80 ans après, il est toujours essentiel de faire comprendre cet événement aux plus jeunes
«Que se passe-t-il quand tout casse ? D'abord, dans cet étrange pays qui s'appelle, de nos jours, Zamenhof ou Marbach, les animaux meurent. Le personnage central du livre, replié dans son château avec ses chiens, apprend la progression du désastre par le récit d'un couple étrange, M. et Mme Bonheur. Ce narrateur, sorte d'aristocrate enfermé dans une méditation du temps et de la mort, a un livre de chevet : les Oraisons funèbres de Bossuet. Il veille, il lit, il écoute, il rumine on ne sait quel chagrin radical ou une sourde et meurtrière vengeance. Mais voici, dans le même mouvement, les jours boum-boum. Partout, dans le pays, les envahisseurs sont là : Occupation, Collaboration. Les jours boum-boum sont constitués par l'ordre transmis constamment aux populations de se livrer à une intense reproduction de l'espèce. Il faut procréer à tout prix. Pour cela, jeux télévisés piégés, surveillance renforcée des mâles, dénonciations, propagande. Des bataillons de femmes se répandent dans le paysage. En avant ! Au travail ! Ce roman est, sous forme de fable à peine fantastique, l'autopsie de notre époque, de la désagrégation d'un monde sans pitié à cause de ses détails. C'est peu dire qu'il amène à son comble l'humour noir. D'où la souffrance hautaine et terrible qui s'en dégage.» Philippe Sollers.
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