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Chantier : « Commencer » Pour nos vingt ans, nous ne voulions pas un monument qui retient. Nous voulions au contraire retenir du passé le regard qu'il lance vers le futur, la possibilité, l'espoir et l'essor. Nos vingt ans ont pris la forme d'un verbe : commencer. Notre commencement n'est pas une date, mais un rapport au monde, un art de déborder hors des limites. Nous nous sommes fait le cadeau-surprise d'éclats de commencement que nous avons réunis dans une constellation. Nous avons demandé aux historiens, aux philosophes, aux littéraires de nous donner leurs visions du commencement. Les témoignages de commencement (j'ai commencé à lire, à me tatouer, à vivre en exil, à faire de la radio...) alternent avec des réflexions sur le commencement révolutionnaire, le détournement du commencement, les premières phrases pas à leur place, les prequel et les fan fictions, la musique, le cinéma). La poésie ouvre le chantier sur un premier visage et le ferme avec des jeux sur le mot commencer. Pour nos vingt ans, nous commençons pour aller vers l'inconnu, sans peur et avec élan, pour accueillir en sachant nous taire, pour initier sans faire effraction. Pour nos vingt ans nous commençons en soufflant le son du vacarme.
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