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Voyage en Abyssinie ; un aventurier au royaume de Choa : 1842-1843

Couverture du livre « Voyage en Abyssinie ; un aventurier au royaume de Choa : 1842-1843 » de Rochet D'Hericourt aux éditions Lanterne Magique
Résumé:

On escalade cette pente par une route ; à chaque instant coupée de rochers, qui se déroule en mille replis, qui rase souvent le bord d'effrayants précipices, et que l'on ne traverserait pas quelquefois sans péril si l'on n'était protégé par l'adresse miraculeuse des mules d'Abyssinie. On monte... Voir plus

On escalade cette pente par une route ; à chaque instant coupée de rochers, qui se déroule en mille replis, qui rase souvent le bord d'effrayants précipices, et que l'on ne traverserait pas quelquefois sans péril si l'on n'était protégé par l'adresse miraculeuse des mules d'Abyssinie. On monte jusqu'à Métatite par de véritables gradins ; chaque coteau que l'on gravit se couronne d'un petit plateau, dominé lui-même par une colline supérieure. On avance à travers des sentiers embaumés, bordés de haies de jasmin toujours en fleur ; à chaque pas, des ruisseaux rapides emportent bruyamment devant vous les belles eaux des montagnes, que les accidents du terrain brisent en petites cascades. Partout, aux flancs et au sommet des collines, une culture soignée entretient une somptueuse végétation. Sur les pentes, de vertes oasis sont enchâssées au milieu des roches ; dans les plateaux, les cultures s'étendent en grands carrés symétriques divisés par des haies vives. A cette époque de l'année, tout était vert encore : le blé, le thèfle, les fèves, les pois, le coton. Les champs de dourah pâlissaient déjà cependant ; à l'approche de la maturité, les hautes tiges, au milieu desquelles l'homme le plus grand aurait disparu, s'inclinaient légèrement sous leur tête ; le vent y faisait courir, aux reflets du soleil, des vagues argentées, au-dessus desquelles des troupes de cardinaux, aux plumes écarlates, tachetées de bleu ou de noir, voltigeaient comme de petits nuages de flamme.

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