Des histoires différentes mais qui jamais ne nous laissent indifférents
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Dès son premier roman, Terminus Elicius, Karine Giebel s'est faite remarquée en obtenant le Prix Marseillais du Polar en 2005. Ses romans suivants n'ont pas dérogé à la règle puisqu'ils ont été quasiment primés à...
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Le premier volume « Blast » nous infiltrait dans la vie d’un humanitaire. Il s’intéressait aux personnes hors du commun qui donnent leurs vies pour sauver celles des autres. Dans cette seconde partie « Trauma(s) », Karine Giebel fait endurer les pires tortures à son héros et en observe les séquelles. Mais ces deux aventures ne sont en fait qu’un même destin. Le destin d’un homme au grand cœur qui va se battre contre les traumatismes violents que lui ont infligés la vie.
Le récit est long. Il n’hésite pas à ressasser les évènements, à multiplier les déboires de son personnage principal. J’ai d’ailleurs ressenti un peu de lassitude au milieu du livre. Mais arrivé au dénouement de l’histoire, j’ai compris que cette profonde immersion était nécessaire pour rendre réelle cette expérience. Au cours des 1200 pages de l’ensemble de l’œuvre, j’ai vécu, souffert, ri, pleurer au plus près de Grégory. Son monde extraordinaire est devenu mon quotidien et je me suis pris en pleine face cette claque émotionnelle.
Toutes mes lectures de cette autrice ont en commun de m’exténuer psychologiquement. Ce diptyque ne déroge pas à la règle. Elle nous plonge la tête sous l’eau avec des scènes indicibles, avec de la violence exacerbée, avec de l’injustice insoutenable. Et de temps en temps, elle nous donne une bouffée d’air avec de la fraternité à toutes épreuves et de l’amour inconditionnel. J’ai encore subi, comme dans des montagnes russes, cette multitude de sentiments contradictoires.
L’épaisseur des livres peut faire peur, j’en suis conscient. Mais sachez que quand Karine Giebel s’intéresse à un thème, elle ne fait jamais les choses à moitié. Elle crée une réalité dans laquelle votre cœur va sombrer. Elle vous attire vers le fond pour ne plus vous laisser respirer. A travers ces drames extrêmes, votre empathie et votre part d’humanité seront stimulées. Vous en sortirez brisés mais grandis !
https://leslivresdek79.wordpress.com/2024/12/19/982-karine-giebel-traumas/
Infirmier à la Croix-Rouge internationale, Grégory a délibérement choisi de vivre sa vie en enfer. Il parcourt les quatre coins du monde au chevet des blessés de guerre : Bosnie, Tchétchénie, Gaza, Afghanistan, il est de tous les conflits, armé de son seul courage hors du commun et prêt à tous les sacrifices pour sauver ne serait-ce qu’une vie. Karine Giebel nous livre le destin à peine romancé d’un humanitaire, lancé dans une course contre la mort effrénée : la réalité nous l’ignorons mais elle vient à nous à travers ces pages. Préparez vous à une lecture insupportable mais nécessaire pour comprendre le monde d’aujourd’hui.
Grégory accueille, soigne, sauve ou laisse malgré lui mourir les victimes de la barbarie humaine. Grégory est trieur : il a la lourde charge de choisir les personnes qui bénéficieront de soins médicaux. Assumer ses choix, douter, se questionner, se remettre en cause en permanence en tant qu’infirmier mais aussi père et mari, fait partie de sa mission. Pour chaque patient, une volonté incomparable l’anime, mais vouloir panser toutes les blessures du monde a un prix. Ce qu’il voit quotidiennement le hante : enfants démembrés par les mines antipersonnels, viols et mutilations pratiqués sur les personnes de sexe féminin quelque soit leur âge afin d’éviter la reproduction des ethnies, massacres innommables dans le but de décimer des populations entières. Peu importe le pays, la haine est permanente.
Blast. définition : nom masculin d’origine anglo-américaine qui désigne les lésions organiques causées par l’onde de choc d’une explosion.
Abnégation, force et courage caractérisent Grégory, mais ses blessures psychologiques le fragilisent. Héros ou saint, l’infirmier a une famille restée en France. Lorsqu’un coup du sort s’abat sur les siens, Grégory devient une lumière vacillante au coeur des ténèbres… la suite dans Trauma, Blast II.
J’ai lu ce livre en apnée, dévorée par les horreurs décrites et la pression autour de ce personnage central à qui rien n’est épargné. Peu de livres ont cette intensité, je pense écrire régulièrement cette phrase pour caractériser les romans de Karine Giebel. Cette fois encore, plus encore, ce récit est magnétique, profondément humain et terriblement réaliste. Je suis sans voix, je capitule le coeur battant encore trop vite de cette tension psychologique, je ne trouve plus les mots: LISEZ-LE.
L'horreur, l'inhumanité et la violence écrits à la perfection par la déesse des psychopathes Giebel. Ce fut ma première lecture de ses romans, et ce fut très éprouvant, car on est à la fois fasciné et horrifié par les évènements qui se succèdent. On doit être aussi taré qu'elle pour aimer ça...
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