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Au Metropolitan Museum de New York, Gaëlle Josse s'interroge devant l'énigmatique Jeune fille assoupie (vers 1657-1658) de Vermeer et tente de déchiffrer tous les possibles qu'elle suggère. Mais c'est au cours d'une errance urbaine dans cette ville de New York que l'oeuvre va prendre tout son sens, en trouvant un écho troublant et inattendu au coeur de la cité. L'art et la vie. L'art dans la vie. Et toujours cette question qui poursuit l'auteur : qu'est-ce qu'une oeuvre d'art a à nous dire, de nos vies, par-delà les siècles ? Et pourquoi celle-ci, parmi tant d'autres, vient-elle nous obséder ?
Ici, l'art du peintre, fait de silence, d'instant arrêté et de geste suspendu, est au centre d'un mystère, celui du rapport unique entre l'oeuvre et celui qui la reçoit.
Familière de la peinture hollandaise du XVIIe siècle, explorée déjà dans Les heures silencieuses, l'auteur fait ici se répondre deux univers : l'espace fermé et statique de la peinture, d'une part ; l'espace ouvert et en mouvement de la mégapole, d'autre part.
Comme vous le savez, je suis une inconditionnelle de la plume de Gaëlle JOSSE. Il y a les romans bien sûr, et notamment les plus récents dont vous avez certainement entendu parler : Le dernier gardien d'Ellis Island et L'ombre de nos nuits qui sont extraordinaires.
Mais Gaëlle JOSSE est une femme qui expérimente également de nouvelles formes d'écritures. De vives voix par exemple est un essai autour de la voix qu'elle dissèque avec brio.
Cette fois-ci, nous sommes de nouveau sur une forme atypique publiée aux éditions Invenit qui elles ont l'habitude de dédier de petits ouvrages à la perception d'un artiste.
Ainsi, Gaëlle JOSSE, que j'ai eu la chance de rencontrer au Salon du Livre de Paris justement sur le stand de cette maison d'édition, s'est pliée avec plaisir à l'exercice proposé.
Avec ce tout petit ouvrage de seulement 50 pages, elle va nous faire partager ses émotions autour de l'oeuvre énigmatique "La jeune fille assoupie" de Vermeer, ce peinte néerlandais du XVIIème siècle.
Elle se retrouve au Metropolitan Museum de New York face au tableau qu'elle nous décrit dans les moindres détails qui ne manquent pas de susciter des interrogations, des émotions.
Elle exprime ce que lui évoque l'oeuvre, non pas qu'elle prétende vouloir l'imposer, loin de là.
J'ai beaucoup aimé retrouver la plume de cette écrivaine dont la qualité s'illustre dans des livres courts. Chaque mot est juste, il vient à point nommé et nous transporte.
L'exercice de cette contemplation m'a séduite. C'est un peu comme une parenthèse, courte mais intense, qui rappelle à chacun le pouvoir de l'art. Magique !
http://tlivrestarts.over-blog.com/2017/04/vermeer-entre-deux-songes-de-gaelle-josse.html
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