"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
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Antonin Varenne livre ici un roman d'aventure de bonne facture.
J'ai apprécié suivre les aventures de Pete Fergusson, ses découvertes de plusieurs pays comme les USA, le Mexique, le Guatemala ou encore la Guyane, ses interactions avec des personnages très divers, ses états d'âme et sa prise de conscience et de recul sur sa vie...
Tous les ingrédients du bon roman d'aventure sont ici réunis et on passe un bon moment, mot qui n'est pas à prendre dans le sens "joyeux" car l'ambiance et les évènements sont quand même assez souvent peu ragoutant mais je n'entrerai pas plus dans le détail ici et vous laisse le soin de la découverte.
Une bonne impression qui donne envie de découvrir d'autres ouvrages de l'auteur. Je n'ai effectivement pas lu "trois mille chevaux vapeur" qui semble très lié à cette histoire. Ça se lit très bien indépendamment mais j'ai manqué de quelques clés de lecture surtout dans les moments ou les lettres de Pete sont retranscrites.
L histoire est bien ,mais difficulté pour le lire je dirais on en perds la suite dommage car le sujet paraît intéressant mais il ne pas pas accrocher des le début , dommage
Équateur d'Antonin Varenne aux éditions Albin Michel
"Tu fuis toujours et tu n'as pas encore trouvé à qui parler, dans ce monde où l'on meurt. "
Pete Ferguson est un homme en fuite. Après avoir été voleur, incendiaire dans le Nebraska, déserteur de l'armée et meurtrier dans le Nevada, le revoilà sur la route à la poursuite d'un autre rêve.
"On a droit à nos rêves tous autant qu'on est. Même si au bout d'un moment ils deviennent des regrets. "
Son périple démarre dans les grands espaces des États-Unis puis direction le Mexique et le Guatemala où il se retrouvera au cœur d'une aventure politique, Il prendra part au combat qui n'est pourtant pas le sien mais qui l'insurge " une aventure sans destin et une indienne sans terre" qui l'accompagnera dorénavant.
" À la veille d'une bataille, on écrit des lettres. On convoque un passé qui brille soudain de tous ses détails. On s'accroche à chaque particule du présent comme à de l'eau entre ses doigts, les yeux douloureusement écarquillés, les narines dilatées. Et la première chose que l'on sent est la peur des autres soldats."
Puis La Guyane , avant de rejoindre l'eldorado équatorial .
Tantôt cavalier, tantôt flibustier, Il parcourra la moitié du globe pour donner un sens à sa vie, trouver son destin. Une quête qu'il poursuivra jusqu'au bout du monde .
" - Ce que j'ai appris à l'équateur, c'est que rien ne change, Mais que lutter est moins absurde que d'attendre. Qu'il faut changer même si on sait que ça ne fera aucune différence non plus. Tu comprends ce que je dis ?
- Qu'un problème résolu a quand même existé. Que se souvenir ou oublier ce n'est pas si différent. C'est un arrangement avec nous-même.
- On sera toujours les mêmes, passé, présent et avenir ensemble."
Après " Trois mille chevaux vapeur" qui m'avait conquise , je retrouve la plume d'Antonin Varenne avec grand plaisir et je poursuis le voyage à travers ce nouveau roman d'Aventure. Une fois de plus sa plume nous envoûte et il nous offre de magnifiques passages épistolaires. On s'attache à Pete Ferguson dont il nous brosse le portrait, "l'histoire d'une mauvaise graine."
Que ce soit dans le polar avec " Fakirs" le roman Noir avec " Battues "ou le roman d'Aventure avec "Trois mille chevaux vapeur" , le talent est là. Équateur confirme sa virtuosité. Il renouvelle le Grand roman d'Aventure. Un roman d'errance et de quête qui vous fera voyager et redécouvrir le passé à travers de magnifiques galeries de personnages et des endroits improbables.
Une odyssée envoûtante et poétique qui devrait en ravir plus d'un.
Je remercie les éditions Albin Michel pour ce voyage fantastique.
Après 3000 chevaux vapeur, Antonin Varenne nous offre à nouveau un grand roman d’aventures. Équateur, nous décrit la fuite de Pete Ferguson, hors la loi que la violence semble vouloir poursuivre.
Équateur, le nouveau roman d’Antonin Varenne
La vie d’Antonin Varenne est à l’image de ses romans, une succession d’aventures. Si le voyage a fait partie de la vie de l’auteur depuis sa plus tendre enfance, ses personnages eux, semblent subir ces fuites perpétuelles vers un meilleur ailleurs. Pete Ferguson est de ceux-là.
