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1839, c'est la révolution à Fanqui Town. L'empereur de Chine est déterminé à chasser les drogues de son territoire, non sans mettre en péril l'équilibre soigneusement entretenu entre négociants américains, britanniques pincés et indiens en soieries. Car à Canton, l'opium est aussi bien monnaie courante que promesse d'avenir. Menacés par la ruine et le déshonneur, les habitants n'ont plus qu'un seul mot d'ordre : défendre leurs intérêts ! Après Un océan de pavot, le deuxième volet de la trilogie de l'Ibis poursuit une saga vibrante, dans la plus belle tradition épique.
" Orchestré par un conteur virtuose, ce Fleuve de fumée est un joyau, une invitation au voyage dans un monde oublié dont Ghosh réinvente la diabolique magie. " André Clavel, Lire Traduit de l'anglais (Inde) par Christiane Besse
Passionnant et magnifique !
Si vous rêvez d’exotisme, de lointains voyages, le tout dans un contexte historique bien balisé et superbement documenté, il est temps d’embarquer sur le brigantin Redruth depuis Port Louis à l’île Maurice ou bien sur le trois mâts Anahita depuis Bombay. Tous deux cinglent vers « un fleuve de fumée » c’est-à-dire la Rivière des Perles entre Macao, Canton et Hong Kong. Le premier est affrété par un horticulteur anglais désireux d’échanger des arbres d’Amérique contre des camélias rarissimes et inconnus en Europe, le second est rempli de caisses d’opium.
Nous sommes en 1839, l’opium est interdit à la vente et à la consommation en Chine depuis plus de cents ans mais, corruption aidant, les livraisons de la marchandise venue des Indes n’ont cessé de croître (200 caisses en 1730, 40 000 en 1838) et toutes aboutissent à Canton, seul port autorisé à commercer avec les « diables étrangers » par Fanqui Town, l’enclave contigüe concédée aux négociants étrangers. L’empereur, conscient des ravages causés sur toutes les couches de la population chinoise, décide de sévir et de faire enfin respecter l’embargo. Les cales des navires sont pleines d’opium, un nouveau gouverneur incorruptible vient d’être nommé et la tension monte.
Nous retrouvons certains des personnages de la saga débutée par « Un océan de pavots », Paulette la jeune botaniste, Neel le raja déchu, l’intendant Nob Kissin Baboo et son patron anglais Burnham, mais le personnage principal est, cette fois, un négociant hindou, parsi plus précisément, qui se trouve être un très gros trafiquant d’opium du nom de Bahram Moddie.
Les événements historiques servant de trame sont rigoureusement exacts et les personnages secondaires du roman respectent leurs attitudes, discours et écrits de l’époque. Ainsi on croise et on écoute : William Jardine (de Jardine & Matheson), le gouverneur chinois Lin Xexu, le capitaine anglais Elliott, le journaliste John Slade ou l’Américain Charles King, seul occidental à respecter l’interdiction d’introduire de l’opium en Chine.
La langue est toujours aussi chatoyante et inventive pour immerger le lecteur dans l’action. Au milieu des saveurs étranges, des couleurs, des fleurs innombrables et des parfums exquis, Bahram le Parsi mène, depuis vingt ans, ses affaires en apportant sa pierre à l’empoisonnement du pays qui fait sa fortune. Aimé de tous ses employés et apprécié des Chinois avec qui il commerce, il n’est pas qu’un vulgaire et ignoble trafiquant. Sa vie est plus riche, plus exaltante à Canton qu’à Bombay. En cette année 1839, son bateau, comme tous les autres, n’a pas pu s’engager dans la Rivière des Perles et attend près d’un îlot désolé nommé Hong Kong. Il s’inquiète de savoir s’il va pouvoir enfin se débarrasser de son énorme cargaison pour rembourser prêts et commanditaires en engrangeant le plantureux bénéfice de son entreprise. On dit que l’opium apaise les angoisses…à quel prix ? Vous le saurez sans doute à la fin de ce voyage ensorcelant.
Il n'y a que la littérature indienne pour présenter un tel foisonnement de situations, personnages, actions, turpitudes et autres comportements qui nous paraissent étranges, à nous occidentaux pragmatistes et terre à terre.
Ce fleuve de fumée a des relents d'opium et de trafics en tout genre : la 4ème de couverture nous en donne un résumé assez clair.
Si on se perd parfois dans de longues descriptions, l'intérêt est toujours renouvelé par l'envie de savoir jusqu'où les protagonistes de cette aventure extraordinaire (dont la clé est le commerce de l'opium) vont pousser les ressources humaines.
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