"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Ava a 25 ans. Elle vit à Paris. Un matin, elle prend le métro pour se rendre à l'Apple Store des Champs-Élysées, où elle travaille. Sur le quai du métro, elle est cernée par des militaires qui patrouillent pour assurer la sécurité des voyageurs : ce climat sécuritaire l'angoisse. En montant dans le wagon, elle se met à penser aux attentats du 13 novembre. Elle est hantée, malgré elle, par une photographie sanglante de la fosse du Bataclan prise au soir du massacre, où gisent les corps de jeunes gens de son âge. Son rapport aux terroristes est ambigu : elle n'arrive pas à éprouver de la haine à leur égard, peut-être parce que, bourreaux et victimes, tous, ou presque, sont de la même génération : la sienne. Ava sort du métro et parcourt l'avenue des Champs-Élysées. En arrivant devant le magasin, cependant, elle avoue au lecteur son mensonge : elle a été licenciée quelques jours auparavant, mais elle continue de passer devant son ancien lieu de travail chaque matin car elle n'arrive pas réellement à accepter son licenciement. Elle poursuit sa promenade et passe devant le Bataclan, puis elle s'arrête dans un bar-tabac, où elle voit un attentat se dérouler en direct sur les écrans de télévision. Ava est à la fois fascinée et blasée par le défilement des images sur la chaîne d'informations. Elle se met à penser à sa grand-mère, qui vient de mourir à Buenos Aires. Elle rêve qu'elle part pour l'Argentine, où son enterrement est en train d'avoir lieu...Comme le précédent roman de Frederika Amalia Finkelstein, ce texte est un coup de poing. C'est un roman tourné vers le présent, qui décrit le contexte anxiogène de nos sociétés secouées par les attentats. L'auteur aborde ce thème à hauteur de sa génération, ce qui en fait toute la saveur et la force. Le style net, ardent, fait entendre une rythmique particulière : c'est le caractère ambigu et implacable de la violence qui inquiète. Le soir du 13 novembre, l'héroïne comprend que la guerre peut éclater en bas de chez elle - une forme inouïe de guerre. Survivre est un texte générationnel radical, sur ces jeunes adultes nés avec les écrans, hyper-connectés, et pourtant en proie à une immense solitude.
Impossible au lendemain du double attentat de Barcelone de passer à côté du dernier roman de Frederika Amalia Finkelstein à paraître pour cette rentrée littéraire. Comment oublier, comment Survivre à de tels évènements ?
Ava a 25 ans. Elle vit à Paris. Un matin, elle prend le métro pour se rendre à l'Apple Store des Champs-Élysées, où elle travaille. Sur le quai du métro, des militaires patrouillent pour assurer la sécurité des voyageurs : ce climat sécuritaire l'angoisse. Elle repense aux attentats du 13 novembre. Elle est hantée par une photographie prise au soir du massacre au Bataclan, où gisent les corps de jeunes gens de son âge. Son rapport aux terroristes est ambigu. Elle n'arrive pas à éprouver de la haine à leur égard, certainement parce que, terroristes et victimes, tous, ou presque, sont de la même génération : la sienne. En arrivant sur son lieu de travail, Ava révèle qu'elle a été licenciée. Elle a du mal à accepter sa situation alors elle se promène. Elle passe devant le Bataclan, puis elle s'arrête dans un café. Sur les écrans de télévision, un attentat se déroule en direct. Ava est à la fois fascinée et blasée par le défilement des images sur la chaîne d'informations. Elle se met à penser à sa grand-mère, qui vient de mourir à Buenos Aires. Elle rêve qu'elle part pour l'Argentine, où son enterrement est en train d'avoir lieu...
Survivre est un roman percutant. A travers l'angoisse de son héroïne, Frederika Amalia Finkelstein traduit parfaitement l'état d'esprit dans lequel nous sommes post-attentats. En effet, depuis ce 13 novembre, soir du plus grand massacre en France depuis Oradour-sur-Glane, tout est possible. Bien que conscients de cette éventualité, l'auteure nous rappelle, s'il en était besoin, que nous vivons collectivement dans la peur du prochain attentat. Forte de ce constat, Frederika Amalia Finkelstein s'est surtout focalisée sur sa génération, cette génération née avec les écrans, ultraconnectée mais paradoxalement en proie à une immense solitude. C'est à travers son héroïne, qu'elle lui rend hommage. Elle souligne l'ambivalence de cette dernière à la fois auteure et cible des attentats, à la fois fascinée et apeurée par les images violentes et obscènes de ces massacres qui circulent en toute impunité sur tous les réseaux sociaux. Il souffle un vent morbide sur cette génération. La mort est d'ailleurs omniprésente tout au long de ce récit. Néanmoins et c'est là tout l'intérêt, Survivre résonne comme un exutoire à cette guerre d'un nouveau genre pour in fine, célébrer la vie.
L'écriture de Frederika Amalia Finkelstein est d'une justesse percutante qui donne une force inouïe à ce court récit qui ne peut laisser indifférent. Bien que la thématique abordée demeure tristement d'actualité, Survivre est à lire, ne serait-ce que pour collectivement, mesurer l'urgence qu'il y a à vivre et à ne surtout pas céder à la peur, ni sombrer.
https://the-fab-blog.blogspot.fr/2017/08/mon-avis-sur-survivre-de-frederika.html
https://leslivresdejoelle.blogspot.fr/2017/08/survivre-de-frederika-amalia-finkelstein.html
J’ai choisi ce roman car le sujet de l'après 13 novembre m'intéressait et c'était pour moi l'occasion de découvrir cette auteure que je n'avais jamais lue.
Dans ce roman écrit à la première personne, la narratrice est une jeune femme de 25 ans qui s'adresse parfois au lecteur.
Depuis les attentats du 13 novembre, elle a pris conscience de la violence qui l'entoure. Addict aux chaines d'information en continu, fascinée par l'abondance et la diversité de l'information, elle a le besoin quotidien d'avaler des dépêches. Hypnotisée par les écrans que ce soit celui de son portable qu'elle ne lâche jamais ou celui de la télévision, elle navigue sans cesse sur les réseaux sociaux à l'affut des vidéos sur internet.
Elle a récupéré sur internet une photo des victimes du Bataclan dans la fosse de la salle de spectacle et l'a collée sur le mur de sa chambre au-dessus de son bureau avec les photos des victimes avec leur nom et leur âge ainsi que les photos des terroristes.
Obsédée par le sang, elle a appris par cœur les listes de massacres sur Wikipédia. Deux mots pour la caractériser : paranoïa et fascination morbide.
Je n'ai pas du tout adhéré à ce roman que j’ai trouvé très décousu et je cherche encore quelles sont les intentions de l'auteure. Peut-être une description d'une génération connectée en permanence… J'ai été particulièrement choquée par la description ultra réaliste et à mon sens malsaine des victimes du Bataclan sur la photo récupérée par la narratrice. Était-ce bien utile ?
Un roman qui va très vite sortir de mon esprit…
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