"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
«Je m'appelle Alma et je n'ai pas connu la guerre. J'ai grandi en écoutant Daft Punk, en buvant du Coca-Cola et en jouant à des jeux vidéo sur la Playstation 2. Un jour, j'ai appris que mon grand-père avait fui la Pologne quelques années avant la Seconde Guerre mondiale, avant la Shoah. Ce mot m'a longtemps agacée : son côté spectaculaire. Mais vendredi soir, quand je me suis retrouvée face à la petite-fille d'Adolf Eichmann et qu'elle n'arrivait pas à se remémorer le nom du camp d'Auschwitz, j'ai ressenti comme une douleur - elle a duré quelques secondes. Je me suis rappelé l'exergue de Si c'est un homme de Primo Levi : "N'oubliez pas que cela fut, non, ne l'oubliez pas" ; je crois que je veux faire exactement le contraire. Oublier tout.»
Pour moi ce n'est pas un roman mais un essai philosophique qui se veut parler de la shoah mais qui n'apporte rien de plus.
Par contre c'est minant, déprimant au possible, une errance psychologique qui ne parle que de mort
Bof un zéro pointé car on ne s'improvise pas écrivain et encore moins sur un sujet tel que celui ci.
http://attrape-mots.blogspot.fr/2017/01/mon-avis-sur.html
Ce roman est pour moi une grande surprise, je ne m’attendais tout simplement pas à ce que ce livre me touche autant, trouve, avec tant de facilité, le chemin vers mon coeur. L’auteure arrive à mettre des mots sur nos contradictions, nos aspirations et nos hantises. Ayant la vingtaine comme cette jeune auteure, j’ai eu l’impression qu’elle me comprenait parfaitement : elle a mis des mots sur le chaos d’une génération prise en étau entre un passé inhumain et un futur incertain. C’est un livre, c’est un miroir, les deux à la fois.
Le style d’écriture est assez concis, rigoureux : l’auteur fait l’autopsie de ses émotions de manière très rigoureuse. Ses mots, parfois d’une froideur implacable, sont utilisés comme un scalpel sur notre âme analysée et malmenée sans aucune pitié. Mais, malgré ce style très mécanique, l’émotion perce, et à travers des phrases courtes et simples, on ressent tout le bouillonnement, tout le chaos intérieur qu’elle ressent, que nous ressentons.
On ressent dans ce livre tout le poids de l’Histoire, de cette Hisotire qui a tué six millions de juifs, de notre histoire à tout un chacun. Peut-on écrire après la Shoah ? Les années ont passé, oui, mais, est-ce-que cela change quelque chose ? La Shoah reste là, avec son sourire torve, à nous narguer par son horreur même.
Le philosophe Adorno avait évoqué cette impossibilité d’écrire après la Shoah: « Auschwitz a prouvé de façon irréfutable l’échec de la culture », « Toute culture consécutive à Auschwitz, y compris sa critique urgente, n’est qu’un tas d’ordures ».
L’auteure pose ici, sans le dire explicitement, la même question qu’Adorno. Peut-on écrire après la Shoah ? Comment vivre après la Shoah ? Ne serait-il pas plus facile d’oublier ? Pourquoi nous perdons-nous dans les jeux-vidéos, dans les télé-réalités, dans la sur-consommation ? Peut-^tre car nous ne sommes pas capable d'affronter notre propre reflet ? Voilà ce que se demande la narratrice, Alma.
Le sujet est lourd, le style particulier, avec ce livre, c’est un peu le quitte ou double. Mais il faut le tenter!
Alma Dorothea, au cours d'une promenade nocturne dans Paris, dévoile l'obsession qui la ronge et l'empêche de dormir : elle ne peut oublier la Shoah, qui a épargné son grand-père, et lui a donc permis de vivre, elle, Alma.
Pas besoin de lire son CV pour deviner qu'elle est étudiante en philosophie et qu'elle est par ailleurs bigrement torturée Alma.
