Inspiré par la photographie de Robert Capa "La tondue de Chartres", le récit d'une femme prête à tout pour sortir de sa condition
Aujourd'hui, vous m'avez rasé le crâne, vous m'avez marquée au fer rouge et maintenant vous m'insultez comme une chienne. Mais vous ne me détruirez pas. Vous n'aurez pas cette étincelle qui me pousse à continuer, envers et contre tout. Car, aujourd'hui, encore plus qu'hier, je suis forte d'un trésor inestimable. Un trésor que beaucoup d'entre vous passerez toute une vie à chercher et n'obtiendrez jamais. J'ai aimé. Et j'ai été aimée. »
Le 16 août 1944, à Chartres, le photographe Robert Capa a immortalisé une femme, tondue, le visage incliné vers son nourrisson, conspuée par la foule.
Dans un roman bouleversant qui s'inspire de ce cliché, Julie Héraclès raconte le parcours d'une femme qui a collaboré pendant l'Occupation
« Ce livre sera l'un des plus percutants de la rentrée. » Le Parisien Week-end
« Salutaire ! » Lire Magazine
« Julie Héraclès éclaire sans pathos et avec brio cette periode on ne peut plus trouble de notre Histoire. » France 3
« Un portrait vivant et tout en nuances d'une jeune femme immature. » L'Express
« Un premier roman audacieux. » La Croix
Prix Stanislas 2023 Meilleur premier roman de la rentrée littéraire
Inspiré par la photographie de Robert Capa "La tondue de Chartres", le récit d'une femme prête à tout pour sortir de sa condition
Julia Héraclès s’inspire ici de faits réels afin de créer une histoire qui, tout en respectant les lieux et les dates est pure fiction.
L’auteure retrace l’enchainement d’évènements qui amèneront la déchéance publique d’une femme immortalisée par la photo de Robert Capa : « La tondue de Chartres ».
Cette femme, Simone Touseau, ici Simone Givise est accusée d’avoir collaboré avec l’ennemi. Marquée au fer rouge, elle est tondue et conspuée par une foule haineuse qui l’entoure. Son seul crime est d’être tombée amoureuse d’un lieutenant allemand et d’en avoir eu un enfant.
Simone a très mal vécu l’après Grande Guerre avec la faillite de la France et celle de l’entreprise familiale. Depuis, le père fait vivoter la famille avec ses salaires misérables issus de petits boulots. Elle est germanophile , étudie l’allemand et admire le parti National socialiste d’Hitler qui veut une grande Allemagne, elle en espère autant pour la France. Aussi, quand les troupes allemandes débarquent à Chartres, elle voit avec eux la grandeur de la France à venir. Elle se propose comme traductrice et rencontre le lieutenant Erich Goz, ici pour le roman Otto Weis, jeune homme bienveillant, torturé par les exactions des nazis. De leur idylle naîtra une petite fille. Durant cette période, elle assure à ses parents le confort matériel grâce aux denrées achetées au marché noir avec son salaire.
A la libération, la vengeance et la haine se déchainent et ne l’épargnent, ni elle ni sa famille.
Julia Héraclès nous livre ici une interprétation toute personnelle de l’histoire de « La tondue de Chartres », qui par la photo de Robert Capa fut connue du monde entier.
Gros coup de coeur pour cette ouvrage. Une intrigue pendant et après la seconde guerre mondiale, un roman librement inspiré de l'histoire de Simone Touseau et la de la photographie "La tondue de Chartres". Un récit documenté poignant et percutant. Violence et délation qui entraine une réflexion autour de l'opportunisme.
Une histoire réaliste avec des dialogues réalistes une lecture que je vous conseilles, on découvres l'autre côté du miroir de la libération et les procès populaire de la rue qui identifie des personnes comme colabo alors que parfois il s'agit de vengeance et de jalousie.
"Aujourd'hui, vous m'avez rasé le crâne, vous m'avez marquée au fer rouge et maintenant vous m'insultez comme une chienne. Mais vous ne me détruirez pas. Vous n'aurez pas cette étincelle qui me pousse à continuer, envers et contre tout. Car, aujourd'hui, encore plus qu'hier, je suis forte d'un trésor inestimable. Un trésor que beaucoup d'entre vous passerez toute une vie à chercher et n'obtiendrez jamais. J'ai aimé. Et j'ai été aimée. Alors, allez-y, dégainez vos plus belles injures, crachez vos mollards. Peu importe ce qui m'arrivera au bout de cette journée. Je vous plains, vous qui me haïssez sans savoir. Car vous ne connaissez rien de moi."
Un roman qui traite d'une période méconnue, celle de l'occupation sous le Régime de Vichy. Mais l'histoire de Simone commence bien avant, c'est celle d'une jeune fille qui se construit dans une ville de province où les strates sociales ont un rôle important. Vivant dans une famille qui a perdu de son prestige suite à la Première Guerre mondiale, sa famille va se battre pour exister après une déroute économique.
La mère de Simone veut que sa fille réussisse et met tous les moyens pour lui offrir une bonne éducation, Simone intègre les établissements les plus prestigieux de Chartres où elle découvre une violence liée à la position dans la sphère sociale. Elle s'en sort grâce à sa soif d'apprendre et à sa volonté de réussir pour ne pas finir comme sa mère ou sa grande sœur. De ce terreau, va naitre en elle un sentiment qui expliquera pourquoi elle a travaillé avec les Allemands.
