Alice a quatorze ans quand elle est hospitalisée : un premier roman foudroyant
Il n'y a pas de guerre, pas de génocide, pas d'abandon de populations entières à leur errance entre des frontières meurtrières qui ne soient possibles sans une « suspension » de la relation à la mort d'autrui, un déni des gestes de secours, des paroles de reconfort, du partage qu'elle appelle.
Notre mémoire du siècle dernier et notre appréhension du siècle à venir sont inséparables du souvenir de leur éclipse qui trace les « limites » de la fraternité. Elle fait du monde dans lequel nous vivons un monde divisé, autant que l'est notre attitude devant la mort des autres, le deuil et la mémoire qui en résultent.
C'est cette éclipse que, à la lecture de textes de Freud, de Heidegger, de Sartre, de Levinas, de Patocka, Ricoeur et Derrida, Vivre avec, la pensée de la mort et la mémoire des guerres entreprend de comprendre et d'interroger, alors même qu'elle elle fait l'objet d'une double responsabilité, éthique et politique.
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