13.02.2022 17ème livre
Avant de me lancer dans les derniers livres de Karine Giebel, auteure française qui prend de plus en plus la place de reine du polar, j’ai eu envie de relire «Toutes blessent, la dernière tue » que j’avais du lire à sa sortie en 2018.
Tama, 11 ans, est une enfant...
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13.02.2022 17ème livre
Avant de me lancer dans les derniers livres de Karine Giebel, auteure française qui prend de plus en plus la place de reine du polar, j’ai eu envie de relire «Toutes blessent, la dernière tue » que j’avais du lire à sa sortie en 2018.
Tama, 11 ans, est une enfant marocaine « achetée » pour l’équivalent d’environ 80€ à son père et emmenée (illégalement) par Sefana Khaznaji en France afin d’être « au service » de Mr et Mme Charenton qui ont quatre enfants de 13, 9, 5 ans et 6 mois.
Comment de nos jours est il encore possible d’exploiter à ce point une enfant ? On est en plein cauchemar, l’esclavage moderne, non seulement elle fait le ménage, la cuisine, s’occupe des enfants, corvéable à souhait, mais petit à petit les coups commencent à tomber, elle dort enfermée dans un cagibi, ne mange que lorsqu’on veut bien lui donner des restes, elle est en survie.
Outre les douleurs physiques s’ajoute la douleur morale quand ses bourreaux font croire à son père, qu’elle a parfois au téléphone, qu’elle se conduit mal et est mauvaise élève alors qu’elle n’a jamais mis les pieds dehors depuis son arrivée en France.
Mais Tama est une battante et un moral d’acier avec l’espoir, un jour, de s’en sortir… mais les années passent sans changement jusqu’à ce que…
Une personne lui viendra en aide, mais une personne qui est aussi traumatisée par son passé et qui peut rapidement basculer de victime à bourreau….
Parallèlement on découvre Gabriel, homme perturbé par des fantômes récents, qui s’est réfugié dans un hameau abandonné et qui découvre une jeune femme amnésique qui le menace tout d’abord d’une arme avant qu’il la prenne sous son aile…. Petit à petit, il combat lui aussi ses doutes, ses angoisses, ses démons.
Le titre vient de la citation latine que l’on retrouve parfois sur les cadrans solaires «vulnerant omnes ultima necat » à savoir que chaque heure, minute ou seconde du temps qui passe peut laisser de profondes blessures mais, simple mortel, la dernière nous fait basculer…
Des destins en dents de scie, c’est fluide à lire et prenant, difficile de s’arrêter tellement l’intrigue est intense et que l’on veut connaître l’aboutissement de ses deux combats solitaires…
J’espère retrouver la même attractivité dans les suivants….