Inspirée d’une histoire vraie, cette BD apporte des conseils et des solutions pour sortir de l'isolement
1832. Coll Coyle, métayer, apprend qu'il va être expulsé avec sa famille de la terre qu'il exploite. Il décide d'aller s'expliquer avec le fils du puissant propriétaire terrien anglais, qui règne en maître. Mais la confrontation tourne au drame et Coll Coyle doit fuir. C'est le début d'une chasse à l'homme, qui va le mener de l'Irlande aux États-Unis où Coll participera à la construction du chemin de fer de Pennsylvannie. Pleine de rage et d'espoirs déçus, entre ombre et lumière, cette odyssée tragique parle d'oppression et de vengeance, et du lien viscéral qui unit les hommes à leur terre.Ce premier roman respire la nature, la matière, les quatre éléments - eau, terre, feu, air. Tout y frémit, y vit. Y meurt. Fabienne Pascaud, Télérama.Un coup d'essai et un coup de maître pour celui qui revendique sans fard l'héritage de William Faulkner, Don DeLillo ou encore Saul Bellow. Julien Nisson, Lire.
Je n'ai que très peu de mots pour décrire ce roman. Mais je sais qu'il m'a beaucoup marqué.
J'ai adoré le style d'écriture. Les phrases sont courtes. Le récit est opressant, marquant. C'est noir, c'est intense, c'est violant. Et pourtant, j'ai trouvé à la plume de l'auteur une certaine poésie qui m'a tout de suite embarquée dès les premiers mots, les premières phrases.
Une première rencontre avec Paul Lynch, mais certainement pas la dernière. Ses deux autres romans m'attendent dans ma pal.
Roman grandiose d'une chasse à l'homme sur deux continents avec un méchant, Faller, à qui on peut presque attribuer un côté magique tant il est une incarnation du Mal avec des facultés physiques et intellectuelles immenses et développées uniquement pour répandre l'horreur et le malheur autour de lui et guidé par une haine inhumaine vis-à-vis de Coll, simple paysan qui a fait le mauvais geste au mauvais moment. C'est un suspense continu et de grande qualité sur plus de 280 pages. C'est dur comme du Cormac McCarthy, c'est raconté comme du James Carlos Blake. C'est simplement passionnant et époustouflant de classe ! Pas un chapitre, pas un paragraphe, pas une ligne pour reprendre son souffle. Trois parties pour trois lieux; tout d'abord l'Irlande déshéritée terre de ce drame parmi tant d'autres et pourtant les années de la grande famine sont encore à venir puis une seconde partie à fond de cale sur l'Atlantique avec des pages bouleversantes tant par le malheur qui frappe des gens qui en ont eu pourtant leur dose depuis la naissance et tant par la beauté des sentiments et la noblesse de certains comportements et agissements quand l'humanité tend à disparaître au profit de l'instinct de survie. Enfin, une troisième partie qui montre aux acteurs que leur Nouveau Monde tend à fonctionner comme l'ancien monde qu'ils ont fui et où la peine remplace très vite le rêve. La Cour des Miracles à l'échelle d'un continent !
Que l'Irlande miséreuse est belle sous la plume de Paul Lynch. Une plume magnifique, une histoire écrite avec le sang de toutes les victimes de l'animalité des maîtres en Irlande et des balbutiements de l'histoire dans la terre promise de tant d'Irlandais, l'Amérique…si réelle et si virtuelle , aimée et tant haïe et dont tant de mentalités et de comportements actuels sont l'héritage culturel de ses ancêtres européens et du souvenir des temps difficiles où la solidarité autour d'un clocher, d'une communauté ou d'un drapeau pouvait vous sauver la vie et vous protéger un peu de l'adversité.
Un vibrant hommage aux migrants irlandais et de manière générale à ces populations européennes considérées comme la lie de la société et qui ont su créer un grand pays devenu la plus grande puissance mondiale du XXème siècle, juste revanche sur ceux qui les avaient bannis et persécutés. Et quand on pense à la tragédie de ces migrants que peut-on dire de l'horreur vécue par ces populations d'Afrique enlevées loin de leurs vies et réduites à l'esclavage et qui ont contribué bien malgré eux à l'élaboration de l'empire.
Violent, cruel, terrifiant et surtout quelle plume!
Début du XIXe en Irlande, Hamilton Faller, fils du grand propriétaire terrien, décide un beau matin d'expulser Cool Coyle du terrain qu'il occupe en tant que métayer. Après quelques jours Collecte décide de s'entretenir avec le propriétaire terrien pour comprendre cette décision et pourquoi pas le faire changer d'avis d'autant que sa femme est enceinte de son deuxième enfant.
La rencontre ne va pas se passer comme prévu et ce qui va en découler va changer complètement la vie de Coll et l'histoire va se poursuivre au delà de l'océan Atlantique en terre américaine où l'on va découvrir de grands espaces et un rythme de vie plus lent mais non moins très intenses.
Tout cela accentué par le style d'écriture employé par l'auteur qui est très fort.
Outre l'aspect grands espaces et bond dans le temps, ce roman traite de la hiérarchie de la société et du comportement de chaque homme en fonction de sa position. Et nous montre combien le comportement de l'homme peut être néfaste pour le plus faible.
