Tome II : Ceux qui auront lu sans préjugé, dans le calme et la sérénité, le tome I du Theilhard de Chardin par le Père Philippe de la Trinité, seront sans doute convaincus déjà que la pensée, ou plutôt la vision teilhardienne n'est qu'une fiction. Et s'ils étaient de ceux qui avaient d'abord été conquis par cette synthèse grandiose, englobant à la fois, dans un même élan vital, l'humain et le divin, tout le terrestre et tout le céleste, au moins se seront-ils posé quelques questions quant à la solidité de cettte belle construction : quant à sa conformité avec l'authentique Message Évangélique, avec la doctrine de saint Paul, avec la vraie prédication apostolique. Ce tome II, clair et méthodique, confirmera les premiers dans leur conviction. Il achèvera d'éclairer les seconds, et de les apaiser. Il ne leur sera plus possible de croire que l'on puisse accorder Teilhard, au prix de quelques accomodements, avec la foi traditionnelle, commune à tous les chrétiens depuis près de vingt siècles, pour une présentation du christianisme plus adaptée aux esprits de ce temps et pour réaliser une réconciliation - avant de parvenir à une fusion - entre l'Église et le «monde». Tous devront reconnaître que si Teilhard, en tant qu'homme, en tant que prêtre, religieux et jésuite, est hors d'atteinte de notre jugement sur sa foi personnelle, celle qui l'aura sauvé éternellement, son teilhardisme, ou celui que ses héritiers ont fabriqué et exploité après lui, n'est pas compatible avec la foi de l'Église. Si le teilhardisme n'était pas cette foi réelle, s'il n'était qu'une illusion, il ne pourrait ni sauver les hommes de la mort éternelle, ni non plus les sauver du désordre actuel du monde. Il ne pourrait que les tromper et les décevoir amèrement demain. Il n'y aurait que grandeur à l'admettre. - Il n'y aurait que profit, pour l'Église et toute l'humanité, à le faire savoir.» Abbé Robert Prévost.
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