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Figure majeure de la scène artistique française, Xavier Veilhan (né en 1963) vit et travaille à Paris. Son oeuvre est le résultat d'une pratique plurielle, entre sculpture, peinture, photographie et installation.
À travers un entretien avec l'artiste, des textes critiques mais aussi une sélection d'essais de différents acteurs du spectacle vivant, de philosophes ou de poètes, l'ouvrage aborde deux pendants de la production de Xavier Veilhan, le film et la performance : deux pratiques à la fois distinctes et complémentaires, qui interrogent à leur manière le lieu et le rapport à l'image.
« Je ne crois pas que l'artiste soit un inventeur, qui reçoit les idées tombées du ciel, c'est une sorte de travailleur qui va révéler des choses existantes par son travail et l'attention qu'il porte au monde et à son environnement » (Xavier Veilhan, 2011).
Au début des années 2000, il réalise son premier film, Le Film du Japon (2002), dont les scènes, muettes, furent pensées comme une extension de son travail de sculpteur. De 2003 à 2011, ce sont sept films qui viennent s'ajouter à la production artistique de Xavier Veilhan. Son approche du cinéma s'apparente à celle de l'animation de photographies, afin de rendre compte d'un découpage du temps, d'un morcellement à analyser. « C'est une manière, comme dans le cinétisme et les problématiques d'optique, de révéler une chose qui est présente mais qui n'est pas visible, qui est d'ailleurs la fonction assignée à l'art en général » (Xavier Veilhan, 2011). Les films de Xavier Veilhan accordent une importance toute particulière à la musique : il s'entoure pour cela d'artistes contemporains comme Sébastien Tellier, également acteur dans Cruiser (2005) ou encore le groupe Air (Radiator, 2008). En 2015, Xavier Veilhan renoue avec sa pratique de cinéaste en réalisant Vent moderne et Matching Numbers, dans lesquels il investit des espaces architecturaux audacieux, comme l'opéra Garnier et la villa Noailles.
Entre chorégraphie et performance, « des corps se multiplient et créent des fêtes kaléidoscopiques, des ouvriers sculptent des formes et leurs étincelles deviennent des planètes dont les sillons rappellent des disques gramophones. et on voit alors que pas d'architecture sans regard, pas de corps sans espace, de composition sans désarticulation, pas de surfaces sans lignes brisées » (Laëtitia Masson).
À l'instar de ses films, les performances de Xavier Veilhan se lisent en relation directe avec sa pratique plastique. Boucle et Ville nouvelle (2006), deux performances jouées à l'occasion de la cinquième édition de Nuit Blanche (Paris), rappellent le lien étroit qui lie l'oeuvre et son contexte. Ailleurs, la performance vient souligner le propos d'une exposition (Performance aérienne, 2012) ou la compléter, comme à Los Angeles (2012), où la Case Study House n°21 sert de pilier à l'élaboration d'une dialectique entre architecture et sculpture.
Xavier Veilhan a fait l'objet de nombreuses expositions personnelles, en France au musée d'Art moderne de la ville de Paris (1994), au Centre Pompidou (2004) ou encore au château de Versailles (2009) ; mais aussi à l'international : Hong Kong, Séoul, Barcelone, New-York entre autres.
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