Une belle adaptation, réalisée par un duo espagnol, d'un des romans fondateurs de la science-fiction, accessible dès 12 ans.
Après un terrible accident de voiture, un homme rentre chez lui. Ayant échappé de peu à la mort (sa femme, elle, a disparu dans l'accident), il lui faut maintenant tout réapprendre. Sa fille, jour après jour, l'accompagne, et tente de tenir la main de cet homme intraitable. Inquiète ou joueuse, sa voix décrit les quatre saisons de ce retour à la vie. Elle raconte son histoire, celle d'un Français, juif laïque et républicain, né à la fin des années 20, amoureux des paysages de son enfance qu'il ne concevait pas de défendre autrement que les armes à la main. La guerre, la politique, le travail, les femmes, il a tout vécu sans jamais s'expliquer. Et il n'a pas l'intention de commencer. Lumineux, cocasse, bouleversant, ce livre est tout entier du côté de la vie. L'écriture engage avec la mort une course de vitesse, et rien ne dit qu'elle n'en sortira pas gagnante. Chacune - et chacun - y reconnaîtra l'essence même de ces liens si précieux qui se tissent entre les pères et les filles.
Les parents de l’auteur ont un accident de voiture.
Sa mère meurt. Son père, 80 ans, est à l’hôpital avec des côtes cassées.
Geneviève Brisac raconte l’année qui suit. Les relations avec son père qui veut être chez lui, autonome.
Ses craintes, ses peurs, leurs moments partagés, leurs sorties.
Beaucoup d’humour pour décrire ces moments difficiles, l’accompagnement d’un parent vieillissant.
Ne pas être trop pesant tout en étant présent. Un difficile équilibre à trouver.
Respecter les volontés tout en étant vigilent.
C’est sensible, éouvant.
Geneviève Brisac était pour moi, jusqu'à présent, un nom attaché à la littérature de jeunesse. Toutefois, je sais très bien que si un écrivain parvient à interesser les enfants, il n'y a pas de contre indication pour qu'il n'attire pas également les adultes.
Ce livre semble avoir été écrit pour exorciser le malheur et sans aucun doute pour garder vivace le souvenir de ce père, qui, même s'il a échappé à l'accident de voiture dans lequel la mère a succombé, ne sera pas éternel. En prévision d'heures sombres, l'auteur essaye de noter de mémoire, tous les instants clé qui ont permis à ce père de se relever de ce terrible choc qui ne fut pas seulement physique. Elle raconte avec beaucoup de pudeur les dernières saisons qui s'écoulent lentement tandis que la lutte l'emporte sur le désespoir, mais aussi comment elle a appris à s'occuper de son père sans jamais pourtant franchir les limites de l'impudeur.
Ce livre restera un très bel hommage posthume rendu à ses parents.
Il émane de cette "année" infiniment de tendresse. Car, naturellement, la fin amène à revenir sur le passé, et vient l’heure de la nostalgie, de la mélancolie, des remords et des regrets évoqués en pointillés.
Il y a aussi les perceptions croisées des membres de la famille sur le rôle de l’écrivain ou ses caractéristiques supposées qui sont exposées par touche – faisant partie du décor.
L’on sait bien, pourtant, où tout ça va finir – et quand. Il n’empêche, on a envie de savourer chaque phrase, de la conserver, de retarder la fin, de lutter contre le rythme entraînant qui nous emporte, sans qu’on l’ait voulu. Il restera de cette lecture comme des cartes postales, des photos jaunies, des souvenirs conservés dans de la ouate. Et l’impression d’avoir partagé une tranche de vie familiale, une part d’intimité filiale, sans indiscrétion.
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Une belle adaptation, réalisée par un duo espagnol, d'un des romans fondateurs de la science-fiction, accessible dès 12 ans.
Merci à toutes et à tous pour cette aventure collective
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