Alexandre Maigine est un auteur discret, travailleur. Il préfère l'ombre à la lumière.
Quand il reçoit le Goncourt, c'est un bouleversement. La presse, les jeunes loups de l'édition et les femmes, dont la belle et sulfureuse Cécile, fondent sur lui.
Mais pourquoi tout le monde ne cesse-t-il de le confondre avec Alexis, le héros de son roman primé, un écrivain superficiel et mondain ? En dehors de l'écriture, ils n'ont rien en commun ! Quoique... Depuis sa consécration, Alexandre se met à lui ressembler de plus en plus, jusque dans ses goûts, ses attitudes physiques et même ses vices. Que lui arrive-t-il ? Entre Alexandre et Alexis, qui contrôle qui ? Quel est cet engrenage infernal dans lequel l'homme, l'écrivain et son personnage semblent pris ?
Par cette immersion captivante dans le monde littéraire, Laure Arcelin observe la force de la fiction sur l'imaginaire collectif, le choc que provoque le succès et les secousses qui peuvent atteindre un écrivain au plus profond de son identité.
Un auteur discret se voit attribuer le célèbre prix Goncourt entrainant avec lui la valse frénétique et sans fin des mondanités, conférences et autres représentations... Or c'est tout ce que déteste Alexandre, l'auteur de ce roman qui sort de l'ordinaire. Mais le public confond Alexandre et son héros brouillant ainsi toutes les pistes alors tout les oppose.
Ce premier roman aborde les questions de l'acceptation ou non de la célébrité, de la fragilité de notre identité, et de la frontière entre la fiction et la réalité.
Un roman fort bien ficelé grâce à une écriture ciselée, parfois ironique et corrosive, souvent incisive et brute mais ce livre offre une satire bien réelle du monde littéraire et de l'édition.
Descentes aux enfers, crise identitaire, courses aux reconnaissance en tout genre, satire du monde littéraire , un livre intéressant et agréable à lire.
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