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TOURTERELLE

Couverture du livre « TOURTERELLE » de Richoz Melanie aux éditions Slatkine
  • Date de parution :
  • Editeur : Slatkine
  • EAN : 9782832104866
  • Série : (-)
  • Support : Papier
Résumé:

« Ce sont les silences, les intervalles, qui créent la mélodie. Qui laissent un espace pour exister. Pour sentir, ressentir. Retenir, désirer, offrir. Vibrer. Un espace de vulnérabilité. De liberté. » Confidence, vertige... Dans ce texte de l'intime, une femme s'adresse à un homme. Ou à... Voir plus

« Ce sont les silences, les intervalles, qui créent la mélodie. Qui laissent un espace pour exister. Pour sentir, ressentir. Retenir, désirer, offrir. Vibrer. Un espace de vulnérabilité. De liberté. » Confidence, vertige... Dans ce texte de l'intime, une femme s'adresse à un homme. Ou à elle-même?
Un roman envoûtant à mi-chemin entre prose et poésie À PROPOS DE L'AUTEUR Domiciliée à Bulle dans le canton de Fribourg, Mélanie Richoz est ergothérapeute et chroniqueuse. Elle a déjà publié Je croyais que aux Éditions Slatkine en 2010, et signe ici son premier roman.
EXTRAIT Ta silhouette s´écarte du chemin pour libérer le passage. Tes pieds s´enfoncent dans la neige. Tu portes un sac à dos noir et de petites lunettes rondes. Le vent fouette ton profil et chasse tes mèches brunes et bouclées qui s´échappent de ton bonnet.
Tu me ressembles.
Je ne sais pas en quoi mais tu me ressembles.
C´est évident.

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Avis (2)

  • Elle Rose, 39 ans, mariée, cheffe de clinique, ne veut pas dire son métier car rien n’est plus détestable que d’apprécier ou de déprécier quelqu’un en raison de son statut social.

    Il lui ressemble, elle ne sait pas en quoi mais il lui ressemble.

    Lui, 20 ans à peine sorti de...
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    Elle Rose, 39 ans, mariée, cheffe de clinique, ne veut pas dire son métier car rien n’est plus détestable que d’apprécier ou de déprécier quelqu’un en raison de son statut social.

    Il lui ressemble, elle ne sait pas en quoi mais il lui ressemble.

    Lui, 20 ans à peine sorti de l’adolescence.

    Eux deux se sont rencontrés dans un atelier de création de chansons, Les Dents du Midi leur sourient, c’est l’occasion de baisser tout bouclier…
    Elle pose sa main sur sa hanche et la rencontre devient une invitation au naufrage. Une peur, verticale comme un vertige l’aspire, dans le tourbillon du désir.
    Cette main sur la hanche, lui ouvre l’appétit.
    Elle est affamée de lui.
    Salive de lui.
    Elle veut le consommer.
    L’avaler.
    Le dévorer sans pause.
    Sans concession.
    Se gaver à en perdre la raison.
    Entre ses mains d’adolescent, elle se sent femme, elle est une femme pour la première fois de sa vie ; une femme qui désire
    Elle est le prototype de l’organisation. Pourtant, dans sa tête, c’est le chaos. Le passé, et le futur, dans leurs recoins les plus futiles, parasitent son présent. Est, sera, était s’entremêlent sans cesse. C’est à n’y rien comprendre.
    Mais vous avez compris, dans Tourterelle, Mélanie Richoz, nous narre cette passion destructrice entre Rose et Lui.
    Un texte court, juste les mots qu’il faut. Une phrase voire un mot et puis un point et à la ligne.
    Une plume magnifique, sans fioritures, pour aller droit au but, pour que les mots touchent là où il faut. Elle et lui ont participé à un atelier de création de chansons, Mélanie offre à ses lecteurs des mots en musique pour les emporter…
    Pas besoin d’en dire plus, si vous avez une heure devant vous, lisez Tourterelle.
    Point.
    A la ligne.

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  • Rose est chef de service en gériatrie dans un hôpital, elle est sérieuse, professionnelle, elle semble froide, parfois hautaine, absorbée par sa tâche, muselée par son éducation. Mais c'est aussi une femme qui veut vivre qui ne supporte plus d'être enfermée dans ce carcan, dans ses peurs, vivre...
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    Rose est chef de service en gériatrie dans un hôpital, elle est sérieuse, professionnelle, elle semble froide, parfois hautaine, absorbée par sa tâche, muselée par son éducation. Mais c'est aussi une femme qui veut vivre qui ne supporte plus d'être enfermée dans ce carcan, dans ses peurs, vivre sa vie de femme.

    "Je veux vivre. Éprouver la joie, la solitude, le doute, la douleur , l'enthousiasme, l'inspiration, l'audace.
    Choisir.
    Échouer.
    Exister."


    En dehors de son activité professionnelle, qu'elle a de plus en plus de mal à supporter, Rose écrit. Elle fait partie d'un groupe qui se retrouve régulièrement pour écrire des chansons. C'est là qu'elle le rencontre, lui, ce musicien plus jeune qu'elle et à qui elle s'adresse, (à lui et à elle même ), lui ce jeune homme qui la fait se sentir femme, pour qui elle éprouve une attirance, des sentiments qui la font se sentir vivante, vibrante. Une lutte intense a lieu en elle, entre ce qu'elle a toujours été, ce qu'elle montre d'elle et ce qu'elle veut être mais qu'elle n'estime pas avoir le droit de vivre, tout en le désirant ardemment. Elle est mariée, mais si seule. Elle a peur de ce qu'elle ressent.

    "La plénitude de nos silences, de nos hésitations. De ton brûlant et craintif désir d'aimer.
    C'est peut-être ceci que l'on a en commun. La peur d'aimer. Amère, douloureuse, contagieuse mais connue.
    L'insatiable peur d'aimer.
    L'insatiable peur d'aimer, par peur d'aimer trop.
    Et la prodigieuse capacité à le cacher."

    Rose porte bien son nom. Rose c'est le rouge de la passion, du feu qui couve sous le blanc de la glace, de la sagesse. Rose c'est la mélange de ces deux couleurs, c'est le résultat de cette lutte violente qui a lieu en elle.

    "Entre le dedans et le dehors
    Il y a des océans,
    des tsunamis,
    des ouragans.
    Des montagnes.
    De peur."

    Tourterelle est le premier roman de Mélanie Richoz, le deuxième que je lis de cette auteure. Deux romans lus, autant de coups de coeur. Un roman plein d'émotion, un roman fort, porté par un style tout en musique, la musique de l'émotion. Une poésie simple, une poésie vraie, qui frappe au coeur.

    "Écrire pour moi, sans contrainte de style qui biaise l'essence d'un message au profit du nombre de pieds exigés ou d'une rime riche qui rendent la poésie niaise et prévisible. Je préfère le fond à la forme. La prose est la plus jolie robe que porte la poésie.

    Et qu'elle est belle votre poésie Mélanie, qu'elle est émouvante! Quelle est belle votre musique!

    "Ma musique,
    c'est le tempo de ma solitude.
    Une solitude retranscrite en images.
    En mots.

    Je n'entends pas.
    Je vois."

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