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Ubasute

Couverture du livre « Ubasute » de Isabel Gutierrez aux éditions La Fosse Aux Ours
Résumé:

Marie va mourir. Elle demande a` son fils de la porter dans la montagne pour la de´poser sous le grand rocher. C'est un court roman sur l'ubasute, cette pratique mythique au Japon, consistant à porter un infirme ou un parent âgé sur une montagne, ou un autre endroit éloigné et désolé, pour le... Voir plus

Marie va mourir. Elle demande a` son fils de la porter dans la montagne pour la de´poser sous le grand rocher. C'est un court roman sur l'ubasute, cette pratique mythique au Japon, consistant à porter un infirme ou un parent âgé sur une montagne, ou un autre endroit éloigné et désolé, pour le laisser mourir.
Une dernie`re chance pour Marie de parler a` son fils.

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Avis (17)

  • « Ubasute » d’Isabel Gutierrez est une pépite.
    Ubasute est une tradition japonaise ancestrale qui consiste à déposer une vieille personne sur une montagne pour qu’elle y meure.
    Ainsi, le fils de Marie porte sa mère sur son dos pour l’amener dans la montagne où il va la laisser mourir.
    Ce...
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    « Ubasute » d’Isabel Gutierrez est une pépite.
    Ubasute est une tradition japonaise ancestrale qui consiste à déposer une vieille personne sur une montagne pour qu’elle y meure.
    Ainsi, le fils de Marie porte sa mère sur son dos pour l’amener dans la montagne où il va la laisser mourir.
    Ce chemin ensemble permet à Marie de se raconter et de parler à son fils.

    Ce roman est sublime, poignant, juste beau.

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  • Une mère mourante demande à son fils de l’emmener en haut d’une montagne pour qu’elle puisse y mourir selon une tradition japonaise. J’ose à peine imaginer l’émotion et le courage de son fils face à la demande de sa mère.
    .
    Au fil du roman, Marie revient sur des passages de sa vie, comme des...
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    Une mère mourante demande à son fils de l’emmener en haut d’une montagne pour qu’elle puisse y mourir selon une tradition japonaise. J’ose à peine imaginer l’émotion et le courage de son fils face à la demande de sa mère.
    .
    Au fil du roman, Marie revient sur des passages de sa vie, comme des confidences qu’elle fait à son fils avant de mourir.
    .
    L’écriture est poétique et correspond bien à cette démarche pour honorer la tradition japonaise. J’aurais aimé en savoir un peu plus, pourquoi cette tradition lui tenait tant à cœur ? Certaines interrogations restent à la fin du roman.

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  • Marie, gravement malade, demande à son fils Pierre de l'emmener en montagne pour qu'elle puisse y vivre ces derniers instants comme le veut la tradition japonaise et qui s'appelle ubasute.

    Dans ce premier roman l'auteur nous parle du chemin que chacun choisit de faire pour sa fin de vie....
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    Marie, gravement malade, demande à son fils Pierre de l'emmener en montagne pour qu'elle puisse y vivre ces derniers instants comme le veut la tradition japonaise et qui s'appelle ubasute.

    Dans ce premier roman l'auteur nous parle du chemin que chacun choisit de faire pour sa fin de vie. Choix de fin de vie personnel qui peut paraître étrange dans le sens où l'on implique un proche dans cette démarche. Mais c'est aussi une question de transmission car durant ce parcours beaucoup de choses vont être dites, dévoilées, expliquées. C'est, ici, que la véritable rencontre entre une mère et son fils va se nouer. La mère parlant à son fils sans filtre, les mots qui jusqu'alors étaient tus se déversent aisément. Et cet échange est une forme d'adieu où la culpabilité n'a pas sa place.

    J'ai beaucoup aimé la sensibilité, la douceur de l'écriture de ce court roman très poignant qui ne tombe néanmoins pas dans le pathos. C'est avec une très grand subtilité que l'auteur m'a amené à me poser la question sur le sujet et à envisager les différents scenarii qui s'offrent à moi.

    Ce roman, contrairement à ce que l'on pourrait croire, un ode à l'amour qu'on porte à l'autre en acceptant de le laisser partir le moment venu et en l'accompagnant lors de son dernier parcours.

