Nouveaux talents, nouveaux horizons littéraires !
Birmanie, 1852. Arthur Bowman, sergent le la Compagnie des Indes orientales est choisi pour accomplir une mission secrète durant la 2e guerre anglo-birmane. Mais l'expédition tourne mal et les hommes sont capturés et torturés pendant plusieurs mois. Seuls dix d'entre eux en sortiront vivants.
Londres, 1858. Alors qu'il se noie dans l'opium et l'alcool, luttant avec ses fantômes, Bowman découvre dans les égouts le cadavre d'un homme atrocement mutilé. Fait étrange, la victime semble avoir subit les mêmes sévices que ceux qu'il a endurés dans la jungle birmane. Persuadé que le coupable est l'un de ses anciens compagnons de captivité, Bowman décide de partir à sa recherche. Une quête qui l'entraine jusqu'aux Etats-Unis. Le chemin qui le mènera à la vérité sera aussi celui de sa rédemption.
De la jungle birmane à l'Amérique de la conquête de l'Ouest en passant par les bas-fonds de Londres, l'histoire de la métamorphose d'un homme, d'une quête personnelle où s'entrechoquent les repères et les valeurs d'un monde en pleine mutation.
Enfin une 4ème de couverture qui n’est pas une escroquerie. Elle prétend que « le sergent Bowman appartient à cette race des héros crépusculaires qui traversent les livres de Conrad, Kipling, Stevenson » ou que l’auteur « renoue avec la lignée disparue des grands écrivains d’aventures et d’action ». Excusez du peu. Eh bien, tout cela me semble parfaitement vrai. Ce grand et beau roman d’aventures emporte son lecteur, au mitan du XIXème siècle, de l’Irrawaddy birman aux plaines, montagnes ou déserts de l’Ouest américain en passant par le Londres des bas-fonds. Une documentation soignée fait revivre les expéditions et les exactions de la célèbre Compagnie des Indes Orientales ainsi que la vie dans l’Ouest avec ses fermiers, ses chercheurs d’or, ses tenanciers de bars, ses vendeurs de pioches, ses prédicateurs, ses utopistes, ses braves et pauvres gens à la recherche d’un monde un peu meilleur, ses profiteurs et sa justice aussi expéditive que bien souvent aveugle.
Sur un plan personnel, j’ai apprécié d’être replongé quarante ans en arrière dans le royaume de Bagan, j’ai revu en pensée ses stupas innombrables jetés dans la plaine au bord de l’Irrawaddy dans lequel il fallait être totalement inconscient pour s’y baigner comme je le fis à l’époque. Si vous rêvez de baignades magnifiques, allez plutôt sur les bords du lac Tahoe en suivant le sergent Bowman qui, vers la fin de son périple, y pose son maigre baluchon. C’est un endroit idyllique, la preuve avec le lien ci-dessous.
https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/9/97/Emerald_Bay.jpg
Baignades ou pas, vous aurez fait un splendide voyage, en compagnie du sergent, que ce soit à bord d’un bateau à voiles, ou d’un steamer, en train, en chariot, en diligence ou à cheval. Vous ne vous ennuierez pas un seul instant, impatients de savoir s’il arrivera ou pas au bout de sa mission, « à la recherche d’une vengeance impossible et d’une improbable rédemption. »
Alors, en route ! Et n’oubliez pas de respecter les consignes de la compagnie en montant dans la diligence…
« Avis aux voyageurs de la Butterfield Overland Mail
La consommation d’alcool est interdite à bord de la diligence, mais si vous devez boire, partagez votre bouteille.
Si des dames sont à bord, les gentlemen ne devront fumer ni cigare ni pipe car leur odeur incommode les femmes. Chiquer est autorisé, mais crachez dans le vent, pas contre lui.
Des peaux de bison seront distribuées en cas de mauvais temps.
Ne dormez pas sur l’épaule de votre voisin. Ne ronflez pas trop fort.
