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Londres, 1782. Par une nuit d'été, Caroline Corsham tombe sur l'une de ses amies mourante, venue agoniser dans ses bras en lui murmurant un énigmatique « Il sait ». Caroline comprend bientôt que son amie lui avait menti : Lucy Loveless, de son vrai nom, était la prostituée favorite d'un club d'hommes puissants.
Lorsqu'il apparaît que magistrats et notables ont davantage intérêt à étouffer le crime qu'à le résoudre, Caroline engage un voleur privé, Peregrine Child, pour trouver l'assassin de Lucy. Il fouillera jusqu'aux tréfonds de la société géorgienne, au coeur d'un monde d'artifices, de tromperies et de vies secrètes.
De désillusions en hypocrisies, Caro lèvera le voile sur tout un monde : celui où les hommes peuvent emmener de belles courtisanes au théâtre et coucher leur fils adultérin sur leur testament. Un monde où les femmes, elles, paient de leur honneur tous les désirs dont elles sont l'objet... Jusqu'à y perdre la vie.
Un polar historique, je découvre ce livre après Blood and Sugar, l'histoire se déroule 1 ans après, nous retrouvons quelques personnages de la précédente histoire et la famille Corsham avec Caoline la femme .
Une ambiance politique et sociale comme le précédent de la société anglaise. Condition féminine, prostitution, noblesse.
Une bonne lecture, un scénario intéressant, du suspense, une bonne construction, une plongé sombre dans la société anglaise, mensonge, politique, manipulation et hypocrisie. Une plume dense, fluide, documenté, une intrigue fascinante et captivante.
Attention un livre qui va vous happer et vous plonger dans une Angleterre georgienne où les bas-fonds de Londres mixent extrême pauvreté, violence et noblesses plus ou moins corrompues. C'est ainsi que nous sommes plongés dans la quète de Caroline Corsham, issue de la grande bourgeoisie, pour élucider le meurtre de l'étrange Lucy Loveless dont le lecteur découvrira au fur et à mesure son passé et le rôle qu'elle a pu jouer. Associée pour l'occasion à un personnage aussi habitué des bas-fonds que poursuivis par ses usuriers, c'est une fantastique plongée dans ce monde où en vrac on fréquente un peintre féru de représentations antiques dénudées, des magistrats corrompus, une cour des miracles, des représentants de la haute noblesse, un club de prostituées, des prêteurs de gages maîtres chanteurs....
Eclectisme, choc des cultures, des meurtres ou disparitions inexpliquées, des secrets, du suspense et une véritable galerie de personnages riche en portraits et chronique d'une époque peu connue. Suspense garanti, des personnages parfaitement rendus. Une réussite qui va m'amener à lire "Blood and Sugar", autre livre de cette auteure.
Merci @babelio_ @editions1018
J'ai adoré ma lecture.
Dans ce roman nous retrouvons certains personnages de "Blood and Sugar", le précédent livre de l'auteure, dont Peregrine Child et Caroline Corsham.
Laura Shepherd Robinson nous plonge dans le Londres du XVIIIe siècle, entre la vie mondaine de l'élite avec ses codes, ses secrets, ses rumeurs qui peuvent détruire des réputations, son hypocrisie et le monde de la prostitution, où des prostituées de luxe se placent sous la protection d'hommes riches grâce à leurs charmes et où de jeunes filles mettent aux enchères leur virginité. Caroline Corsham va devoir naviguer entre ces deux univers pour mener son enquête, mettant en lumière l'hypocrisie de cette société de nantis bien-pensants.
Une fois l'intrigue mise en place je n'ai pas pu lâcher le roman, à l'instar de Blood and Sugar je me suis totalement immergée dans cette histoire. L'enquête est prenante, le personnage de Caroline Corsham est attachant, mélange de force et de faiblesse, de sensibilité et de dureté et le période historique très intéressante.
Bref c'est un excellent roman historique et policier que je ne peux que conseiller.
J'ai tout de suite été intéressée par le résumé. Tout simplement parce qu’il devait m’emmener à Londres en 1782, c’est une époque que j’aime retrouver dans mes lectures, qui donne une ambiance encore plus vieillotte à l’histoire. En plus, il va être question de meurtre, de suspense, ce qui rajoute pour moi une grosse dose de curiosité.