    C'est un beau coup ce coeur pour ce roman qui mérite qu'on s'y arrête.

    Ce roman a été lu dans le cadre de la sélection 2022 des 68premières fois

    https://quandsylit.over-blog.com/2023/04/ubasute-isabel-gutierrez.html

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  • Marie va mourir et sa dernière volonté et d'être déposée dans la montagne pour y mourir selon la tradition ancestrale de l'Ubasute.
    Marie va mourir et c'est à son fils qu'elle demande de l'apporter à sa dernière demeure, dans un ultime geste d'amour.
    Marie va mourir mais il n'y a pas de...
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    Marie va mourir et sa dernière volonté et d'être déposée dans la montagne pour y mourir selon la tradition ancestrale de l'Ubasute.
    Marie va mourir et c'est à son fils qu'elle demande de l'apporter à sa dernière demeure, dans un ultime geste d'amour.
    Marie va mourir mais il n'y a pas de tristesse dans ce long et silencieux voyage . Juste des pensées égrenées au fil des pas, des souvenirs qui émaillent ce chemin vers une fin inévitable mais acceptée.
    Marie va mourir et pourtant ce livre parle de vie, de joies, d'amour et c'est beau et bouleversant.
    Ce court roman est un bijou. Avec pudeur et sensibilité il dresse le portrait d'une femme lumineuse et touchante. Lu d'une traite, il m'a bouleversée par la sérénité qu'il dégage, a l'image de la détermination et du calme qui habitent Marie alors qu'elle aborde sa fin de vie. J'ai été touchée aussi par la puissance du lien si fort qu'elle a avec son fils, par l'amour infini qu'ils ont l'un pour l'autre pour accepter pareil sacrifice. Par touches, par allusion, on découvre finalement assez peu d'elle, de l'enfant, de l'épouse et de la mère qu'elle a été. On aimerait en savoir plus, et puis finalement non. C'est plus subtil, plus doux de seulement effleurer sa vie. Comment enfin ne pas parler de l'écriture. Elle est magnifique et poétique, elle nous enveloppe de douceur et on la quitte à regret, tant elle est délicate.
    Un dernier conseil si vous lisez ce petit livre : choisissez un moment au calme, isolez vous, et savourez chaque phrase de ce roman émouvant mais jamais larmoyant.

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  • En route pour le dernier voyage
    Dans un court et émouvant premier roman, Isabel Gutierrez raconte comment un fils exauce le vœu de sa mère de mourir sur une montagne. Une ultime ascension d'une grande richesse.

    Comme nous l'apprend Wikipédia, l'Ubasute est «au Japon une pratique consistant...
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    En route pour le dernier voyage
    Dans un court et émouvant premier roman, Isabel Gutierrez raconte comment un fils exauce le vœu de sa mère de mourir sur une montagne. Une ultime ascension d'une grande richesse.

