettre à mort tout contrevenant à un règlement inepte… D’ailleurs, le condamné ignore tout de sa condamnation, n’ayant pas eu de procès… Le voyageur à qui la démonstration, par l’exemple, est faite, bien qu’horrifié par la barbarie de la méthode d’exécution, est réduit, par l’auteur, au rôle de spectateur… Ecrit en 1914 et publié en 1919, ce texte semble avoir une véritable portée prophétique au regard des évènements tragiques qui ont traversé le vingtième siècle.
Pour lire la Métamorphose, il faut avoir connu le Rejet et l'humiliation..
A ce moment, le livre prend tout son sens ...
On reconnaît ceux qui nous aiment quand le malheur nous frappe..
classique ...
Typiquement le livre que j'adore mais où ma culture s'arrête ! je m'explique : l'auteur au travers de cette histoire utilise des métaphores, des symboles. Chaque symbole représente quelque chose ... j'en ai compris pas mal, malgré tout ^^ La carapace, le mal être, la pression du travail, la pression de la famille etc ... mais je suis suuuur que je suis passée à côté de bcp d'autres ! exemple : la pomme lancée par le père et qui laissera une marque à vie ! ça veut dire quelque chose mais je ne sais pas quoi ... dois je remonter au symbole du fruit défendu ?? enfin voilà, il y a des livres comme ça que perso je classe dans une catégorie "absurde" que je suis incapable de comprendre vraiment !
J'aime beaucoup mais je me sens un peu dépassée … C'est trop "kafkaïen" pour moi tout comprendre :D :D
C'est l'heure de se réveiller et de se préparer pour aller au travail mais Gregor ne se sent pas bien sans réussir à expliquer pourquoi. Il sent bizarre, étrange et pour cause son apparence physique s'est transformée.
Que va-t-il advenir de lui? Ce nouvel état est-il irréversible ?
"La Métamorphose " de Kafka nous raconte cette expérience traumatisante et angoissante. Une lecture particulière qui ne laisse pas indifférent.
Le sentiment qui me porte après cette lecture est confus. Je ne pourrai dire si j'ai aimé ou pas, si j'ai bien compris le sens du message de l'auteur. Par contre je ne peux nier la qualité de l'écriture !!!!!!
Grégor, représentant de commerce, tombe malade. Lui qui était parti du soir au matin et qui subvenait ainsi aux besoins de toute sa famille, le voici contraint de garder la chambre et de quitter son travail. Cet incident soudain vient casser le rythme de vie tranquille et oisif de ses parents et de sa soeur. Grégor se métamorphose en cancrelat répugnant, rejeté, regardé avec dégoût, manquant de l'affection à laquelle il aspire pourtant durant tout le récit. "La métamorphose révèle une vérité méconnue, les conventions disparaissent, les masques tombent". le récit est d'une force pathétique et violente, dérangeante, poignante. La métamorphose devient cauchemar dont on ne se réveille pas.
Bien écrit c'est sûr mais sujet dérangeant. Kafka accessible mais malaise à la lecture.
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