Tout commence donc en septembre 1782, dans une soirée mondaine à Londres, Caroline retrouve son amie Lucia poignardée dans le parc. Celle-ci a juste le temps de lui murmurer « il sait » avant de mourir dans ses bras. Caroline en est toute remuée, surtout quand elle va découvrir que Lucia s’appelait Lucy Loveless et qu’elle était prostituée. Caroline se pose une multitude de questions, comme on peut se l’imaginer. Voyant que la police ne fait rien qu’au contraire, elle et tous les nobles ont tendance à étouffer l’affaire, Caroline comprend que quelque chose de louche se trame en-dessous. Elle décide donc d’embaucher un « attrape voleur », un détective privé du nom de Peregrine Child. Celui-ci va donc mener l’enquête, Caroline aussi. Ils vont découvrir qu’une autre femme a également disparu. Qu’est-ce qui la relie à Lucy, ça, c’est ce que le détective va chercher à savoir. Il va ainsi mettre les pieds dans un véritable sac de nœuds où les notables ont une vie dissolue et mouvementée, où les femmes ne sont que des objets, où la prostitution est un véritable marché et où, surtout, le silence règne. Caroline et Peregrine ne savent pas alors dans quoi ils vont s’engager…
L’action démarre dès les premières lignes, on se retrouve très vite dans les faits, et ça, j’aime beaucoup. Je n’aime pas être trop baladée avant le meurtre qui est annoncé dans le résumé. Donc l’attention est tout de suite forte. On fait connaissance petit à petit des personnages. Caroline est une femme mariée, avec un enfant, qui vit seule depuis que son mari est parti aux États-Unis. C’est une jeune femme un peu naïve, secrète, qui cache des choses qu’elle ne veut pas voir révéler. Peregrine Child, de son côté, n’est pas mieux. Son passé n’est pas glorieux, il a des problèmes d’alcool. Bref, ce sont tous deux des personnages écorchés, avec des failles et des cicatrices. Mais ils sont loyaux et fidèles à leurs valeurs, et ce que les gens aisés font aux femmes les révoltent. Ils vont tout faire pour retrouver l’assassin de Lucy et savoir ce qu’il sait. D’autres personnages naviguent autour d’eux. On va suivre en parallèle, l’histoire de Pamela, qui a lieu six mois avant. Au début, je me suis demandée ce qu’elle pouvait bien faire là, mais petit à petit, j’ai mieux compris son rôle. Tout comme les enquêteurs, les pièces du puzzle se sont peu à peu mises en place.
Les personnages sont très nombreux. Ce serait là mon seul défaut, car j’avais parfois du mal à me rappeler qui était qui. Heureusement, l’autrice a eu la bonne idée de mettre en début de livre, la liste des personnages les plus importants et leurs rôles surtout. Cela m’a beaucoup aidée à m’y retrouver. Et en même temps, l’intrigue fait que tant de personnages sont essentiels et quasiment obligatoires pour donner une histoire aussi riche. Le livre fait quand même presque six cent pages, il n’y a jamais aucun temps mort, tout s’enchaîne. Lorsque je croyais trouver la clé de l’énigme, un nouvel indice ou un nouveau fait venaient tout remettre en question. Je ne sais pas comment a fait l’autrice pour rédiger son roman, mais elle a dû faire un gros travail en amont pour donner ce résultat. Elle donne d’ailleurs ses sources en fin d’ouvrage, elles sont nombreuses et montrent justement que tout est précis et réel dans ce que dit l’autrice.
Elle a également fait des recherches pour rendre si réel le Londres de 1782. Il n’y a pas trop de descriptions, cela peut être dommage parfois pour visualiser une scène, mais j’ai trouvé, pour ma part, que c’était suffisant, car on serait vite arriver à mille pages. Les événements se suffisent à eux-mêmes et sont déjà bien nombreux pour ne pas en rajouter avec des longueurs de descriptions. Les faits sont bien détaillés, les personnes et le milieu dans lequel elles évoluent le sont également. Le monde de la noblesse ne comporte pas toujours de belles âmes. L’autrice dépeint très bien ce monde de débauche, l’abus fait aux femmes, les tromperies et les coucheries, les maladies qui en découlent. Elle dépeint vraiment très bien cette société qui n’a de haute que le nom.
