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On raconte que c'est grâce aux éditions clandestines du samizdat - et donc, sans nom d'auteur - que fut introduite en Union soviétique la traduction du Procès. Les lecteurs pensèrent, dit-on, qu'il s'agissait de l'oeuvre de quelque dissident, car ils découvraient, dès le premier chapitre, une scène familière : l'arrestation au petit matin, sans que l'inculpé se sût coupable d'aucun crime, les policiers sanglés dans leur uniforme, l'acceptation immédiate d'un destin apparemment absurde, etc. Kafka ne pouvait espérer une plus belle consécration posthume. Et pourtant, les lecteurs russes se trompaient. Le projet de Kafka n'était pas de dénoncer un pouvoir tyrannique ni de condamner une justice mal faite. Le procès intenté à Joseph K., qui ne connaîtra pas ses juges, ne relève d'aucun code et ne pouvait s'achever ni sur un acquittement si sur une damnation, puisque Joseph K. n'était coupable que d'exister.
Un classique sur l’injustice, la culpabilité. Comment K prépare son procès pour lequel on ne sait pas de quoi il est accusé et qui va radicalement changer sa vie d’employé établi. Une histoire totalement absurde qu’il finit par accepter comme la sienne.
Le Procès de Franz Kafka, lu par Michel Dodane, traduit de l’allemand, Audible Studios, 2014 (1ère publication en 1925)
Accusé d'une faute qu'il ignore par des juges qu'il ne voit jamais et conformément à des lois que personne ne peut lui enseigner, Joseph K, un employé de banque, se débat dans une situation inextricable où chaque avancée éventuelle révèle une aliénation de plus en plus profonde et inéluctable.
À première vue, ce roman est une satire du système judiciaire, de ses failles, de ses principes… Les institutions sont décrites comme des structures obsolètes, gangrénées, corrompues, inefficaces.
C’est une histoire absurde où, bien qu’en état d’arrestation, le héros continue de vaquer à ses occupations professionnelles ; devant l’inertie des services de justice, l’accusé prend en main ses interrogatoires, sa défense, voire le réquisitoire devant un tribunal fantôme constitué de fonctionnaires incapables.
Personnellement, j’y ai surtout lu une illustration de la culpabilité, comme une tâche originelle, indélébile, une variation sur l’enfermement psychique dans un monde irrationnel. En effet, si Joseph K se révolte d’abord contre les vagues accusations portées contre lui, il finit par se plier au simulacre de procédure, par se résigner à participer à cette parodie de la justice, par accepter son châtiment.
Le récit est foisonnant avec une abondance de personnages délirants, des policiers mystérieux, des fillettes délurées, un portraitiste, un prêtre, des banquiers, un bastonneur judiciaire, un avocat malade, d’autres avocats « marrons », des huissiers, des voisins curieux … Tous semblent appartenir à un tribunal omniprésent et tentaculaire.
Les péripéties se suivent sans la moindre logique, Joseph K perdant son temps en démarches inutiles, chronophages, tout en essayant de travailler et de vivre une histoire d’amour.
Un texte à connaître, d’une belle portée universelle.
Une version audio de qualité.
K. est accusé. Un procès se met en route. Accusé de quoi ? Il l'ignorera jusqu'au bout. Ce procès lui change pourtant la vie. Il se rend régulièrement aux interrogatoires, tente de se faire aider d'abord par un avocat qui semble l'endormir par de beaux discours et cela n'avance pas. Tout ce qu'il réussit à savoir, c'est qu'il est dans une mauvaise posture alors qu'il est persuadé être innocent. Il multiplie les contacts et espère assurer ainsi sa défense, en vain. Il tourne en rond. Cela lui prend du temps et lui envahit l'esprit. Il travaille de moins en moins, omnubilé par la question. Le seul avantage dans cette histoire, c'est que les femmes sont de plus en plus attirées par lui depuis le début de ce procès. Quant à la justice, elle semble corrompue et purement Kafkaïenne...
Un livre politique qu'il faut replacer dans le contexte de l'époque ... mais qui fait réfléchir aux évènements actuels.
Un vrai livre politique dont il faut, je crois, replacer le contexte politique au moment de sa parution.
On ne peut contester que sa lecture est ardue, dès fois même rébarbative, mais je crois que c'est ce qu'a voulu Kafka. Un livre difficile à lire sur une époque difficile à vivre.
Un livre difficile à lire et à comprendre. Je n'ai pas accroché, ni à la version cinématographique.
Un des nombreux livres, je crois, qui fut brulé par les nazis mais quel roman! Vraiment très troublant, qui fait réfléchir sur tout ce qui nous dépasse. Il s'agit en gros d'un conte parabolique ni plus ni moins mais remercions Max Broad d'avoir désobéit à la dernière volonté de son ami Kafka de détruire tous ses écrits autrement nous ne serions pas là à le lire et à l'apprécier.
Un classique
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