Les armes à feu sont autorisées et ne doivent être utilisées qu’en cas d’urgence. Ne tirez pas pour le plaisir, ni sur les animaux sauvages, les coups de feu peuvent effrayer les chevaux.
Si les chevaux s’emballent, restez calmes. En sautant de la diligence, vous risquez de vous blesser et de rester à la merci des éléments, d’Indiens hostiles et de coyotes affamés.
Sujets de conversation interdits : les attaques de diligence et les révoltes indiennes.
Les hommes qui se comporteront de façon cavalière à l’égard des dames seront expulsés de la diligence. La marche pour rentrer est longue. Que cet avertissement vous suffise. »
Antonin Varenne sait raconter des histoires. Ce roman très noir est passionnant. la description de ses personnages fait froid dans le dos. Nous avons à faire à un très grand écrivain. On a vraiment l'impression d'être dans l'histoire, au milieu de tous ces drames.
Je n'avais pas vraiment prévu de livre ce livre. Je l'avais acheté pour mon Philou, en me disant que cette histoire mêlant aventure, western, Comptoir des Indes et enquête dans les égouts de Londres lui plairait très certainement. Et puis finalement, je me suis dit que ce road-trip écrit dans la veine des romans de Stevenson, Jack London ou Jules Verne pouvait être passionnant. Je ne me suis pas trompée et suis partie à l'aventure avec le Sergent Bowman, des rives d'un fleuve de Birmanie aux côtes californiennes. Un roman haletant, vibrant, trépidant, sourdant d'angoisse et de mystère que l'on ne peut lâcher tant on a envie de galoper avec Bowman sur les pistes du Far-West à la recherche de la vérité et du tueur en série ! Et puis quel plaisir de pouvoir, une fois n'est pas coutume, lire un vrai bon roman d'aventures comme il en existe trop peu dans la littérature contemporaine !
L'histoire : Faits prisonniers après une violente bataille lors de la guerre anglo-birmane de 1852 sur les rives du fleuve Irrawaddy, le Sergent Bowman et neuf de ses hommes retrouvent la liberté après avoir vécu l'enfer et la torture dans la jungle birmane... Mais pour chacun d'eux, rien ne sera plus jamais comme avant. Devenu policier à Londres, Arthur Bowman tente de survivre sans parvenir à échapper à ses cauchemars et à son addiction à l'alcool et l'opium, jusqu'à ce jour où un cadavre est retrouvé dans les égouts de Londres. La mort fut violente et ce qu'il reste de l'homme porte les traces d'effroyables tortures. Un mot écrit en lettres de sang : "survivre" et le mode opératoire du meurtre ne peuvent, pour Bowman, qu'être l'oeuvre d'un de ses compagnons d'infortune en Birmanie. Ces stigmates sont en effet ceux qu'on endurés la troupe lors de leur captivité. Mais c'est Bowman qui sera suspecté d'en être l'auteur. Souhaitant sauver sa peau et échapper à ses démons, il décide de partir à la recherche du meurtrier et son enquête le mènera jusqu'à chacun de ses compagnons d'infortune. La plupart sont devenus fous et tout les innocente. L'un d'entre eux est mort. Un autre est parti aux Etats-Unis. C'est sur la piste de ce dernier que va se lancer Bowman après avoir appris qu'un meurtre semblable a eu lieu sur le continent américain. Grâce à une grosse somme d'argent laissée par le commandant du Healing Joy pour se repentir d'avoir jeter le sergent et sa troupe dans cette horrible bataille birmane, Bowman part pour New York et, indice après indice, meurtre après meurtre, réussira à retrouver la trace de Penders que tout accuse. Son chemin croisera celui de personnages qui lui permettront peu à peu de revenir à la vie et de retrouver un semblant de sociabilité. C'est ainsi que, de New York à Chicago en passant par El Paso et Memphis, sur la route des pionniers et des chercheurs d'or, Bowman finira par trouver la vérité et l'apaisement.
