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Antonin Varenne

Antonin Varenne

Après une maîtrise en philosophie, Antonin Varenne devient alpiniste du bâtiment puis charpentier, voyage en Islande, au Mexique... A l'âge de 33 ans, il publie son premier roman Le fruit de vos entrailles (2006) suivi de Gâteau mexicain (2007). Avec Fakirs (2009), il reçoit le Grand Prix Sang d'...

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Après une maîtrise en philosophie, Antonin Varenne devient alpiniste du bâtiment puis charpentier, voyage en Islande, au Mexique... A l'âge de 33 ans, il publie son premier roman Le fruit de vos entrailles (2006) suivi de Gâteau mexicain (2007). Avec Fakirs (2009), il reçoit le Grand Prix Sang d'encre et le Prix Michel Lebrun (2009). Son roman, Le Mur, le Kabyle et le Marin (2011), a reçu le prix des lecteurs Quais du Polar/20 Minutes et le prix du polar francophone.

Son dernier roman La toile du monde parait chez Albin-Michel en 2018.

Articles en lien avec Antonin Varenne (1)

Avis sur cet auteur (42)

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    Couverture du livre « La piste du vieil homme » de Antonin Varenne aux éditions Gallimard

    Catherine Giry-Deloison sur La piste du vieil homme de Antonin Varenne

    Loin des auteurs qui se cantonnent à un genre littéraire, Antonin Varenne prouve une nouvelle fois qu'il a un talent multiforme.
    Après le « noir », il s'est lancé dans le roman d'aventure avec, notamment, le superbe « Trois mille chevaux vapeur » (2014) où les préoccupations sociales ne sont...
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    Loin des auteurs qui se cantonnent à un genre littéraire, Antonin Varenne prouve une nouvelle fois qu'il a un talent multiforme.
    Après le « noir », il s'est lancé dans le roman d'aventure avec, notamment, le superbe « Trois mille chevaux vapeur » (2014) où les préoccupations sociales ne sont pourtant jamais absentes.
    C'est aussi le cas dans son dernier opus qui met en scène un antihéros comme on les aime.
    Simon, septuagénaire dont le corps commence à lâcher (les descriptions de son délitement physique sont dignes de certaines évocations consignées dans la « Correspondance » de Flaubert), s'est installé à Madagascar pour y développer une activité touristique.
    Son train-train quotidien va être bouleversé lorsqu'il reçoit une lettre de sa fille lui enjoignant de retrouver son frère, lui aussi installé sur l'île, qui ne donne plus signe de vie.
    Simon, dont les liens avec ses enfants n'ont jamais été idylliques, se prépare à sillonner le territoire en quête de son fils.
    Embarqué à bord d'un buggy que n'auraient pas renié les hippies des années 1970, il va vivre une expérience semée d'embûches et de rencontres plus ou moins sympathiques, dont l'une avec une sœur dévouée à la population.
    À son contact et à celui des autochtones, Simon va s'ouvrir aux autres et effacer peu à peu son masque de vieux ronchon revenu de tout.
    Avec un humour un brin désabusé et un sens du rythme qui ne faiblit jamais, Antonin Varenne nous offre le portrait d'un homme qui accomplit un parcours intérieur et temporel teinté de nostalgie et de regrets, ceux de ne pas avoir su exprimer ses sentiments, ainsi qu'un tableau d'un pays attachant miné par la pauvreté (le 5e du classement mondial) et gangrené par la corruption et la violence.

    EXTRAITS
    Il faut croire que les seuls enfants au monde à qui j'ai laissé de mauvais souvenirs sont les miens.
    Maintenant que je suis vieux, je sais pourquoi l'avenir m'inquiète de moins en moins : parce qu'il y en a de moins en moins.

    http://papivore.net/litterature-francophone/critique-la-piste-du-vieil-homme-antonin-varenne-gallimard/

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    Couverture du livre « Cat 215 » de Antonin Varenne aux éditions La Manufacture De Livres

    Yv Pol sur Cat 215 de Antonin Varenne

    Marc répare tout et n'importe quoi. Il a longtemps vécu en Guyane. Il peine à trouver du travail depuis son retour en métropole et s'ennuie malgré la présence de sa femme et de ses deux enfants. Le couple galère, est toujours à court d'argent. Aussi, Lorsque Jules, son ancien patron par la faute...
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    Marc répare tout et n'importe quoi. Il a longtemps vécu en Guyane. Il peine à trouver du travail depuis son retour en métropole et s'ennuie malgré la présence de sa femme et de ses deux enfants. Le couple galère, est toujours à court d'argent. Aussi, Lorsque Jules, son ancien patron par la faute duquel ils ont été obligés de quitter la Guyane, l'appelle et lui propose pas mal d'argent pour venir réparer une pelle Caterpillar 215, moteur cassé, coincée dans la jungle, Marc accepte.

    Très court roman, presqu'une nouvelle, 120 pages en caractères assez gros et aérés. Mais rien ne manque, Antonin Varenne va au plus court. Il décrit la jungle, les deux hommes avec lesquels Marc va bosser : un ancien légionnaire qui se promène sur un fil prêt à tomber dans la folie et un mystérieux Brésilien, taiseux et pas forcément moins menaçant.

