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On le sait : le romancier péruvien Mario Vargas Llosa est aussi un remarquable critique et essayiste. Après nous avoir donné un Flaubert, un Arguedas et un Victor Hugo inoubliables, il nous propose ici sa lecture la plus personnelle de l'oeuvre de Juan Carlos Onetti (1909-1994), dont on célèbre en 2009 le centenaire de la naissance. Ce romancier uruguayen est l'auteur d'une oeuvre extrêmement originale qui tient, pour l'essentiel, à l'édification d'un monde fictif à l'intérieur de la fiction, avec pour objectif l'évasion de la réalité par le rêve et l'affabulation. C'est ce que Vargas Llosa appelle « voyage vers la fiction ». Au terme d'une analyse aussi fine que savoureuse, retenons sa conclusion :
« Ce qu'il y a dans le monde d'Onetti d'amertume et de pessimisme, de frustration et de souffrance, change de signe quand, séduits par la subtilité et l'astuce de sa prose, nous entrons dans son monde, le vivons en jouissant de ce qui s'y passe tout en souffrant en même temps et en nous déchirant au spectacle des misères humaines qu'il exhibe. C'est le mystère de l'oeuvre littéraire et artistique réussie : délecter par la souffrance, séduire et enchanter tout en nous immergeant dans le mal et l'horreur. Mais cette métamorphose paradoxale est le privilège des authentiques créateurs dont les oeuvres réussissent à transcender le temps et les circonstances de leur naissance. Onetti était l'un d'eux. »
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