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Un classique sur l’injustice, la culpabilité. Comment K prépare son procès pour lequel on ne sait pas de quoi il est accusé et qui va radicalement changer sa vie d’employé établi. Une histoire totalement absurde qu’il finit par accepter comme la sienne.
Le Procès de Franz Kafka, lu par Michel Dodane, traduit de l’allemand, Audible Studios, 2014 (1ère publication en 1925)
Accusé d'une faute qu'il ignore par des juges qu'il ne voit jamais et conformément à des lois que personne ne peut lui enseigner, Joseph K, un employé de banque, se débat dans une situation inextricable où chaque avancée éventuelle révèle une aliénation de plus en plus profonde et inéluctable.
À première vue, ce roman est une satire du système judiciaire, de ses failles, de ses principes… Les institutions sont décrites comme des structures obsolètes, gangrénées, corrompues, inefficaces.
C’est une histoire absurde où, bien qu’en état d’arrestation, le héros continue de vaquer à ses occupations professionnelles ; devant l’inertie des services de justice, l’accusé prend en main ses interrogatoires, sa défense, voire le réquisitoire devant un tribunal fantôme constitué de fonctionnaires incapables.
Personnellement, j’y ai surtout lu une illustration de la culpabilité, comme une tâche originelle, indélébile, une variation sur l’enfermement psychique dans un monde irrationnel. En effet, si Joseph K se révolte d’abord contre les vagues accusations portées contre lui, il finit par se plier au simulacre de procédure, par se résigner à participer à cette parodie de la justice, par accepter son châtiment.
Le récit est foisonnant avec une abondance de personnages délirants, des policiers mystérieux, des fillettes délurées, un portraitiste, un prêtre, des banquiers, un bastonneur judiciaire, un avocat malade, d’autres avocats « marrons », des huissiers, des voisins curieux … Tous semblent appartenir à un tribunal omniprésent et tentaculaire.
Les péripéties se suivent sans la moindre logique, Joseph K perdant son temps en démarches inutiles, chronophages, tout en essayant de travailler et de vivre une histoire d’amour.
Un texte à connaître, d’une belle portée universelle.
Une version audio de qualité.
Un classique incontournable
K. est accusé. Un procès se met en route. Accusé de quoi ? Il l'ignorera jusqu'au bout. Ce procès lui change pourtant la vie. Il se rend régulièrement aux interrogatoires, tente de se faire aider d'abord par un avocat qui semble l'endormir par de beaux discours et cela n'avance pas. Tout ce qu'il réussit à savoir, c'est qu'il est dans une mauvaise posture alors qu'il est persuadé être innocent. Il multiplie les contacts et espère assurer ainsi sa défense, en vain. Il tourne en rond. Cela lui prend du temps et lui envahit l'esprit. Il travaille de moins en moins, omnubilé par la question. Le seul avantage dans cette histoire, c'est que les femmes sont de plus en plus attirées par lui depuis le début de ce procès. Quant à la justice, elle semble corrompue et purement Kafkaïenne...
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