Alors pourquoi appeler roman ce qui ressemble beaucoup à une autobiographie ? Oui mais si c'est une autobiographie, ce qu'elle a fait à 12 ans avec son chien aurait dû la conduire dare-dare chez un psychiatre chevronné... Et si c'est un roman, quid de sa rencontre avec Martha Eichmann ?
On s'y perd mais on s'en fout un peu car il s'agit finalement d'une jeune fille qui a envie d'écrire (pas forcément très bien) pour poser les questions que tout le monde se pose sur la vie, la mort, l'oubli, la solitude, le bien, le mal...
Et il y fort à parier que c'est son jeune âge qui a fait crier au génie, s'il s'était agi d'une quadragénaire, il est probable que le livre serait passé aux oubliettes...
Je suis très mitigée sur ce livre. J'ai aimé la manière moderne et originale dont l'auteur traite le sujet de la Shoah. Toutefois, j'ai trouvé que l'écriture était très maladroite.
4ème de couverture :
Je m'appelle Alma et je n'ai pas connu la guerre. J'ai grandi en écoutant Daft Punk, en buvant du Coca-Cola et en jouant à des jeux vidéo sur la Playstation 2. Un jour, j'ai appris que mon grand-père avait fui la Pologne quelques années avant la Seconde Guerre mondiale, avant la Shoah. Ce mot m'a longtemps agacée : son côté spectaculaire. Mais vendredi soir, quand je me suis retrouvée face à la petite-fille d'Adolf Eichmann et qu'elle n'arrivait pas à se remémorer le nom du camp d'Auschwitz, j'ai ressenti comme une douleur – elle a duré quelques secondes. Je me suis rappelé l'exergue de Si c'est un homme de Primo Levi : "N'oubliez pas que cela fut, non, ne l'oubliez pas" ; je crois que je veux faire exactement le contraire. Oublier tout.
Par où vais-je commencer ?
- Par l’histoire ?
- Les incroyables compétences marketing de l’auteure ?
- ou par vous dire que je n’ai pas du tout aimé ?
L’histoire
Alma (ou plutôt Amalia Finkelstein), se présente : « Je n'ai aucune peur d'oublier l'extermination des Juifs. Plus précisément, je souhaite qu'on me fiche la paix avec cette histoire, qu'on la raye de ma vie une bonne fois pour toutes car c'est le seul moyen que j'ai de survivre ».
173 longues et interminables pages, une litanie d’un ennui sans pareil. L’approche « philosophique » de l’auteure (23 ans étudiante en philo) est limite immature. Il est désolant de voir la Shoah et du Coca dans la même phrase ! Est-ce sa manière d’apprivoiser ce lourd héritage ?
Comment parler du mal être d’une génération née des décennies après l’holocauste ? elle en arrive à mentir, à inventer la mort de son grand-père dans un camp d’extermination, dans quel but ? Que cherche-t-elle à légitimer ? Elle erre dans ses réflexions, et nous errons au fil des pages !
« Le suicide d’Adolf Hitler n’est pas un détail : il est de la plus haute importance. Se suicider, ce n’est pas mourir. Se suicider, ce n’est pas disparaître. Se suicider : c’est effectuer un court-circuit. Adolf Hitler le savait, c’est la raison pour laquelle il s’est tiré une balle dans la bouche. Peut-être que si les Alliés avaient tué Adolf Hitler, nous aurions gagné en 1945. Si Claus von Stauffenberg avait réussi son attentat, alors nous aurions pu gagner la guerre. Nous avons perdu la Seconde Guerre mondiale à cause d’un suicide »
« trop de souffrance, comme trop d’émotion, fait perdre du temps. Je n’ai aucun temps à perdre (si ce n’est que je l’ai déjà entièrement et irrémédiablement perdu) car ce monde est fulgurant et je dois être à hauteur de cet adjectif si je veux pouvoir vivre. Vivre, je le veux : ce n’est pas de l’ordre du désir. Nous devons accomplir notre devoir. Nous sommes nés, par conséquent nous devons vivre. Je n’irai jamais plus loin dans ce raisonnement. »
Les incroyables compétences marketing de l’auteure :
Le Clésio, Moix et Beigbeder ne tarissent pas d’éloges.