L'autrice montre en Simone une jeune fille puis une femme quia tenté de s'en sortir dans un milieu où elle n'avait pas les codes. Elle tente de s'émanciper de son extraction sociale et ensuite œuvre pour que sa famille ne soit plus dans le besoin. Son seul défaut, celui d'avoir cru en la capacité de s'en sortir seule et de penser que la méritocratie pouvait l'aider. A la fin, elle en paye le prix tout en essayant de garder une dignité.
Cette lecture est forte et réussit à nous immerger dans ce contexte et dans la vie de Simone. L'autrice ne juge pas, elle tente d'expliquer le passé d'une femme sans à priori. Simone est à la fois très crédule dans son comportement et en même temps, on sent une détermination sans faille.
Un premier roman remarquable.
Un livre à découvrir.
La lecture de ce livre a été très particulière. J'ai été partagée entre incrédulité et gêne. La naïveté pour ne pas dire la stupidité de Simone ne m'a pas semblée très cohérente. Difficile au fil du livre de lui trouver des excuses, c'est parfois à la limite du glauque. Sa soeur Madeleine est, elle, bien, plus humaine et sympathique. Que cela tourne autour d'une histoire d'amour entre Simone et un allemand responsable de la propagande n'arrange rien à l'affaire. J'ai lu jusqu'à la fin mais même si la base concerne une autre Simone, réelle , celle là c'est un thème qui aurait pu être traité autrement au vu de la réalité historique. Il ne s'agit pas de juger mais de donner mon ressenti désagréable à la fin de cette lecture
⌛ Double temporalité, la première qui se passe la journée où Simone et ses parents sont arrêtés, la seconde nous raconte le pourquoi du comment ils ont été arrêtés.
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Simone, comme beaucoup de jeunes adolescents et de jeunes adultes n’a pas eu d’autres choix que de grandir plus vite que son âge durant la guerre.
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J’avoue que je me suis beaucoup attachée à Simone, à l’innocence de sa jeunesse, sa force de caractère, son amour pour Otto, pour sa fille. Simone et Otto forment à l’époque un couple interdit, elle est française, il est allemand et nous sommes en plein milieu de l’occupation.
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Un joli premier roman qui parle des femmes à une période très compliquée.
Vous ne connaissez rien de moi - Julie Héraclès
Un premier roman et un coup de cœur !
Un sujet et une période difficile qui fait toujours écrire !
16 août 1944, heure par heure est décrit le moment où Simone est emmenée sur la place publique pour se faire tondre la tête et se faire marquer au fer rouge ? et ce pour avoir eu un enfant et une relation avec un officier allemand.
Dans le trajet que parcourt Simone dans le livre, va s’intercaler sa période d’adolescence à la naissance de cet amour.
Inspiré d’une histoire vraie, le photographe Rober Capa a immortalisé à Chartres, une femme tondue, le visage incliné vers son nourrisson et conspué par la foule.
Il va être révélé des faits romancés qui ont fait prendre le virage à Simone pour travailler auprès de la Feldkommandantur et connaître les bras d’un libraire allemand et chef de la propagande sur Chartres.
D’une écriture libre à l’histoire bouleversante, c’est un roman couronné du prix Stanislas 2023 qu’il faut absolument découvrir
Doit-on juger et condamner l’amour ?
Je suis habituée à écouter des livres audio mais là, je pense que si vous souhaitez découvrir cette forme de lecture c'est vraiment avec cette écoute qu'il faut commencer !
Par son jeu de voix Amélie Belohradsky a su sublimer le très beau premier roman de Julie Héraclès. J'ai vécu ardemment cette écoute où l'on découvre le personnage de Simone Trivise, une jeune femme dont le personnage a été inspiré par Simone Touseau, une Chartraine qui a été immortalisée par le photographe Robert Capa après avoir été tondue à Chartres en août 1944 et tenant dans ses bras son nourrisson ayant pour père un Allemand de l'Allemagne Nazie d'Hitler.
J'ai tout de suite été plongée dans ce récit que j'ai trouvé captivant qui reflète une époque et une société où la lutte des classes est importante. Par ailleurs, ne lisant finalement très peu de livres sur la Seconde Guerre mondiale et des histoires d'amour, je ne pensais pas que la plume de Julie Héraclès couplée à la voix Amélie Belohradsky allaient autant me transporter surtout lorsque l'on se rend compte de la sensibilité du sujet. Par les descriptions faites de l'auteur de Chartres de sa ville de naissance, j'ai vraiment eu l'impression d'accompagner Simone au fil des années.
Vous l'aurez compris, je me suis complètement immergée dans cette histoire qui a tendance à rappeler qu'avant d'être des citoyens de tels ou tels pays, nous sommes avant tous des humains et que les sentiments ne se contrôlent pas.
Concernant les nombreuses polémiques qu'il y a eues concernant cet ouvrage, j'avoue que j'ai apprécié qu'Audiolib propose à la fin du récit une interview qui se révèle très intéressante avec Julie Héraclès ce et qui apporte un éclairage sur la question. Il n'en reste pas moins que l'horreur de la guerre a malheureusement bien existé.
Je tiens à remercier Audiolib et Netgalley France pour cette écoute qui fut très riche pour moi. Je retiendrai au travers les pages de ce roman et de manière plus générale que rien n'est tout blanc ou tout noir et que si l'on se retrouve face à certaines situations dans des contextes difficiles, il est parfois compliqué de faire le bon choix qui sera regrettable par la suite avec du recul...
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