"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Après un terrible accident de voiture, Maman est morte. Papa a survécu et il rentre chez lui. Il doit apprendre à vivre seul. Aux tracas du quotidien se mêlent les souvenirs du passé qu'il partage avec sa fille. Il décrit sa vie, la vie d'un Français, juif laïque et républicain qui a traversé des guerres, des années de labeur, des chagrins d'amour et aussi de grands bonheurs, les secrets d'une vie bien remplie.
Les parents de l’auteur ont un accident de voiture.
Sa mère meurt. Son père, 80 ans, est à l’hôpital avec des côtes cassées.
Geneviève Brisac raconte l’année qui suit. Les relations avec son père qui veut être chez lui, autonome.
Ses craintes, ses peurs, leurs moments partagés, leurs sorties.
Beaucoup d’humour pour décrire ces moments difficiles, l’accompagnement d’un parent vieillissant.
Ne pas être trop pesant tout en étant présent. Un difficile équilibre à trouver.
Respecter les volontés tout en étant vigilent.
C’est sensible, éouvant.
Geneviève Brisac était pour moi, jusqu'à présent, un nom attaché à la littérature de jeunesse. Toutefois, je sais très bien que si un écrivain parvient à interesser les enfants, il n'y a pas de contre indication pour qu'il n'attire pas également les adultes.
Ce livre semble avoir été écrit pour exorciser le malheur et sans aucun doute pour garder vivace le souvenir de ce père, qui, même s'il a échappé à l'accident de voiture dans lequel la mère a succombé, ne sera pas éternel. En prévision d'heures sombres, l'auteur essaye de noter de mémoire, tous les instants clé qui ont permis à ce père de se relever de ce terrible choc qui ne fut pas seulement physique. Elle raconte avec beaucoup de pudeur les dernières saisons qui s'écoulent lentement tandis que la lutte l'emporte sur le désespoir, mais aussi comment elle a appris à s'occuper de son père sans jamais pourtant franchir les limites de l'impudeur.
Ce livre restera un très bel hommage posthume rendu à ses parents.
Il émane de cette "année" infiniment de tendresse. Car, naturellement, la fin amène à revenir sur le passé, et vient l’heure de la nostalgie, de la mélancolie, des remords et des regrets évoqués en pointillés.
Il y a aussi les perceptions croisées des membres de la famille sur le rôle de l’écrivain ou ses caractéristiques supposées qui sont exposées par touche – faisant partie du décor.
L’on sait bien, pourtant, où tout ça va finir – et quand. Il n’empêche, on a envie de savourer chaque phrase, de la conserver, de retarder la fin, de lutter contre le rythme entraînant qui nous emporte, sans qu’on l’ait voulu. Il restera de cette lecture comme des cartes postales, des photos jaunies, des souvenirs conservés dans de la ouate. Et l’impression d’avoir partagé une tranche de vie familiale, une part d’intimité filiale, sans indiscrétion.
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