Il n’y a pas d’attachement particulier envers un personnage. Je me suis attachée à Caroline, mais aussi à Lucy ou à Pamela, à toutes ces femmes qui ont été abusées. Peut-être aurait-il pu y avoir un peu plus de profondeur dans le personnage de Caroline, il y avait matière à faire, avec sa condition roturière, son mariage avec un homme qui ne l’aime pas, sa recherche de bonheur et d’amour dans d’autres bras. Mais c’est vraiment jouer sur les détails. Je veux dire par là, que les autres femmes ont autant de place que Caroline, son personnage ne prédomine pas par rapport aux autres.
La narration à la troisième personne fait aussi que j’ai gardé mes distances avec les personnages. Ce qui est non négligeable dans une telle histoire de meurtre. Cependant, je pense que je me serais plus attachée à Caroline s’il y avait eu une narration à la première personne. Cela m’aurait permis de plus m’identifier à elle. Mais cela ne m’a pas empêchée du tout d’apprécier ma lecture.
Une lecture qui s’est d’ailleurs fait de différentes façons. J’ai lu très vite les cent cinquante premières pages, je les ai trouvées captivantes, avec beaucoup de rythme. Celui-ci ralentit un peu ensuite, et il reprend sa course folle aux cent dernières pages. À ce moment-là, je n’ai pas pu lâcher mon livre, le suspense est à son comble, on commence à voir toutes les pièces s’emboîter, il faut attraper le ou les tueurs, c’est très palpitant. Pour en arriver à un final époustouflant, avec des révélations auxquelles je ne m’attendais pas. J’ai eu un peu plus de peine dans le milieu du livre, où il y a quelques longueurs, mais je les comprends aussi, elles sont là pour mieux se mettre dans l’ambiance et mieux comprendre la société d’alors. La multitude de personnages fait qu’on ne s’ennuie jamais. Les chapitres sont assez courts et alternent entre plusieurs personnages, Caroline, Peregrine ou Pamela. Et cela rajoute beaucoup de rythme à la lecture.
J’ai apprécié cette lecture qui m’a permis de passer un bon moment où j’ai pu oublier mon quotidien. C’est le second roman de Laura Shepherd-Robinson, le premier, Blood & Sugar, est sorti en poche et le personnage principal est le mari de Caroline. J’ai très envie de retrouver cette atmosphère et ces personnages pour en apprendre plus encore sur eux. J’ai lu ce second roman sans avoir lu le premier et cela ne m’a pas du tout dérangée et empêchée de comprendre cette histoire. Une chose est sûre, je vais suivre l’autrice de près car j’aime beaucoup son style.
Je ne peux que vous recommander la lecture de ce roman que l’on pourrait classer dans du Polar historique. Si vous aimez le suspense, l’ambiance suranné du vieux Londres, vous allez vous régaler. Et vous verrez que ce petit pavé se lit vraiment bien.
Caroline Corsham trouve son amie Lucia mourante, poignardée, dans un parc londonien. Elle découvre rapidement que la jeune femme était plus connue sous le nom de Lucy Loveless, une prostituée.
Comprenant que la police ne fera pas beaucoup d'effort pour retrouver le meurtrier, Caroline engage un détective privé, Peregrine Child. L'enquête les plongera dans un monde où la noblesse, la finance usurière et la pègre se côtoient sans trop se cacher...
Comment qualifier ce livre : roman ? roman historique ? roman noir historique ? polar historique ? J'ai retenu "roman noir historique" dans mon introduction. Ce n'est en effet pas tant le suspense qui compte que la plongée dans les mœurs londoniens dans laquelle l'enquête nous entraîne. Et ce n'est pas joli joli...
Oisiveté et cynisme d'une noblesse largement désargentée, prostitution, bars louches, financiers véreux, nous avons droit à tout. Droite dans ses bottines, un peu naïve, Caroline Corsham serait bien seule si le détective Child n'avait pas quelques comptes à régler, avec lui-même et avec les autres...
Au-delà, les personnages sont assez repoussants d'égoïsmes, quelles que soient leurs raisons, et c'est le milieu des prostituées qui apparaît presque comme le plus humain.
