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À seize ans, Matthew n'a connu que le quartier du Queens à New York et une existence solitaire avec sa mère. À la faveur d'un héritage inattendu, une nouvelle vie s'offre à lui : Manhattan et ses avenues chics, la fascinante Veronica, ainsi qu'un voisin musicien qui l'embarque dans ses aventures, un certain Lou Reed... Matthew plonge avec eux dans un tourbillon d'amour, d'art, de liberté - au risque de se perdre.
Entre L'Attrape-coeurs de J. D. Salinger et Just Kids de Patti Smith, Wild Side nous emporte dans le New York fiévreux des années 70, à travers le regard grave et moqueur d'un héros inoubliable.
Grand fan de la série télévisée « Soprano », je connaissais bien sûr Christopher Moltissanti, un des acteurs principaux et charismatiques de ce monde mafieux. Lorsque j’ai découvert que son interprète Michaël Imperioli avait sorti un premier roman, je n’ai pas pu résister à la curiosité.
« Wild Side » est un voyage dans le temps. Le narrateur se souvient de sa jeunesse dans les années 70. A l’adolescence, à l’âge de toutes les confusions, il rencontre deux personnages particulièrement marquants et fascinants. Il y a d’abord Veronica, une fille attirante, qui va l’initier à l’amour et au sexe. Et ensuite, Lou Reed, un musicien décadent, qui va lui ouvrir les portes de l’art.
D’un chapitre à l’autre, on suit les aventures dans lesquelles ces deux phénomènes embarquent notre jeune Matthew. Envouté, il se soumet à toutes leurs excentricités et se retrouve invariablement dans des situations rocambolesques.
Avec cette histoire, Michaël Imperioli met en exergue la naïveté de la jeunesse et les risques des mauvaises fréquentations. Trop facilement sous l’emprise d’esprits plus forts, une adolescence ordinaire peut très vite tourné au drame. Et en même temps, l’auteur fait une ode à la liberté et à l’excentricité, qui permet de sortir de la morosité du quotidien. On est donc constamment partagé entre ces deux sentiments.
Ce roman d’apprentissage nous entraîne dans l’Amérique des seventies. Il se présente ainsi comme un reflet d’une période troublée où le monde semblait se chercher. Par les yeux d’un jeune innocent, le lecteur ne perçoit pas uniquement le destin d’un individu mais aussi les tourments d’une époque.
Michaël Imperioli a parfaitement réussi sa première fois. Grâce à une écriture sans prétention mais agréable et à un rythme bien tenu, il a su mettre en forme une histoire initiatique captivante. Malgré un léger manque d’épaisseur, je n’ai pas lâché cette histoire empreinte de nostalgie. Dans les « Soprano », Christopher s’imaginait en écrivain. Dans la réalité, on peut dire aujourd’hui que son interprète y est parvenu. A suivre…
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