"Le sergent Bowman , c'était même plus un dur,c'était autre chose un danger"
Voici campé le personnage de ce beau livre d'aventures , il y a bien longtemps que je n'avais lu une histoire aussi prenante et je découvre Antonin Varenne qui deviendra un écrivain que je vais suivre un de plus,,
L'aventure débute en 1852 en Birmanie et c'est le berceau de la violence et des traumatismes subis par Bowman et ses dix hommes.
Cruautés inimaginables pour l'homme normal , elles laissent leur trace sur les corps mutilés mais surtout dans l'âme de chacun.
Bowman se retrouve à Londres avec des difficultés pour vivre normalement et se faire accepter il fait peur,,,Mais un honnête pêcheur va l'aider, le cacher dans une cabane et essayer de le sortir de ses cauchemars qu'il noie dans l'alcool.
Un crime a été commis dans les égouts de Londres et ceci ressemble fort aux crimes de Birmanie.
Bowman est soupçonné et va enquêter lui même pour cela il doit rechercher ses 10 compagnons et savoir ce qu'ils sont devenus. La découverte de la vie de chacun est un traumatisme de plus.
Il sait qu'il doit retrouver Erik Penders et le prêcheur Peevish,
Sa quête va le mener jusqu'au Nouveau Monde ,
Il se rend à Réunion près de Dallas dans une communauté.
Son chemin croise le vieux Brewster et la veuve Dermond.
Brewster lui explique que la communauté de Réunion s'est inspiré du philosophe français Louis Fourier.
Brewster déclare à Bowman : " J'ai vu cette peur dans vos yeux Monsieur Bowman. Celle d'être prise pour un monstre. Mais il ne faut pas avoir peur. Personne ne sait ce que vous deviendrez ici, quelle sorte d'homme libre vous serez."
Ensuite Browman arrive à Dallas où le port des armes est interdit.
Il se fait embaucher comme chef d'équipe dans un ranch et achète un cheval qu'il baptise Walden.
Un autre meurtre et il démissionne et quitte la veuve Alexandra Desmond à qui il écrit ceci :
"Alexandra,
Çà fait un jour que je suis parti de Réunion et j'ai dormi au bord d'un ruisseau avec Walden. J'ai pas réussi à tuer de gibier et le café que j'ai fait était moins bon que chez vous. J'ai décidé de vous écrire souvent. Parce que c'est comme une autre compagnie en plus de Walden mais plus jolie, et que les soldats font toujours ça, d'écrire des lettres à la plus belle femme du monde."
Mais la traque commence,,,,,
"Des meurtres qui se ressemblent,,,,d'un côté du monde à l'autre,,,,Jamais je n'ai entendu une chose pareille,Mais alors, Monsieur Bowman, vous êtes une sorte de policier international?
En poursuivant ses cauchemars il découvre ce nouveau monde en constructions avec ses violences, ses rudesses et ses richesses et il redevient un homme.
Oui mais le répit sera de courte durée et les crimes continueront, devra-t-il laisser derrière lui ce qu'il a enfin réussi à installer pour se remettre en quête de quoi, de qui?
Ce livre nous emporte dans une grande et belle aventure , foisonnante de vie, d'émotions, de visages et de paysages,,,,Il y a bien longtemps que nous n'avions reçu un tel cadeau.
Le dénouement est superbe et inattendu.
Antonin Varenne a été comparé à des auteurs américains Conrad, Stevenson pour ma part moi il me fait penser au grand Joseph Kessel dans "les cavaliers".
Il faut aussi saluer l'érudition de l'auteur, un livre comme celui là ne peut se construire sans de solides références géographiques, historiques et sociologiques.
Je viens de terminer ce livre avec regrets pourtant avec 553 pages le lecteur devrait être rassasié,mais l'écriture est telle que j'aurai bien poursuivi cette aventure plus longtemps.
C'est un très grand coup de cœur format XXXL.
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Dernière réaction par Jean-Thomas ARA il y a 3 jours
Dernière réaction par Yannis Fardeau il y a 5 jours
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