"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
De ce voyage à bord d'un cargo dont il était le capitaine, Bohdan aurait pu ne garder que de lointains souvenirs. Le quotidien du navire et l'humeur de la houle se seraient perdus dans le flot des années de routine. Marek, l'officier arrogant, aurait continué de lui inspirer le mépris et Joséphine, la passagère, ne lui aurait évoqué que l'image d'un sourire.
Mais l'apparition d'un passager clandestin vient jeter le trouble.
Face à cet étranger qui n'a aucun droit, Bohdan, Marek et Joséphine se révèlent, ni tout à fait les mêmes ni tout à fait autres. Les points de vue s'opposent, les peurs et les désirs s'exacerbent, les masques tombent, et le chemin se dessine, sombre et impitoyable.
Un voyage sur l'océan où ceux qui le contemplent plongent dans leurs propres abysses. Et condamnent un homme qui, comme eux, avait rêvé d'une autre vie.
Isabelle Condou est l'auteur de trois romans, tous publiés par les éditions Plon : "Il était disparu" (2004), "Solitude de l'aube" (2006), et "La Perrita" (2009), un roman remarqué à sa sortie. Avec "Un pays qui n'avait pas de port", elle signe encore une fois un texte d'une grande intensité.
Le déroulement de cette histoire se passe sur un cargo qui traverse les océans, d'Europe vers l'Amérique du Sud puis l'Australie.
À son bord trois personnages : Bodhan, Marek et Joséphine. Chacun possède un passé différent rempli de regrets et d’amertume.
Bodhan est le capitaine du bateau et doit veiller au respect des délais. Il a toujours gâté sa femme, Klara, et ses fils qui grâce à lui n'ont jamais manqué de rien. Ces derniers lui montrent peu d’attention et l'éloignement prolongé du foyer familial du à son métier n’ont fait qu'aggraver la situation. Marek le chef mécanicien est un fils de polonais qui éprouve de l'antipathie pour Bodhan. Quant à Joséphine, il s'agit d'une touriste française qui va jusqu'à Valparaíso au Chili.
Un passager clandestin va venir semer le trouble et révéler la vraie personnalité et les plus bas instincts de ses trois personnages. En effet ce jeune haïtien de 20 ans souhaite rejoindre le port du Havre en France mais un tel détour est impossible. Joséphine avec l'accord de Bodhan accepte de le cacher sans sa cabine en attendant de trouver une solution. Doivent-ils alors débarquer ce clandestin ou l'emmener jusqu'à sa destination ?
Beaucoup d'émotions dans ce livre ou il est question de mélancolie, de solitude, d'humanité. Malgré quelques longueurs, "Un pays qui n'avait pas de port" est un bon roman qui nous interpelle : aurait-on agit comme Bodhan, Marek et Joséphine envers le jeune clandestin ?
Il n'y a pas encore de discussion sur ce livre
Soyez le premier à en lancer une !
"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
L'auteur se glisse en reporter discret au sein de sa propre famille pour en dresser un portrait d'une humanité forte et fragile
Au Rwanda, l'itinéraire d'une femme entre rêve d'idéal et souvenirs destructeurs
Participez et tentez votre chance pour gagner des livres !