    Comme nous l'apprend Wikipédia, l'Ubasute est «au Japon une pratique consistant à porter un infirme ou un parent âgé sur une montagne, ou un autre endroit éloigné et désolé, pour le laisser mourir.» Se sachant condamnée, c'est le choix que fait Marie, avec la complicité de son fils Pierre, chargée de confectionner une chaise à dos pour transporter sa mère là-haut sur la montagne, dans la petite grotte sous un grand rocher.
    Cet ultime voyage a beau se faire avec une économie de mots, le cœur parle et retrace tous les liens qui ont uni la famille au fil des ans, les moments heureux et les périodes plus difficiles qu'il aura fallu apprendre à surmonter. Pierre peut remonter jusqu'à l'enfance, jusqu'à ces belles années où ils partaient en famille en vacances à la mer, où avec ses sœurs ils avaient pris l'appareil photo de son père pour immortaliser leur amour en réalisant ce cliché de leurs deux corps enlacés sous la tente. Un cliché qui prendra quelques années plus tard le statut d'une relique. Car, après une course en montagne, c'est le corps déchiré par une chute mortelle qui leur sera ramené. «Une absence infinie remplissait nos journées d’enfants et finissait, apprivoisée, par devenir une présence douce et voluptueuse. Nous savions croiser nos regards, les filles et moi, lorsque le tien s’égarait ou se diluait dans le temps. Tu restais alors séparée de nous par une virgule, toi, la voix des mille et une nuits devenue aphone tout à coup, et nous faisions parler les choses à ta place.»
    Comment faire le deuil, comment combler le vide abyssal qui s'est alors ouvert? Il aura fallu jouer avec le temps, avec les souvenirs...
    «Au bout de longs mois, j'aurais appris à deviner ta présence autour de moi. Dans l'air mêlé tout à coup, dans le lait de la lumière, une voix qui court dans les épicéas du vallon derrière la maison, dans la fraîcheur des vents catabatiques d'été, une trace de rires laissée dans la poudreuse fraîche de l'hiver.»
    C'est avec infiniment de pudeur et tout autant de poésie qu'Isabel Gutierrez construit ce magnifique chant d'amour. En remontant à la douleur des grands-parents ayant dû s'exiler de l'Espagne franquiste, elle tisse la trame du tissu familial. Un tissu que l'on sent épais, un peu rêche, mais solide. De plus en plus solide.
    «Dans ce temps des mémoires, je découvris d’autres temps. Le temps du regard, celui de l’absence et des retrouvailles. Le temps de la solitude qui deviendrait un jour émerveillement de l'âme. Le temps du silence et des ombres qui s’allongent sur les hautes plaines.»
    https://urlz.fr/jbux

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  • Marie, âgée, malade et au corps endolori, a demandé à son fils Pierre de la porter au sommet d’une montagne qui sera sa dernière demeure, selon le rite japonais de l’Ubasute censé permettre à la fin de vie de s’accomplir en paix face à la mort.

    Dans l’esprit de cette femme douce et aimante,...
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    Marie, âgée, malade et au corps endolori, a demandé à son fils Pierre de la porter au sommet d’une montagne qui sera sa dernière demeure, selon le rite japonais de l’Ubasute censé permettre à la fin de vie de s’accomplir en paix face à la mort.

    Dans l’esprit de cette femme douce et aimante, les souvenirs affluent par vagues comme le sac et le ressac de la mer, rendus douloureux par les deuils ou illuminés des bonheurs passés.

    Dans ce périple marqué par la souffrance du corps et de l’esprit, difficile de ne pas convoquer les images de la Ballade de Narayama (la palme d’or 1983 du Festival de Cannes) qui souhaitait montrer sans fard cette coutume (en fait, plus probablement un mythe, selon les Japonais...).

    Mais ici, au-delà de la pratique brutale, ce qui prime, c’est l’amour poignant entre le fils terrassé par le chagrin et sa mère, volontaire et tendre, exprimé dans une langue à la fois sobre et poétique mise au service de ce récit pas gai-gai mais que baignent paix et sérénité.

    Lu dans le cadre des 68 premières fois, ce livre voyage auprès des lecteurs/lectrices engagé.e.s dans l'aventure

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  • L'Ubasute est une tradition ancestrale japonaise : lorsqu'une personne se sent proche de la mort, on l'abandonne dans la montagne pour qu'elle finisse ses jours.
    Ici, Marie sait qu'elle va mourir et demande à son fils de l'emmener sous le grand rocher. Celui-ci va donc porter sa mère et au...
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    L'Ubasute est une tradition ancestrale japonaise : lorsqu'une personne se sent proche de la mort, on l'abandonne dans la montagne pour qu'elle finisse ses jours.
    Ici, Marie sait qu'elle va mourir et demande à son fils de l'emmener sous le grand rocher. Celui-ci va donc porter sa mère et au cours de ce périple celle-ci va se livrer et dérouler le fil de sa vie, dire ce qu'elle n'a jamais dit, offrir à son fils le récit de ses années passées. Epouse, mère, femme, Marie dévoilera tous les pans de sa vie par petites touches, telle un peintre.

    C'est un court roman poétique, intense qui pose les grandes questions de la vie et de la mort, fait de silences, d'ellipses, de souvenirs... Une lecture qui m'a beaucoup touchée.

    Lu dans le cadre des 68 premières fois.