Un roman intéressant, bien documenté au plan historique. Une écriture alerte (bravo à la traductrice), assez nerveuse avec des chapitres plutôt courts et une alternance de points de vue. Dommage qu'il y ait quelques longueurs...
Merci à 10/18 et Babelio de m'avoir fait découvrir l'autrice et son roman.
Chronique illustrée : http://michelgiraud.fr/2022/05/24/vies-et-mort-de-lucy-loveless-laura-shepherd-robinson-1018-quand-la-noblesse-londonienne-sencanaillait/
Londres été 1782, à la sortie d'une soirée où elles devaient échanger, Caroline Corsham retrouve son amie Lucy Loveless sous une charmille, mortellement blessée. Dans son dernier souffle elle lache 'Il sait'.
Qui est ce 'il' ? 'Que sait-il ?
Ne pouvant agir seule, une femme de cette époque ne peut se rendre partout, Caroline engage Peregrine Child, un "attrape-voleur", qui a la façon de nombre de ses successeurs a un passé trouble, des peines de cœur et un goût prononcé pour l'alcool, du gin en ce qui le concerne !
Ensemble, ils vont explorer le demi monde londonien, entre atelier de peintre à la mode, partie fines, mise aux enchères de virginité, barbons syphilitiques, militaires corrompus, antiquaires véreux, prêteurs sur gages usuraires, et un improbable propriétaire de vergers d'ananas ...
Un roman aux si nombreux personnages que j'ai failli m'y perdre mais où heureusement surnagent Caroline et Peregrine dont l'amitié improbable sera un atout indéniable qui leur permettra de décortiquer les dessous sordides de l'assassinat de Lucy.
Un roman qui détaille les conditions de vie dans le Londres de cette fin du XVIIème siècle entre ultimes soubresauts de la guerre d'indépendance américaine, goût pour l'antique protéiforme : du théâtre à la décoration en passant par la peinture, et la collectionnite aigüe de vases et statues ...
Un roman qui traite également de la condition féminine entre potiches dévouées, mères exemplaires, prostituées au grand cœur et oies plus très blanches mais qui montre qu'avec un peu de chance et de volonté, on peur se sortir de situations malaisées.
Un auteur que j'ai découvert mais dont je vais m'empresser de lire le premier opus qui attend déjà dans ma liseuse.
Je remercie vivement Babelio et les éditions 10/18 qui m'ont fait parvenir cet ouvrage
Le 30 août 1782 à Londres, Caroline Corsham (Caro), épouse du capitaine Henry Corsham (Harry) et soeur d’Ambrose et Mordechai Craven (banquiers de leur état) verra son amie Lucia di Caracciolo (une cousine du roi de Naples) rendre son dernier soupir, assassinée en pleine nuit dans les jardins du Vauxhall. Enfin, Caro le croyait-elle, avant d’apprendre que celle-ci s’appelait en réalité « Lucy Loveless » et était une prostituée de luxe, pour hommes fortunés. En mourant, la femme lui a juste murmuré un mystérieux message : « il sait » …
Caroline Corsham va alors faire appel aux services d’un certain Peregrine Child, ancien juge démis de ses fonctions après une trouble affaire à Deptford où il exerçait, devenu par obligation un « attrape-voleurs » (sorte de détective de l’époque …) L’homme criblé de dettes va s’engager sans attendre.
Lucia-Lucy avait un enfant caché – d’après les informations de la police – et Caro veut savoir ce qu’il est advenu de lui (ou d’elle …) Elle va découvrir également que la courtisane posait régulièrement pour le peintre Jacob Agnetti … Et qu’une certaine Pamela ne serait pas étrangère – non plus – à cette sombre affaire …
Mais Caroline Corsham doit également faire face à ses propres soucis familiaux … Et ils sont de taille !
Un roman prenant, qui donne très envie d’en savoir plus. Une écriture simple mais efficace, une plongée dans les « bas-fonds » de l’Angleterre du XVIIIe siècle, bref une très belle rencontre avec une écrivaine britannique que je ne connaissais pas … Et dont j’ai très envie de lire le premier opus (Blood & Sugar) des aventures de Caroline et Harry Corsham ! Un très agréable moment de lecture !
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