Voleur de petite envergure, incendiaire, déserteur puis meurtrier, les crimes se succèdent et amènent Pete Ferguson à fuir. La route est longue et semble être faite de rencontres aussi diverses que dangereuses. Trappeurs, Indiens, révolutionnaires, se serviront de l’homme pour ce qu’ils jugent être leur cause. De l’Ouest américain, il se rendra au Guatemala puis finira par se perdre à cette frontière qui n’existe que sur les cartes, l’équateur. Un voyage durant lequel violence, trahison, chantage, mais aussi amour et croyance l’accompagneront.
Mon avis :
Je n’avais pas eu l’occasion de lire 3000 chevaux vapeur qui avait reçu de nombreuses critiques élogieuses en 2014. Avec Équateur, je découvre l’univers d’Antonin Varenne. Un univers fait de grands espaces, d’honneur et de poussière.
Un roman de style western rondement bien mené
Dès les premières pages, le lecteur est plongé dans une ambiance Far West très réaliste. On ressent la chaleur, on devine la rudesse des personnages, on imagine la solitude du personnage principal cherchant son chemin sur une route semée d’embuches.
J’ai apprécié Pete Ferguson qui malgré son CV de délinquant bien rempli, est un homme qui suscite la sympathie, du moins, celle du lecteur. Ce qui frappe dans ce roman, c’est ce voyage pour on ne sait où, mais surtout dont on ne sait même pas si un jour il finira. Sa vie ressemble à une histoire sans fin, lui qui fuyait la guerre se retrouve embrigadé de force dans des combats qui ne sont pas les siens. Au fil des kilomètres et des rencontres, ce sont nombre de peuples opprimés qu’il va croiser, un éternel recommencement. La question essentielle de ce roman est : va-t-il enfin trouver la paix ?
Le roman est également ponctué de lettres écrites par le frère de Pete. Cette correspondance à sens unique montre la tendresse qui lie les deux hommes.
J’ai beaucoup apprécié cette lecture bien que ce n’est pas un genre que je lis régulièrement. Je ne sais pas pourquoi, si j’adore l’aventure, le Far West et le genre western ne m’ont jamais vraiment attiré. Mais au cours de cette année, j'ai eu l’occasion de redécouvrir cet univers que j’avais mis volontairement de côté, notamment grâce au cinéma. Deux films m'avaient beaucoup plu, l'excellent The revenant avec Léonardo DiCaprio mais aussi The magnificent seven — les 7 mercenaires qui m’a vraiment fait passer un bon moment grâce à une brochette d'acteurs explosive : Denzel Washington, Ethan Hawke et Vincent d'Onofrio.
Je vous invite à découvrir Équateur et par la même occasion l’écriture d’Antonin Varenne, que j’ai trouvée très juste. Les dialogues sont réalistes, les paysages bien décrits et l’atmosphère ambiante est comme flottante. Alors comme une atmosphère flottante peut sembler étrange (je n’ai pas trouvé d’adjectif plus parlant pour décrire mon impression), je vous livre ma définition :
Atmosphère flottante : Un savant mélange de moiteur et d’aridité, mêlé à un gros nuage de poussière, le tout ressenti par un cavalier en fuite perpétuelle.
http://que-lire.over-blog.com/2017/04/equateur-d-antonin-varenne.html
Il y a de la haine dans toutes les mauvaises décisions que prend Pete Ferguson, de celles qui vous décident à tuer un homme, entre peur et envie de sauver sa peau. Mais il y a aussi un fichu désespoir et une solitude qui vont lui donner le courage (ou la faiblesse ?) de partir loin de ce ranch Fitzpatrick où il avait été recueilli par Bowman dans Trois mille chevaux vapeur.
Il est devenu un renégat, un mercenaire, à l'occasion chasseur de bisons, faux secrétaire d'un poète révolutionnaire, orpailleur, parcourant le continent américain du Nord au Sud pour s'approcher de ce qu'il pense être le but ultime, l'endroit où il pourrait enfin trouver la paix et peut-être la rédemption, l'équateur.
Là où les pyramides reposent sur leurs pointes.
Des Etats-Unis à peine relevés de la Guerre de Sécession jusqu'en Equateur, chevauchant les plaines ou se cachant dans la forêt tropicale, il ne sait pas que c'est en lui-même qu'il cherche ; une quête de soi dans la fuite...
Ça commence comme un western (des saloons et des bagarres, la vie des pionniers américains, une chasse aux bisons qui n'est pas sans rappeler Butcher's Crossing de J.-E. Williams -l'auteur crédite Franck Mayer et son Tueur de bisons), ça se poursuit comme un vrai roman d'aventures où l'on croise des mexicains, des indiens, des évadés du bagne de Cayenne : un roman très intense, aux multiples rebondissements, qui ne laisse aucune minute de répit au lecteur...
