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Sur les anges gardiens

Couverture du livre « Sur les anges gardiens » de Bossuet/Ossola aux éditions Rivages
  • Date de parution :
  • Editeur : Rivages
  • EAN : 9782743614645
  • Série : (-)
  • Support : Poche
Résumé:

Les Anges sont inlassables : leurs voies sont "ascendentes et descendentes" : « ils descendent de Dieu aux hommes, ils remontent des hommes à Dieu ». De Saint Bernard à Bossuet le « commerce » angélique est infatigable. Ils abandonnent « le centre même du repos qu'ils possèdent par la claire vue... Voir plus

Les Anges sont inlassables : leurs voies sont "ascendentes et descendentes" : « ils descendent de Dieu aux hommes, ils remontent des hommes à Dieu ». De Saint Bernard à Bossuet le « commerce » angélique est infatigable. Ils abandonnent « le centre même du repos qu'ils possèdent par la claire vue » de Dieu pour venir au secours des pauvres travailleurs dans cette
« vallée de larmes ». Ils puisent aux « entrailles de miséricorde » du Seigneur pour nous remplir de leurs « charmes, agréments, douceur ».
On a souvent dit que le monde de la Contre-réforme est l'univers des tourments de conscience, de l'inquisition, d'un Dieu terrible et lointain. C'est aussi un monde qui croit à la « naturalité du surnaturel » (Eugenio d'Ors), qui remplit les voûtes des Eglises et les crèches de corps de gloire et de bergers, d'apothéoses de saints et d'anges, qui comble par la présence d'une foule de
médiateurs célestes le vide sans médiation que la Réforme avait créé par la prédestination. Les anges réparent ce vide ; les anges gardiens sont notre ombre quotidienne, nos serviteurs et ministres, chaque jour et pour l'éternité : « parce que chaque homme eut, a, et aura son gardien distinct, il s'ensuit que - son ministère achevé - celui-ci n'a été, n'est, ni ne sera employé à en
garder un autre », comme l'affirmait Andrea Vittorelli dans son traité sur les anges gardiens (1610). Tuteurs du jour humain, puissances éternelles réduites à ce si bref instant de notre vie mortelle, les anges gardiens deviennent l'exemple le plus éloquent de l'immense gratuité du divin et de la largesse fulgurante que déploie l'âge baroque, âge mouvant de la "floraison du possible" : « ils recueillent jusqu'à nos désirs », souligne Bossuet.
Du Caravage à Poussin les anges occupent l'espace qui était autrefois destiné aux « lontani », aux profondeurs de la nature présentée en perspective dans sa variété de formes : fleuves, arbres, rochers, nuages. Les anges s'inscrivent maintenant au premier plan, et la divina conversatio d'autrefois cède la place à la conversation humaine qui monte jusqu'au ciel : « ils [les Anges gardiens] racontent à leurs saints compagnons les heureux succès de leurs soins » (Bossuet). Coeli enarrant gloriam Dei, tandis que les anges remplissent les chemins étoilés des échos de la parole humaine : rachat et ultime ascension de nos « caractères » de poussière qui nous « rendent
semblables à un Dieu souffrant ».

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