Inspirée d’une histoire vraie, cette BD apporte des conseils et des solutions pour sortir de l'isolement
Genre : Roman historique
Avis : IMMERSIF
Ce roman plonge le lecteur dans la vie ordinaire de la seconde guerre mondiale.
Nous sommes en 1943. Antoine Straub dirige une briqueterie et est très bien considéré par son patron et par les salariés. Il a perdu son fils en 1940, alors sa fille est devenue la personne la plus importante de sa vie. Quand son jeune cousin Obertz arrive chez lui habillé en soldat allemand, qu’il l’héberge et qu’il se rend compte que sa fille le trouve sympathique, il se sent piégé. Pourra-t-il garder la tête froide et l’image d’intégrité qu’il veut donner de lui ?
J’aimerais parler de l’ambiance qui règne dans ce roman, du talent de l’auteur à rendre les choses impalpables quasiment visibles, de sa connaissance des lieux, de sa perception de la société des années 40 et suivantes. Ce roman est historique dans le sens où il rend compte d’évènements liés à l’une des périodes les plus sombres de l’histoire mais il est surtout sociétal, ne cachant rien des multiples arrangements des uns et des autres avec la morale et l’honneur.
Monsieur Straub est le personnage principal sur qui s’appuie l’auteur pour faire vivre tous les autres, un Monsieur Straub que sa femme dépeint comme « ayant des idées généreuses et des ambitions dévorantes ». Tout au long du livre, on sent bien que l’équilibre est difficile à trouver entre collaboration et résistance, désespoir après la mort de son fils et espoir démesuré placé dans sa fille, perfection dans son travail et laxisme dans sa vie privée. C’est un homme tourmenté qui fera toujours face, ce qui le rend attachant.
Si la réalité des faits est abordée sans langue de bois, les caractères de chacun le sont tout autant. Malgré cela, il y a un mystère qui plane, à l’image du titre du livre qui donne un bel indice sur le parti-pris de l’auteur. Les difficultés du moment, la pénurie du ravitaillement, la pagaille administrative, la misère font la trame de l’histoire, mais c’est le parcours de vie d’Alexandre Obertz qui est disséqué au scalpel.
Si vous souhaitez découvrir comment la petite bourgeoisie s’est comportée au fil des années, lire Jean-Paul Malaval et ses 49 romans répondra à votre attente, il en est le spécialiste. Merci à Virginie pour De Borée Editions qui m’a envoyé ce roman, récemment sorti dans la collection Terre de Poche, en Service Presse.
Le Notaire de Pradeloup a été publié par les Presses de la Cité en 2009, puis en version poche par les éditions De Borée dans la collection Terre de poche. Le style de Jean-Paul Malaval se distingue par un vocabulaire recherché, une écriture alerte et truculente: "Il aimait le bel ouvrage des vieux ébénistes, et celui-ci, un bureau Louis XV, était une réussite d'une époque où l'on ignorait encore le clou et la colle. Il ouvrit son tiroir délicatement, en sortit trois plumes, un encrier de marque Herbin. Cétaient ses préférées, celles qui lui avaient apporté le plus de bonheur dans sa vie de gratte-papier." (Page 83).
Corrèze. Juin 1963. Le notaire de Galiane-sur-Sévère est à l'agonie. Les langues se délient. Les commères du village veillent au grain: il ne s'agirait pas que ce mécréant notoire parte sans avoir au préalable mis de l'ordre dans ses affaires, confessé ses péchés afin de monter au ciel l'âme apurée.
Mais les choses ne vont pas se passer comme prévu. Car le notaire, qui toute sa vie a géré de main de maître les affaires des habitants du canton, gardant dans son étude les secrets de tout un chacun, n'est pas aussi respectable qu'on pourrait le croire. Sa double vie ne tarde pas à émerger au grand jour.
L'imminence de sa succession éveille questions et convoitises, une véritable boîte de Pandore. Le fils et la fille accourent, se frottant les mains à l'avance. Le partage des biens immobiliers et des valeurs accumulés au fil du temps est depuis longtemps réglé, pensent-ils. Mais une sacrée surprise les attend...
L'hôtel Pradeloup: une demeure à la hauteur de l'image que renvoie le notaire, sa position sociale, le prestige familial: à la mort de son père, Lazare n'avait absolument rien changé au décor: que du Directoire, du Récamier, du Louis-Philippe, un décor étouffant de reliques familiales qui en imposent certes, mais font ressembler la maison plus à un mausolée qu'à un endroit où il fait bon vivre.
Un gros coup de coeur pour ce roman vif, drôle, très bien écrit. Jean-Paul Malaval nous propose avec Le Notaire de Pradeloup une farce à la Molière sur le thème de la famille bourgeoise, de l'argent et du pouvoir, de la piété filiale. Dans laquelle il se moque d'hommes et de femmes guidés par leur passions, leurs bassesses et leurs mesquineries sordides, les égratignant parfois sauvagement. Une friandise qui pétille en bouche, que l'on savoure en la faisant doucement fondre sur la langue. Un rare moment de pur bonheur comme seuls les bons romans savent nous les procurer.
Un bon moment de lecture que ce roman rural qui se passe essentiellement en1944.La terre ,grosse préoccupation,de ces paysans ardéchois qui pour rien au monde n'acceptent que des italiens,ces hors-venus, puissent obtenir un bout de leurs terres m^me les plus arides!Le médecin Bertrand Jouve s'en mêle;est-ce uniquement pour les beaux yeux de Clara Battisteli?
En 1990, deux frères se retrouvent dans le Tarn là où l’aîné, Armand, s’est installé pour fuir l’avenir de misère que le Larzac lui promettait. Gaspard n’a pas quitté Costerade sur le Causse et n’a pas changé depuis le milieu des années 70 où la lutte pour la défense du Plateau du Larzac battait son plein !
C’est sa belle-sœur qui l’a fait venir car son frère, avec d’autres propriétaires terrains, veut faire ériger un barrage pour produire plus et encore plus ! Gaspard et Florence ont eu une liaison quelques années avant.
Les frères vont revenir sur leur passé et leurs dissensions, les choses n’ayant jamais été tiré au clair au départ de l’ainé en pleine lutte pour défendre le gagne-pain de leur père et d’une centaine d’autres éleveurs. Dans le même temps Armand va vouloir attacher son frère à sa cause comme défenseur du barrage ! A se demander comment il a pu envisager une telle chose !
C’est une écriture simple et facile à lire que j’ai beaucoup appréciée mais je pense que pour des personnes qui n’ont aucune connaissance sur la lutte de défense du Larzac, lutte qui s’est solidarisée avec celle contre la centrale nucléaire de Creys-Malville et qui ont toutes deux culminées l’été 1977, la lecture puisse en être inintéressante, voire incompréhensible sauf pour des zadistes et altermondialistes !
Le sujet du barrage n’est qu’un prétexte pour confronter 2 frères qui ont pris des chemins politiques divergents sur une même cause, puis comme chemin professionnel : nature contre pétrochimie agricole !
Le temps du livre je suis moi aussi retournée dans le passé pour avoir vécu les deux grands rassemblements de 1977 ! Un roman régional mais qui se positionne clairement pour la préservation de l’homme et de la nature face à un pouvoir centralisé, épaulé par des intérêts personnels locaux !
#LaValléedeseauxamères #NetGalleyFrance #rentreelitteraire2021
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