Une vraie belle histoire, un héros fort et fragile à la fois, hésitant entre criminalité et compassion, capable du pire comme du meilleur, un type farouche et (presque) solitaire !
Nul besoin d'avoir lu Trois mille chevaux vapeur avant ce roman-ci : les références aux personnages déjà évoqués sont suffisamment éloquentes et cette nouvelle histoire se suffit à elle-même. Elle offre d'ailleurs déjà, dans ses lignes finales, la possibilité d'un nouveau décor pour une suite.
1871, Pete Ferguson doit fuir les Etats-Unis et s'en va vers le sud. Ses pérégrinations vont l'emmener au Mexique, puis au Guatemala et enfin en Guyane. Cette fuite va se transformer en quête, celle de cette ligne imaginaire qu'est l'équateur et quoi est peut-être la porte d'un autre monde, celui où tout change, où une nouvelle vie pourrait commencer, comme une rédemption.
Ce livre est le "prolongement" de trois mille chevaux vapeurs qui, quand je l'avais lu m'avait déçu tant j'avais lu de critiques élogieuses sur son compte. Cette fois-ci j'ai abordé ce livre sans en avoir entendu parlé et le plaisir était au rendez-vous. Mais j'y est retrouvé l'atmosphère lourde du précédent roman. Les deux peuvent se lire dans avoir abordé l'autre néanmoins, à la fin d'Equateur, des allusions faisant référence au premier m'ont un peu perdu: j'avoue que depuis le temps j'avais oublié pas mal de détails. Petite frustration de ce côté qui m'a un peu gâché la fin du livre.
A part cela on est en plein livre d'aventures avec de la profondeur donnée au héros du fait de sa fuite et de sa quête. Antonin Varenne sait habilement faire un mix de lenteur, celle de l'homme qui erre au travers de sa traversée du continent américain, et de rapidité dans l'action avec quelques affrontements dignes des meilleurs westerns. Il y a aussi une certaine sensualité avec notamment la scène du tatouage en Guyane qui est assez réussie.
Mais au final le portrait de l'être humain qui est dressé est assez sombre avec le sentiment que le seul espoir de s'en sortir est de trouver une forme de rédemption.
Lire le nouveau livre d’Antonin Varenne en avant-première est un privilège.
Merci masse critique Babelio et Albin Michel.
Dans les dernières pages de 3000 chevaux vapeur, le lecteur avait laissé le sergent Bowman avec sa femme et sa fille, mais carabine en mains car il veillait sur le repos de deux fuyards, les frères Ferguson et l’objectif était de leur éviter d’être fusiller car les deux frères avaient déserté la guerre de sécession.
Et dans ce roman qui n’est pas une suite, le lecteur va vivre la fuite effrénée de Pete Ferguson. Voici le visage qu’il offre à ceux qui le croisent : « Je ne sais pas pourquoi tu es parti de ce ranch, mais c’est clair comme une belle lune que t’as un trou au ventre et que tu vas cavaler loin avant de le remplir. Le whisky, c’est souvent la première chose qu’on a envie d’avaler pour le boucher. » Et du Nébraska jusqu’à la Guyane Pete Ferguson va avaler des kilomètres et des aventures : chasseur de bisons (la scène de chasse est juste magistralement écrite, même si mon estomac a souffert), membre d’un groupe de comancheros etc…
La narration est ponctuée par des bribes de son carnet qui vont nous livrer le vrai Pete.
Pour moi très vite cette fuite et ces multiples aventures font de Pete un homme qui s’est construit malgré lui sur la violence. Les kilomètres avalés, les morts étalés ne sont que les cailloux du Petit Poucet pour retrouver sa route c’est-à-dire lui-même et ne pas être le clone de son père.
Mais le destin de ce héros est étroitement lié à la politique américaine « Quand on aura tué tous les bisons, les Indiens des plaines iront dans les réserves tendre la main pour qu’on leur donne à manger. Les munitions gratuites, c’est Washington qui nous aide à faire le travail ! »
Ce sont les rencontres qui vont le construire, Mac Rae le chasseur de bisons, la belle Maria qui fait la révolution pour son peuple, le prêtre Hagert, Sébastien le Français…
Un roman d’aventures mené « à bride abattue », Antonin Varenne est un conteur avec un véritable souffle épique, avec son personnage le lecteur voyage mais pas seulement.
Une belle construction, des personnages hauts en couleurs, une nature sauvage, un vaste monde où les hommes se croient tout permis…forment les ingrédients d’un livre réussi.
L’écriture soignée d’Antonin Varenne accompagne idéalement les mille péripéties que le lecteur va vivre.
©Chantal Lafon-Litteratum Amor 6 mars 2017
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