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« Georges Grégoire m'avait bien prévenue ; il me le disait assez souvent, au début, après la fichue guerre. Il fallait le prendre comme il était. Savoir à quoi m'en tenir avec lui. Le laisser tomber si jamais je devais fléchir et que ma passion pour lui connaisse, à la longue, quelques incertitudes, certaines faiblesses, des peurs bleues et jaunes. Georges Grégoire pour le meilleur et pour le pire... Mais quelle idée a-t-il donc eu de mourir à cinquante ans ? ».
1959. Marguerite, veuve de Georges Grégoire, cohabite désormais avec Julie Ortie. Chacune étant l'opposé de l'autre, elles se retrouvent néanmoins réunies dans le chagrin, la pitié et la prospérité d'un futur évoluant dans l'absence cruelle du mari pour l'une, de l'amant pour l'autre.
Par l'histoire de ces deux compagnes siamoises, Jocelyne Levrier-Thomson parcourt les dernières décennies du siècle passé au fil des changements sociétaux d'une France provinciale, profondément divisée entre libéralisme et traditions. Mêlant romance, psychologie et chronique sociale, Une odeur de mardi s'impose comme une riche étude de moeurs aux portraits de femmes savoureux et terriblement justes.
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