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  • Ubasute - Isabel Gutierrez
    Journal, fragments
    "J'irai sur son dos, en silence. Une dernière fois, au sommet. Je me suis souvent demandé quel objet j'allais emporter. Quelle forme prendrait ma pierre de patience.»
    p 17

    Deuxième jour
    Famille
    "Mon fils, entends-tu les mémoires traverser...
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    Ubasute - Isabel Gutierrez
    Journal, fragments
    "J'irai sur son dos, en silence. Une dernière fois, au sommet. Je me suis souvent demandé quel objet j'allais emporter. Quelle forme prendrait ma pierre de patience.»
    p 17

    Deuxième jour
    Famille
    "Mon fils, entends-tu les mémoires traverser ma voix silencieuse ?
    Les souvenirs s'épluchent sur le chemin, en couches, dans ton dos robuste. J'aimerais qu'ils te fassent un chaud manteau quand nous serons sur la montagne. Je sens bien que l'air devient plus froid depuis quelques heures. Je ne suis pas bonne couturière, ce sera un manteau en morceaux. Des lambeaux qui, ajustés les uns aux autres, forment une histoire. Demain soir, il faudra nous dire adieu."
    p 59

    "C'est étonnant comme vos forces ont été grandes pour m'éloigner de mes lignes de fuite, aussi grandes que les vagues du vent froid qui nous accompagnent ce matin" (...) Ainsi, j'ai fini par trouver mon chemin, vois-tu. Le goût du travail de vivre".
    p 62/63

    Disparition
    "Un jour, la maison est devenue pleine de toutes les absences. Vide d'enfant, vide d'époux, depuis de trop longues années, vite d'amants de passage dont je m'étais lassée. Vide. Des traînée de rire et de larmes me font cortège dès le matin j'ai quelquefois le sentiment que le plus grand risque est de me perdre. Se perdre dans les placards des souvenirs, se perdre dans le silence immobile des journées pluvieuses, se perdre dans l'air figé des lendemains à inventer.
    Je suis devenue un objet à la dérive, sans souffrance aiguë, assez sereine, attentive au moindre mouvement intérieur. Je suis en train de m'endormir, lové dans ce coton d'absences et de silence. J'ai quarante-cinq ans.»
    p 67/68

    "Il ne forment plus qu'un seul et même corps, informe, dont on ne saurait reconnaître les bras des jambes. Une seule et même douleur en mouvements presque imperceptibles. Ni l'un ni l'autre ne savent encore s'ils trouveront la force de s'arracher, de se dénouer. Le fils avance très lentement, il lui semble que sa mère s'est endormie dans son dos.
    Seigneur, viens-nous en aide."
    p 95

    "Maman, écoute-moi, je n'ai pas de voix et je voudrais parler."
    "Jusqu'aux premières lueurs du jour, écoute, à ton tour, mon chant sans voix. (...)
    "Je ne suis pas encore prêt à partir."
    p 105

    "Tu peux partir, je suis l'Univers tout entier à l'intérieur de moi."
    p 124

    Un roman sur la transmission. La mère déroule le fil de sa vie en parcourant le chemin sur le dos de son fils, chemin qu'elle lui a demandé de faire pour l'emmener là-haut, dans la montagne, sur le lieu qu'elle a choisi pour mourir.
    A l'instar du rite japonais de l’ubasute, tradition ancestrale qui enjoint au fils aîné de porter sa mère mourante sur une montagne et de l’y abandonner pour qu’elle y vive, seule, ses derniers instants.
    Tout en cheminant, elle se prépare à partir et y prépare son fils.
    Très beau roman tout en finesse et délicatesse qui n'est pas larmoyant ou pathétique même si le sujet pourrait s'y prêter.
    C'est comme si Marie, la mère, recréait le lien avec le fils au moment de mourir. C'est un parcours initiatique. La fin du chemin, l'aboutissement pour la mère, l'acceptation pour le fils.
    Le texte est court mais précis ; il n'en faut pas plus. Pas besoin de long discours entre les deux etres ; ils se comprennent, ils se font confiance. Le fils ira au bout et elle mourra là-bas.
    C'est un premier roman. Et c'est un premier roman réussi !
    Très belle lecture et découverte !

    merci les #68 premières fois !!

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