"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
C'est un jeune coeur tendre et incompris de onze ans. On l'appelle Tête de lune parce qu'il a la tête toute ronde, un peu d'embonpoint. Elevé dans une famille d'accueil, il souffre de manque d'affection. Aussi Baptiste est-il touché par la solitude du vieux chien Clam. Il décide de le ramener à son maître, marin aux mille vies, qui a dû aller habiter dans une maison de retraite. En secret, résolu et plein d'espoir, le garçon part avec l'animal sur le plateau de Millevaches malgré les doutes, la peur.
Et bientôt avec l'espiègle Salomé qui va s'inviter dans sa folle odyssée pleine de rencontres et d'aventures...
Une fugue magique hors du temps, pour deux enfants en quête de reconnaissance.
Et un beau chant d'espérance.
A onze ans, Baptiste vient d’être placé dans une nouvelle famille d’accueil. Raillé pour sa bouille et sa silhouette rondes qui lui ont valu le sobriquet de Tête de lune, l’enfant solitaire, en manque d’affection, s’est attaché au vieux chien Clam, que le départ soudain de son maître en maison de retraite condamne à être piqué. Décidé à réunir coûte coûte l’animal et le vieil homme, Baptiste entreprend avec Clam la traversée à pied du plateau de Millevaches. Sa fugue, ponctuée de bonnes et de mauvaises rencontres, lui réserve bien des aventures…
Gilbert Bordes a choisi une histoire pleine de tendresse pour nous emmener dans son univers de prédilection : l’enfance en terre de nature. Loin de la ville et de l’hyper-connectivité, l’écrivain nous propose une sorte de bain de jouvence, une plongée dans l’authenticité simple du contact avec la nature, tout ce qu’il a connu enfant et qu’il continue d’apprécier, sur les bords de Loire, ou, comme ici, en terre de Corrèze. Au travers de son personnage, c’est aussi l’écrivain qui rêve de fugue, loin de cette vie moderne qui s’est développée hors-sol, oubliant dans la virtualité les plaisirs les plus simples et les plus instinctifs, compliquant si bien le quotidien que plus personne ne saurait même survivre en milieu naturel, et, surtout, déshumanisant dramatiquement nos relations à autrui, en particulier en ce qui concerne les plus faibles et les personnes âgées.
Cette nostalgie profonde lui a ainsi dicté un conte comme hors du temps, une échappée pour quelques personnages meurtris et assoiffés d’humanité, enfin une histoire attachée à son rêve d’espérance. Entamée avec une tendresse touchante pour ses trois abandonnés, l’enfant, le vieillard et le chien, la narration nous emmène dans le périple aventureux de robinsons perdus sur le plateau désertifié de Millevaches, avant de nous jeter dans l’accélération des péripéties provoquées par quelques protagonistes toxiques. Le tout pourra paraître plutôt léger, peut-être un peu convenu et parfois même assez improbable, mais Tête de lune n’en constitue pas moins un joli récit, à la lecture fluide et agréable, dont les bons sentiments et le rythme soutenu ne manqueront pas de séduire, entre autres, les nostalgiques des histoires d’antan pour la jeunesse, comme par exemple Belle et Sébastien.
Ce dernier roman s’inscrit en droite ligne de ces gentilles et sympathiques histoires proches du terroir, de la nature et de l’enfance, auxquelles l’auteur nous a agréablement accoutumés. La tendresse qui l’imprègne et ses aventures sans violence en font une lecture pour tous les âges, à déguster comme un bon petit téléfilm familial.
Il n'y a pas encore de discussion sur ce livre
Soyez le premier à en lancer une !
"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
L'auteur se glisse en reporter discret au sein de sa propre famille pour en dresser un portrait d'une humanité forte et fragile
Au Rwanda, l'itinéraire d'une femme entre rêve d'idéal et souvenirs destructeurs
Participez et tentez votre chance pour gagner des livres !