    Le roman rend bien l'atmosphère lourde et pesante, poisseuse. Humidité qui colle aux corps. Climat et environnement qui rendent fous, alcool et drogue en sus pour perdre encore davantage l'esprit ou pour, au contraire, oublier tout cela et se concentrer sur le travail. La tension est palpable, on peut presque la toucher. Chaque homme se jauge, ne se déplace jamais sans une arme. Les face-à-face sont tendus. Le légionnaire peut exploser à n'importe quel moment. Pour qui a vu Apocalypse Now, on est un peu dans le même registre : tension, chaleur, humidité, violence latente qui peut éclore à chaque moment, animaux et hommes dangereux, nature hostile... Bref, tout pour faire un très bon roman qui débute ainsi :

    "J'étais dans le garage quand le téléphone a sonné, j'ai essuyé mes mains sur un chiffon et attrapé l'appareil au milieu des outils. Quand j'ai raccroché, j'ai regardé ma voiture capot ouvert, j'ai fait le calcul des réparations, de ce que ça coûtait d'être fauché, de n'avoir que du matériel qui tombait en rade. Il fallait trois ronds, toujours, on en était là. Trois ronds." (p.7)

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    Couverture du livre « La toile du monde » de Antonin Varenne aux éditions Albin Michel

    Christlbouquine sur La toile du monde de Antonin Varenne

    Alors que l’Exposition Universelle de 1900 s’apprête à ouvrir ses portes, Aileen Bowman, journaliste américaine arrive à Paris pour couvrir l’événement pour le New York Tribune. Aileen est une jeune femme de trente-cinq ans, célibataire, farouchement éprise de liberté et qui revendique son droit...
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    Alors que l’Exposition Universelle de 1900 s’apprête à ouvrir ses portes, Aileen Bowman, journaliste américaine arrive à Paris pour couvrir l’événement pour le New York Tribune. Aileen est une jeune femme de trente-cinq ans, célibataire, farouchement éprise de liberté et qui revendique son droit à avoir des amants et à porter des pantalons !

    Ainsi résumé, ce récit était prometteur. Une héroïne au caractère bien trempé, un Paris du début du XXème siècle à découvrir et une couverture attirante.

    Mais au final le lecteur reste sur sa faim. Très vite le personnage d’Aileen devient caricatural, enchaînant les aventures amoureuses comme si sa liberté ne passait que par cette possibilité qu’elle se donne de choisir ses amants et amantes.

    J’espérais ainsi beaucoup du fait que la jeune femme est journaliste. A son arrivée à Paris, elle est ainsi accueillie par Marguerite Durand, fondatrice du journal féministe La Fronde. Elle y rencontre Séverine, elle-même journaliste et symbole d’un féminisme engagé. Mais l’auteur ne semble pas avoir trop su quoi faire de cette rencontre et comment en explorer les ressorts romanesques possibles.

    Il y a bien quelques pages et considérations intéressantes sur la place des femmes dans la société patriarcale de cette époque mais rien de bien nouveau et rien qu’on n’ait pas déjà lu ici ou là par ailleurs. Ainsi de cette improbable "permission de travestissement” à demander à la préfecture pour pouvoir porter un pantalon lorsqu’on est une femme, mais que nous connaissions déjà grâce, notamment, aux biographies consacrées à George Sand !

    Par ailleurs, l’histoire familiale d’Aileen lancée sur les traces d’un cousin aux origines indiennes qui se produit dans le Pawnee Bill's Show présent pour l’Exposition Universelle, ne captive pas l’attention même si elle donne l’occasion d’une ouverture sur l’histoire américaine malheureusement mal exploitée.

    Rien de nouveau donc et des sujets, qui s’ils avaient un potentiel évident, ne sont que survolés. Peut-être l’auteur a-t-il voulu aborder trop de thématiques qui prises une par une auraient pu être largement développées. Ou peut-être s’est-il trop contraint et aurait-il fallu un livre qui aurait compté plus de 300 pages.

    Il manque ici un souffle et une analyse plus profonde et mieux construite pour faire de ce récit un roman réussi.

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    Couverture du livre « Trois mille chevaux-vapeur » de Antonin Varenne aux éditions Le Livre De Poche

    Liesel readings sur Trois mille chevaux-vapeur de Antonin Varenne

    689 pages… eh bien je n’irai pas jusqu’au bout.
    J’abandonne à la 330ème.
    J’ai bien laissé sa chance à cette histoire. Donné comme un grand roman d’aventure, je la cherche l’aventure… je le trouve bien lent et ne trouve aucun plaisir à le lire.

    En 1852, lors d’une mission le sergent...
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    689 pages… eh bien je n’irai pas jusqu’au bout.
    J’abandonne à la 330ème.
    J’ai bien laissé sa chance à cette histoire. Donné comme un grand roman d’aventure, je la cherche l’aventure… je le trouve bien lent et ne trouve aucun plaisir à le lire.

    En 1852, lors d’une mission le sergent Bowman, avec 10 de ses hommes, a réchappé à la capture et tortures lors de la guerre contre les Birmans. En 1858, devenu policier, il est soupçonné lorsqu’on retrouve un corps mutilé dans un égout. Peu apprécié par ses collègues, violent, porté sur la boisson et la drogue, il décide de retrouver le criminel car il est certain que c’est un des soldats qui était avec lui en Birmanie.
    On suit alors ses recherches qui avancent lentement et qui m’ennuient. Il ne se passe pas grand-chose. Il retrouve chacun de ses compagnons d’infortune et barre leur nom au fur et à mesure qu’il est sûr qu’ils sont innocents. La liste diminue peu à peu jusqu’à n’en laisser plus que 2 ou 3 je ne sais plus. J’ai arrêté au moment où il part aux Etats-Unis. Jusque là pas beaucoup d’action, ça traine, c’est long. J’ai essayé de lire un peu en diagonale quelques pages suivantes mais cela n’a pas l’air de bouger davantage. Je ne me sens pas de poursuivre les 359 pages suivantes.