Le thème du roman est d’une efficacité avérée. Finkelstein bouscule les acquis, on laisse de côté le devoir de mémoire, et on déclame haut et fort le devoir de l’oubli ! Pour faire le buzz de cette rentrée ? Franchement, je n’en vois pas d’autres raisons.
Pas aimé, mais pas du tout aimé…
J’ai du mal à imaginer qu’elle ait pu être nominée au Renaudot (1ère sélection), quand on voit la qualité des œuvres de ses concurrents !! J’ai eu beau creuser, essayer de comprendre à côté de quoi j’étais en train de passer, je me suis forcée à terminer l’oubli, pour l’oublier aussi vite…
« Ceux qui prétendent que la vie est compliquée se trompent : la vie n’est pas compliquée. Il suffit de marcher une demi-heure par jour, de manger un peu, de travailler un peu, de dormir un peu, de boire 1,5 litre de liquide non alcoolisé toutes les 24 heures. Ce qui est compliqué, c’est de vouloir réussir et de ne pas réussir. »
« Le nom de Hitler n'est pas loin d'être aussi célèbre que le nom Jésus-Christ et que le nom Michael Jackson. Nous mettons tous les noms de l'Histoire dans un grand sac puis nous les confondons. Parfois, je me demande si nous sommes encore en état de faire la distinction entre les bons noms et les mauvais noms: si réellement nous la faisons. Il y a une forme d’indifférence. Je pense qu’aujourd’hui Hitler est un mythe au même titre que Jésus-Christ […] et […] Mickael Jackson […] : nous ne pouvons pas oublier ces noms parce qu’ils sont ancrés dans notre mémoire. Les 14.000.000 d’êtres humains exterminés entre 1933 et 1945 ne sont pas des mythes : nous ne connaissons pas leurs noms. Ils sont poussière, ils sont chiffres. Que cela soit juste ou pas, là n’est pas la question. La morale est comme le fait de gagner : elle est une illusion. […] Voilà ce que nous avons fait. Nous avons fait des victimes un amas de chiffres, puis nous avons fait des bourreaux un amas de mythes. »
Je n’aime pas faire des chroniques négatives (en général je m’abstiens), mais le sous-titre de mon blog m’y pousse un peu :)
« J’amorce des milliers de pensées dans ma tête mais je n’en finis que quelques-unes : finir est plus difficile que commencer. » A mon avis, il ne fallait pas commencer…
J’ai eu l’impression de lire le journal d’une adolescente, mal dans sa peau, perturbée, et qui crie sa colère. A vous de vous faire votre propre idée…
Une jeune femme qui n'a pas connu la guerre, bien ancrée dans son époque veut oublier la Shoah, mot qui l'agace et qu'elle entend prononcer souvent dans sa famille. Et pourtant tant de choses la ramènent à cette époque, l'histoire de sa famille d'abord.
Livre découvert grâce au club de lecture de la librairie Lise&moi. Je n'ai rien compris à ce bouquin. Je ne sais absolument pas où l'auteure veut nous emmener, ni ce qu'elle veut démonter. Confusion et incompréhension furent les mots-clefs de mon impression de lecture. Je ne saurais en dire plus parce que je manque d'arguments, ayant abandonné avant la fin ce livre totalement abstrus. Langage moderne, fille dans son époque, je dois être trop vieux...
Impression mitigée à la lecture de ce roman, qui se lit un peu comme le journal intime d'une adolescente. Alma reste obsédée par ce qu'a vécu son grand-père, échappé à la mort atroce des camps de concentration pour avoir fui la Pologne au bon moment. Les références à la Shoah reviennent de façon lancinante au fil des pages, dans le quotidien, l'imagination et le rêve. "Qui songe à oublier se souvient", cette citation de Montaigne reflète tout à fait l'état d'esprit de l'héroïne qui, quoi qu'il advienne, n'oubliera pas, mais le souhaite-t-elle vraiment ? Jeune femme moderne qui porte le poids de ses origines comme un fardeau, mais un fardeau dont elle ne voudrait pour rien au monde se débarrasser.
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