"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Criminologue à l'Université de Belgrade, Milena Lukin est spécialiste des crimes de guerre en ex-Yougoslavie. Lors de l'assassinat d'un couple de septuagénaires serbes résidant au Kosovo, elle décide de mener sa propre enquête car le battage médiatique ne sert qu'à attiser la haine et le nationalisme des deux communautés. Aidée par un ami avocat, ancien procureur et spécialiste des causes perdues, cette mère célibataire se rend sur le lieu du crime, à Talinovac, en espérant découvrir des indices supplémentaires dans cette région à majorité albanaise et hostile aux serbes. À l'heure de la réconciliation et des transferts de réfugiés financés par l'ONU, Milena se confronte à un monde politique gangréné et résolu à conserver le pouvoir.
Un thriller passionnant, exigeant se passant dans un pays que je n’ai pas encore exploré, la Serbie. Un couple serbe âgé, est retrouvé exécuté d’une balle dans la tête, juste après leur retour au pays. Parti de ce fait divers réels, les auteurs ont imaginé une intrigue intelligente et réaliste. Le thème abordé est celui de l’après guerre, de ce couple entrant dans un programme de retour prometteur financé par l’ONU vers leur ancienne patrie le Kossovo. On retrouve la criminologue de Belgrade, Milena Lukin qui va se passionner pour ce cas, aidé d’un ami avocat ancien procureur, elle va mener une enquête dangereuse sur des machinations sordides qui la mèneront au Kossovo où il ne fait toujours pas bon d’être serbe ainsi que dans les arcanes politiques où pouvoir et corruption sont liés. Milena est très attachante, jeune mère célibataire, elle aimerait offrir plus à son fils dont le père vit en Allemagne. De son côté elle doit faire attention à tout et soutenir aussi sa mère. Il y a de nombreux personnages secondaires mais celui dont l’histoire m’a le plus touchée c’est celle de Marco serveur gay qui travaille en boite de nuit et désespère d’obtenir un passeport vers la liberté. Le thème de l’homosexualité n’est que très peu abordé pourtant on ressent une profonde homophobie qui fait craindre le pire pour notre personnage. J’ai un temps regretté qu’il n’y est pas de vrai méchant et puis très vite je me suis dit que finalement c’était encore pire de voir à quel point l’être humain peut devenir corrompu tout cela pour sortir de sa condition, s’enrichir ou obtenir plus de pouvoir. Même si tous les conflits historiques m’ont semblé complexes, je pense que cela a fait partie de l’attraction car une fois commencé je n’ai pas pu lâcher ce roman qui nous fait sentir toute l’atmosphère d’un pays se reconstruisant avec peine de plus il semble fort bien documenté. Ma principale difficulté a été la prononciation des noms et des lieux et leur mémorisation, cela m’a pris un temps avant de bien savoir qui était qui mais j’y suis arrivée. Un thriller à découvrir pour vivre une enquête incroyable au cœur des Balkans
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