"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Nous sommes en Mayenne, une maison à l'orée d'un village. Tout est silencieux, les volets fermés et la porte close. Nuit et jour pourtant, sept amis en franchissent le seuil. Les uns après les autres, chacun son tour et chacun sa tâche. S'accomplit ainsi le serment de sept âmes vives à deux âmes sombres : la parole donnée pour retarder le deuil. Voici l'histoire d'un mystère et d'une fraternité. Une promesse a obtenu le prix Médicis 2006. Roman délicat sur la lutte contre l'oubli, le flux et le reflux du temps, Une promesse instille son charme plus qu'il ne l'impose.Emmanuelle Giuliani, La Croix.
Ils sont sept amis qui à tour de rôle se relaient pour rendre une visite insolite. Ils se rendent dans une maison vide où chacun a sa tâche à remplir : l'un ouvre les portes, l'autre fait tinter la cloche, une autre amène des fleurs... Certains lisent ou s'assoient à la table, font couler de l'eau. On comprend que c'est la maison d'Etienne et Fauvette. Ceux-ci sont morts mais leur âme est toujours présente et ils voient aussi ce qu'il se passe lors des visites de chacun de leurs amis. On apprend petit à petit l'histoire de ces amis, ce qui les a relié. Mais pourquoi les amis ont promis cette visite journalière ? Après dix mois de visites régulières, certains commencent à y voir une contrainte. Alors en foi de quoi continuent-ils ? Une très belle histoire qui se lit comme un conte, mais parfois un peu long. le silence de la maison vide est pesant.
C'est un roman sur le deuil. Comment faire face à la mort et comment ne pas oublier ? Une très belle écriture.
Etienne et Fauvette ont vécu leur vie en faisant le bien autour d'eux. Dès lors, il n'est pas étonnant que leurs amis s'engagent à tenir une promesse lorsqu'ils disparaissent.
L'écriture est simple. Rien de dramatique dans cette histoire qui mêle souvenir, loyauté et amitié, et pourtant j'ai versé quelques larmes. Certainement la simplicité de la description et la pureté des sentiments qui transparaissent dans ce roman.
Une belle lecture.
Garder le souvenir vivant d’une amitié fraternelle. Ils sont sept qui durant plusieurs mois vont entretenir le souvenir de Fauvette et d’Etienne. Ouvrir une porte, allumer une lumière, déplacer un livre, monter à l'étage … Sept avec chacun leur secret à maintenir un semblant de vie pour retarder le deuil.
Que se passera-t-il, s’ils arrêtent leur Promesse ?
Comme il sait si bien le faire ! Dans Une Promesse Sorj nous fait ressentir toute la tendresse, l’amitié, l'affection, l’amour, le souvenir, la tristesse de ses personnages.
« A vous …… Merci de partager ces âmes qui résistent, cette fraternité de simples gens » S.J
Belle plume pour décortiquer l'âme humaine... L'homme face à l'autre, aux autres, à lui-même avec ses peurs, ses vulnérabilités, son courage, ses lâchetés, ses croyances...
Après m'être régalé avec Mon traître et Retour à Killybegs, j'étais curieux de lire un autre livre de cet auteur, journaliste à Libération puis au Canard enchaîné. L’occasion s’est présentée avec Une promesse, un roman publié en 2006, après Le petit Bonzi (2005).
Cette fois, Sorj Chalandon nous plonge dans la vie d’un petit village de Mayenne, menant bien le mystère jusqu’au bout avec le style délicieux qui est le sien, un style tout en douceur et plein de sensibilité. Nous faisons d’abord connaissance avec Fauvette Pradon et son vieux mari, Étienne. Ils sont dans leur maison de Ker Ael et Léo arrive… L’autre centre d’intérêt du village est le café du bosco, Lucien Pradon, jeune frère d’Étienne. Les conversations de bistrot ne masquent pas les problèmes posés par la solitude. Ainsi, peu à peu, nous découvrons tous les protagonistes de cette histoire émouvante et simple à la fois.
« Elle se croyait à tout jamais sans larmes. Elle pleure tout au fond d’elle. Elle pleure pour répondre à la pluie qui chuchote. Elle pleure son sourire de Fauvette, sa fossette de crépuscule. Elle pleure son vieil homme qui sommeille… », cette page admirable mériterait d’être citée tout entière tant cette histoire est une belle leçon de vie. En même temps, l’auteur nous parle de la mort, de l’oubli, cette promesse étant une belle occasion d’aborder tous ces problèmes.
Chronique à retrouver sur : http://notre-jardin-des-livres.over-blog.com/
Nous sommes en Mayenne, une maison à l'orée d'un village. Dans cette maison, voici Etienne et Fauvette, un vieux couple qui n'a jamais cessé de s'aimer. La maison est silencieuse. Les volets fermés et la porte close. Nuit et jour pourtant, ils sont sept qui en franchissent le seuil. Sept amis, les uns après les autres, du dimanche au lundi, chacun son tour et chacun sa tâche. Il y a le Bosco, ancien marin qui tient le bar du village, il y a Madeleine qui, chaque semaine, fleurit la maison, il y a Berthevin qui allume et éteint toutes ses lumières, il y a le professeur qui dit des poèmes à voix haute, il y a Ivan, l'ancien cheminot, qui ouvre les fenêtres, il y a Léo qui traverse le village à vélo, puis Paradis enfin, qui remonte la petite horloge. Au grenier, comme une sentinelle, une lampe ancienne veille au cérémonial.
J'ai mis un peu de temps à comprendre ce qui se passait réellement… ou peut-être ne voulais-je pas le comprendre… Peut-être repoussais-je le moment de découvrir la réalité ? Je ne peux pas en dire trop sur ce livre si vous souhaitez le découvrir car si j'en dévoile un chouïa de trop, vous comprendrez certainement, vous… Juste dire que là encore, du mystère, de la magie, de l'irréel, de la tendresse, de l'amour, de la souffrance, de l'amitié, de la fraternité… une très belle fraternité, la simplicité de la vie, les petits gestes du quotidien, d'un petit portail en bois que l'on ouvre, à l'horloge que l'on remonte, d'une grille de mots croisés entamée à la fraîcheur d'un bouquet de fleurs, d'un trajet à bicyclette au petit blanc au comptoir du bistrot du village… Cela fleure bon la campagne, l'authenticité, la "vraie vie" et l'amour... A son comble. A lire absolument !
Après avoir lu "Le Quatrième mur", "La légende de nos pères" et "Mon traître", j'ai été surprise par la thématique de ce deuxième roman de Sorj Chalandon. Surprise, mais toujours aussi séduite par cette écriture claire et poétique, qui exprime la substance, tout en laissant place à la rêverie et à la réflexion.
Etienne et Fauvette reçoivent la visite régulière de sept de leurs amis, chacun leur tour : l'une remplit un vase de fleurs fraîches, l'autre fait une lecture à voix haute, le troisième vérifie la bonne marche de l'horloge. Et chaque visite est ensuite consignée dans un cahier par le Bosco, petit frère d'Etienne.
On comprend très vite qu'Etienne et Fauvette ne sont plus que des ombres, confinées dans leur maison, s'effaçant progressivement à mesure que les visites s'amenuisent. Mais quel secret a conduit les sept vivants à préserver ainsi le souvenir du couple ? L'histoire en est tendre et merveilleuse. Une histoire aussi lumineuse que la lanterne qui en est le motif récurrent. La fraternité, l'amitié et l'amour se tissent pour offrir un superbe linceul à Fauvette et Etienne, humains magnifiques.
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