C'est un très beau livre pour ceux qui aiment prendre le temps de la lecture
Après mon énorme coup de cœur pour La neige noire (clic pour lire mon billet), j'avais très envie de découvrir le premier roman écrit par Paul Lynch !
Moins lyrique, ce premier roman très réussi, est lui-aussi baigné par la lumière d'Irlande, sauvage et cruelle, et par la pluie tour à tour salvatrice ou dévastatrice. Il conte une chasse à l'homme impitoyable, brutale, comme une sorte de western où les hommes s'affrontent, règlent leurs comptes à leurs congénères ou au destin.
C'est la fuite d'un homme que tout accable, la misère, les maladies, l'incompréhension et une justice quasi féodale.
L'issue, tragique, vient en point d'orgue sceller une histoire écrite d'avance où l'homme n'est rien, malgré les amitiés qui se nouent, malgré l'humanité et la solidarité.
C'est un chant de désespérance, emporté par une narration brillante, enlevée, qui nous plonge au cœur d'une Irlande vallonnée, s'étire sur l'Atlantique et offre une Amérique rude et minérale.
Un coup de maître pour un premier roman !
Il faut avouer que je me suis ennuyée à la lecture du roman de Lynch... Les motivations intrinsèques du protagoniste m'ont peu convaincue, l'écriture n'est pas mauvaise mais sombre parfois dans un lyrisme un peu facile, et j'ai souffert de longueurs au point d'attendre impatiemment la fin.
Ma critique complète est ici : http://viederomanthe.blogspot.fr/2015/09/un-ciel-rouge-le-matin-paul-lynch.html
Une telle puissance d'évocation, c'est scotchant ! C'est un épisode des excellents "Carnets de route" de La grande Librairie, intitulé "Balade irlandaise" qui m'a donné envie de découvrir ce premier roman de Paul Lynch. Une époustouflante plongée dans l'Irlande du XIXème siècle, sa misère sociale, ses paysages âpres mais puissants, l'attachement des irlandais à leur terre. La nature est omniprésente dans ce roman, une nature qui dicte sa loi et inspire encore celle des hommes où règnent les plus forts. Car un ciel rouge, le matin est d'abord annonciateur de pluie...
"D'abord il n'y a que du noir dans le ciel, et ensuite vient le sang, la brèche de lumière matinale à l'extrémité du monde. Cette rougeur qui se répand fait pâlir la clarté des étoiles, les collines émergent de l'ombre et les nuages prennent consistance. La première averse de la journée descend d'un ciel taciturne et tire une mélodie de la terre."
C'est dans la contemplation de ce ciel rouge, prélude au déferlement de la volonté de la nature que nous faisons connaissance avec Coll Coyle, le jeune héros du livre, en proie à l'angoisse depuis qu'il a appris, la veille, que le nouveau propriétaire des terres où il travaille a décidé de les expulser, lui, sa femme enceinte et leur petite fille. Coll qui a vu mourir son père sur ces terres ne peut se résoudre à accepter cette décision qui n'a aucun sens et décide d'aller trouver le propriétaire, fils de celui pour lequel sa famille travaille depuis deux générations, pour lui demander des explications et plaider sa cause. Éternelle histoire des fils, héritiers sans panache ni mérite, tentés de se faire respecter par la violence. Mais l'entretien se passe mal et Coll n'a d'autre choix que la fuite. Une fuite que Paul Lynch nous rend palpitante, uniquement par son talent de description qui nous fait toucher la rudesse de l'environnement de Coll.
La première partie de sa fuite se passe sur son propre sol, en Irlande où, traqué par John Faller, une sorte d'intendant, homme de main du propriétaire, une brute obsédée par cette chasse à l'homme, Coll ne parvient à sauver sa peau que par miracle, en embarquant à bord d'un navire en route pour l'Amérique. La deuxième partie de sa fuite ce sont les 69 jours de traversée de l'Atlantique, dans des conditions de logement et d'hygiène difficiles à concevoir de nos jours. Là encore, grâce à la prose de Paul Lynch, on y est vraiment. Les tempêtes, les épidémies, les bagarres mais également les amitiés qui se nouent par dessus tout, et l'espoir d'une vie meilleure, là-bas. Coll n'a aucune idée de ce qu'il va faire une fois débarqué mais les entreprises chargées de développer les infrastructures de ce vaste territoire où tout est possible ont tout prévu. Les immigrants en quête de bonne fortune, de nouvelle vie ou tout simplement en fuite sont rapidement enrôlés sur les chantiers de construction des lignes de chemin de fer de Pennsylvanie. Coll passe de l'enfer de la traversée à un véritable travail de forçat, porté par l'espoir inouï de revoir un jour sa terre et sa famille, un ruban servant à attacher les cheveux de sa petite fille serré comme un talisman dans sa poche. Mais c'est compter sans la force du destin... et la troisième partie de la fuite qui commence alors au pays du Far West et des chasseurs de primes où domine la loi du plus fort.
Difficile de ne pas éprouver d'empathie pour ce personnage, éternel opprimé au cœur d'une société où règne l'injustice. "Un ciel rouge, le matin" est un magnifique roman à la prose riche et poétique au service de l'histoire d'une vie parmi tant d'autres qui ont façonné l'histoire de l'Irlande et des États-Unis. Un auteur à découvrir et à suivre !
Je n'ai pas accroché à ce roman brutal sur l'Irlande du 19ème siècle.
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