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Livre magnifique sur la quête d'une mère pour retrouver son enfant volé ainsi que son gendre et leur enfant, et qui va rencontrer celle qui a pris et élevé sa petite-fille. Deux vies de femmes, deux destins, qui résument et contiennent toute l'histoire de l'Argentine. Livre fort.
Isabelle Condou est l'auteur de trois romans, tous publiés par les éditions Plon : "Il était disparu" (2004), "Solitude de l'aube" (2006), et "La Perrita" (2009), un roman remarqué à sa sortie. Avec "Un pays qui n'avait pas de port", elle signe encore une fois un texte d'une grande intensité.
Le déroulement de cette histoire se passe sur un cargo qui traverse les océans, d'Europe vers l'Amérique du Sud puis l'Australie.
À son bord trois personnages : Bodhan, Marek et Joséphine. Chacun possède un passé différent rempli de regrets et d’amertume.
Bodhan est le capitaine du bateau et doit veiller au respect des délais. Il a toujours gâté sa femme, Klara, et ses fils qui grâce à lui n'ont jamais manqué de rien. Ces derniers lui montrent peu d’attention et l'éloignement prolongé du foyer familial du à son métier n’ont fait qu'aggraver la situation. Marek le chef mécanicien est un fils de polonais qui éprouve de l'antipathie pour Bodhan. Quant à Joséphine, il s'agit d'une touriste française qui va jusqu'à Valparaíso au Chili.
Un passager clandestin va venir semer le trouble et révéler la vraie personnalité et les plus bas instincts de ses trois personnages. En effet ce jeune haïtien de 20 ans souhaite rejoindre le port du Havre en France mais un tel détour est impossible. Joséphine avec l'accord de Bodhan accepte de le cacher sans sa cabine en attendant de trouver une solution. Doivent-ils alors débarquer ce clandestin ou l'emmener jusqu'à sa destination ?
Beaucoup d'émotions dans ce livre ou il est question de mélancolie, de solitude, d'humanité. Malgré quelques longueurs, "Un pays qui n'avait pas de port" est un bon roman qui nous interpelle : aurait-on agit comme Bodhan, Marek et Joséphine envers le jeune clandestin ?
Un récit fort, extrêmement dramatique qui nous fait plonger dans les jours sombres et sanglants de la dictature Argentine des années 70, jours sombres qui ont vu se multiplier les disparitions d'enfants et le nombre de "folles de mai" à tourner sur la plaza de mayo, à Buenos Aires.
Une situation inimaginable pour une mère que d'ignorer où, comment ont disparu son fils, sa belle-fille et sa petite fille, une situation qui engendre l'attente, l'attente qu'un jour... peut-être...
Et parallèlement Violetta, a comblé l'absence, l'absence de bébé qui la faisait cruellement souffrir. Elle a comblé cette absence avec le bébé d'une autre...
Un livre douloureux et très émouvant par lequel l'auteur nous invite à une réflexion sur ce qui construit une identité.
Magnifique histoire sur fond d'un évènement historique, le destin de ces deux femmes que rien ne devait réunir est admirablement bien narré.L'attente et l'espoir de cette mère m'a ému.
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