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Tout va bien pour Selim : il le meilleur de sa classe de 5ème et ses parents, certes très occupés par leurs brillantes carrières, le gâtent. Jusqu'au jour où Mme Dupin, la prof d'histoire-géo, se met en tête de parler du Maghreb et en particulier de l'Algérie. Malheureusement, elle le fait vite et mal aux yeux de Selim. Déçu, il se range du côté de son camarade Redouane, le cancre de la classe. C'est le début d'un parcours fait de questions et de péripéties drolatiques qui permettra à Selim de se réconcilier avec ses racines et qui, accessoirement, incitera ses parents à travailler un peu moins et à passer plus de temps avec lui.
Toutes les couleurs de mon drapeau, c’est l’histoire de deux gamins, Selim et Redouane, qu’à priori, tout oppose. L’un est un excellent élève, l’autre le cancre de service. L’un évolue dans une famille aisée, l’autre côtoie la misère au quotidien.
Le jour où leur professeure d’histoire-géographie évoque l’Algérie, pays de leurs racines communes, tout va changer… Des circonstances vont amener les deux garçons à se rapprocher et à découvrir que, dans le fond, ils ne sont pas si différents. Outre un patrimoine culturel commun, ils partagent la même solitude. Selim ne trouve pas sa place entre des parents absorbés par leurs occupations professionnelles. Redouane cherche la sienne entre un père au chômage depuis cinq ans et une mère qui fait des ménages « au noir, chez les riches ».
Selim va dès lors partir à la recherche de son identité, de son histoire, de celle de ses grands-parents, et de ce pays , de l’autre côté de la Méditerranée, qu’il connaît si peu.
Mabrouck Rachedi offre (car ce roman est un cadeau) un récit touchant (bon, je vous rassure, on rit aussi) sur la quête de soi au delà du métissage, l’identité culturelle, l’exil, la transmission de la mémoire, et l’urgence de mettre un terme aux clivages actuels.
Il retrace avec talent le parcours des algériens déracinés , parqués dans des camps, des bidonvilles, des chambres d’hôtel. Leurs silences. Il met en lumière une période encore occultée (ou oubliée, je ne sais pas) de notre histoire. Et par-dessus tout, il délivre un magnifique message d’espoir à la jeunesse.
« Il faut que tu saches, Selim, que la pire des souffrances, c’est l’ignorance ».
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