"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Un court roman drôle et mordant, écrit par une femme, sur les femmes.
Sept femmes, traquant la culture et l'érudition, forment le très sélectif Lunch Club dans la petite bourgade d'Hillbrigde.
Elles ont alors l'honneur de recevoir la romancière en vogue Osric Dane, qu'il faut impérativement avoir lue. Cependant la rencontre ne se passe pas comme prévue et, très vite, le ridicule mondain de l'assemblée s'attire les foudres de l'auteure. Les conversations s'enlisent et la complaisance du club est mise à mal. L'intervention inattendue de l'une d'entre elles sur un sujet des plus déroutants, Xingu, renverse la situation. Tout le monde y va alors de son commentaire, espérant faire étalage de sa culture.
Et vous, avez-vous déjà entendu parler de Xingu ?
Une introduction jouissive à l'OEuvre d'Edith Wharton
Le Lunch Club d'Hillbridge est une association très sérieuse. Conduite par des femmes de la haute société qui ont, à cœur, de montrer leur savoir.
Lors d'une de leur rencontre, avec une célébrité, l'écrivaine Osric Dane, elles vont se retrouver face à une situation très délicate : la confrontation avec leur pédanterie et surtout leur ignorance. Pour se tirer d'affaire, le bluff va être leur seule solution. Difficile d'en dire plus sur cette nouvelle d'Edith Wharton sans en dire trop.
Le ton est moins sombre que dans les autres romans de l'autrice américaine. Elle manipule, ici, le cynisme et l'ironie à la perfection en peignant le portrait de femmes imbues d'elles mêmes.
Ces 50 pages sont un vrai petit régal et je vous invite à découvrir cette nouvelle.
Impossible de finir cette chronique sans évoquer les éditions de l'Apprentie. Cette maison d'édition à la particularité de renouveler son équipe chaque année car elle est constituée par des étudiants, futurs
éditeurs. Et je dois dire que leur travail est tout simplement brillant.
Ils ont eu l'excellente idée de publier un texte d'Edith Wharton, ce qui est déjà un très bon point, mais de le faire avec une version bilingue, avec une mise en page soignée et très agréable.
Voilà une belle porte d'entrée dans l'univers d'Edith Wharton pour ceux qui ne la connaîtraient pas mais aussi une façon de découvrir cette maison d'édition.
Petit compte à régler entre écrivains… Henry James, auteur de ‘Les ailes de la colombe’, s’est moqué d’un des livres de son amie Edith Wharton qui ni une ni deux, lui répond par ce pamphlet absolument talentueux qui met en scène Osric Dane, auteure d’un livre à succès intitulé « Les ailes de la mort » reçue au sein d’un club de lecture constitué de 7 ‘Précieuses ridicules’.
Une portée satirique mordante et acerbe sur son époque, mais surtout sur des lecteurs qui ne savent pas lire voire n’ont pas lu.
Osric Dane va mettre sur la sellette ces 7 femmes imbues d’elles-mêmes et qui sur un mode de combattantes, veulent avant tout, imposer leur esprit qu’elles veulent reluisant, face à l’auteure qu’elles invectivent d’inepties, cherchant à l’embarrasser, la déstabiliser et la contrarier comme une ennemie sur un camp adverse, jusqu’à ce que le sujet de Xingu lancé par une nouvelle membre du Lunch Club pour qui les autres n’ont que mépris, va les enferrer dans leur bêtise.
Cette nouvelle venue va parler de façon tout à fait innocente d’un fleuve brésilien où elle a, lors d’une promenade en bateau, inopinément laissé tomber le livre ‘Les ailes de la mort’ à l’eau et les quiproquos iront bon train rendant ridicules tous ces gens qui pour s’identifier aux yeux de la haute société, revêtent un habit de pseudo-intellectuels et qui se donnent un droit de critiques littéraires sans aucune connaissance des arcanes de la littérature et en viennent même à commenter un livre qu’elles n’ont pas lu, pire un livre qui n'existe pas.
Un humour élégant qui ne mâche pas ses mots pour une œuvre qui reste d'actualité.
Xingu ou l'art subtil de l'ignorance publié chez l’apprentie est un objet livre très bien pensé et travaillé avec au recto la version anglaise et au verso la traduction française. C’est un tout petit format, tout mignon.
Xingu est une novella où l’on suit un groupe de femmes dans une petite ville américaine. Elles forment le club de la bourgade d’Hillbridge, un salon littéraire ultra sélect, dans tout ce qu’il y a de plus pédant dans l’intitulé. Elles font clairement ça pour paraitre intéressantes et intelligentes. Tout bascule quand on convie une autrice dont elles sont censées avoir lu et compris le livre et c’est là que ça devient excellent.
On se retrouve avec une succession de scènes où les dames tentent de faire illusion, d’arriver à se montrer intelligentes voire plus que l’autrice alors qu’elles ne le sont peut-être pas. C’est rempli de faux semblants, plein de piques. On a tous les mécanismes pour paraitre plus que ce qu’on est en réalité. C’était génial cet aspect satyre de la société mondaine, ce côté je me moque de manière subtile. Et j’en profite pour rebondir sur le soucis lié à la subtilité. Tout l’intérêt de cette version bilingue est liée aux subtilités de langages. Le niveau d’anglais est élevé et l’on passe très facilement à côté d’une grande partie des nuances, il est facile de râter ce qui rend la lecture drôle. Cette version bilingue permet de ne rien perdre ni le texte original ni les subtilité de vocabulaire grâce à la traduction.
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