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Vin des dragons et pain des anges ; colère et douceur dans la doctrine spirituelle d'Évagre le Pontique

Couverture du livre « Vin des dragons et pain des anges ; colère et douceur dans la doctrine spirituelle d'Évagre le Pontique » de Bunge G aux éditions Bellefontaine
Résumé:

Le monde dans lequel nous vivons est depuis toujours caractérisé par la violence entre personnes, contre soi-même, violence même contre la vie non encore née, violence aussi dans les relations entre les peuples et finalement contre la nature, notre milieu ambiant duquel dépend, en fin de compte,... Voir plus

Le monde dans lequel nous vivons est depuis toujours caractérisé par la violence entre personnes, contre soi-même, violence même contre la vie non encore née, violence aussi dans les relations entre les peuples et finalement contre la nature, notre milieu ambiant duquel dépend, en fin de compte, notre existence. Depuis le meurtre d'Abel par son frère Caïn, c'est la loi de la violence qui règne.
Ainsi en est-il.
Entre les victimes, parfois éminentes, de cette agressivité se trouve un homme qui a beaucoup réfléchi sur la "colère": Évagre le Pontique, moine en Égypte (345-399). On trouve chez Évagre une doctrine très élaborée de la colère. Il est aussi le grand maître de la "prière" et de la vie mystique, dont se sont inspirés - directement ou non - tous les maîtres spirituels postérieurs. Il enseigne que la faculté irascible, détournée dans une fausse direction, est la plus grande ennemie de la vie spirituelle en général et de la prière en particulier. La combattre efficacement, c'est exercer la vertu opposée qu'est la charité chrétienne, qui, pour Évagre, se manifeste comme longanimité, patience, et surtout comme "douceur".
L'enjeu est donc considérable. Celui qui se laisse prendre par la colère manque sa véritable destinée de créature. Ce qui est en ques­tion c'est donc notre "dignité" de "créature raisonnable", dotée par Dieu de raison, par laquelle elle est capable de relation directe et personnelle avec son créateur. Que reste-t-il à l'homme, en effet, s'il manque la destinée qui lui est propre ?

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