« L'idéologie dominante imposait sa réponse : l'offre et la demande, vérité finale du monde. Tu es libre de refuser de travailler douze heures par jour pour un quignon de pain. Nous trouverons toujours des meurt-de-faim pour accepter. La loi, la liberté d'entreprendre, la république, la démocratie, sont de notre côté. Toi, tu as le choix : accepte, ou refuse et va mourir. Droit du plus fort, êtres humains sur le marché : c'était cette liberté-là qu'ils gravaient sur les frontons de pierre des édifices. C'était ce monde-là qu'ils disaient être le seul possible. Chacun devait être libre même de renoncer à ses droits. C'est ce qu'ils veulent : liberté d'exploiter l'autre, de corrompre ou de broyer celui qui résiste, coudées franches aux prédateurs. La loi les gêne ? A bas les lois ! Ainsi dans la jungle, les bêtes les mieux armées dévorent librement les autres... » _ « Sonia me ferait savoir tôt ou tard que notre relation se bornerait à une complicité de militants. Une confusion avait pu s'installer, j'avais interprété ses regards, imaginé un roman. Je devais rejeter ce scénario trivial du vieil homme attiré, en plein dépérissement affectif, par une femme bien plus jeune qui avait croisé sa route mais qui n'avait que faire de lui. » Ce roman (aux accents orwelliens), intensément humain montre les luttes, les drames et les espoirs de notre monde
Magnifique ! ...
Un roman-vérité sur nos sociétés, écrasées sous la botte du profit-roi, on attendait depuis longtemps de voir dire les choses ainsi. Trumpisme, néofascisme, racisme, aggravation des injustices, milliardaires au pouvoir, sabotage des services publics, mépris des pauvres et des gens ordinaires -"qui ne sont rien" (SIC !) pour l'arrogant qui se croit président- , tout cela doit être balayé.
Et ce livre raconte comment.
Bravo, on se joint à l'auteur pour appeler à abattre ce régime barbare de la concurrence de chacun contre tous, qui nous assène son idéologie : gloire aux plus forts et malheur aux autres... Les idées lumineuses, lucides, réchauffent le cœur. Les personnages sont presque réels, ou devraient l'être. Nous avions besoin d'un tel livre. Ne pas hésiter : dans la marée des banalités, ce roman qui a un sens profond, il nous émeut, et il est écrit dans un style classique qui est un régal.
Exceptionnel. Ce livre m'a ravi comme aucune autre fiction auparavant.
Chacun le sait, l'injustice s'est installée, et gagne du terrain partout, les plus riches font la loi, la démocratie est bafouée... Les personnages de "Sonia" n'ont pas renoncé, et luttent dans l'ombre, comme beaucoup d'autres dont on ne parle pas. Puis, un jour les révoltes s'embrasent en une révolution.
Un texte puissant qui m'a fait du bien : on n'est pas seuls, on n'a pas perdu, il n'est pas trop tard. Travailleurs, jeunes, militants, gens ordinaires, détiennent un pouvoir : c'est d'eux que viennent les ruptures nécessaires. Dans ce roman, des mots et idées on passe aux actes et cela réchauffe. Un livre émouvant mais aussi utile, indispensable même.
Extrait :
« L’idéologie dominante imposait sa réponse : l’offre et la demande, vérité finale du monde. Tu es libre de refuser de travailler douze heures par jour pour un quignon de pain. Nous trouverons toujours des meurt-de-faim pour accepter. La loi, la liberté d’entreprendre, la république, sont de notre côté. Toi, tu as le choix : accepte, ou refuse et va mourir.
Droit du plus fort, êtres humains sur le marché : c’était cette liberté-là qu’ils gravaient sur les frontons de pierre, ce monde-là qu’ils disaient le seul possible.
Mais il arrive un moment où quelque chose bascule. Alors, les gens redressent la tête, se regardent autrement, comprennent qu’ils peuvent combattre...»
Le livre s'ouvre sur une citation d'Albert Einstein :
"« Le capital tend à se concentrer dans les mains d'une oligarchie de capitalistes dont la formidable puissance ne peut être refrénée, pas même dans une société qui a une organisation démocratique. […]
La compétition illimitée conduit à un gaspillage de travail et à la mutilation de la conscience sociale des individus. Il n’y a qu’un seul moyen d’éliminer ces maux graves, l’établissement d’une économie socialiste, »
(Albert Einstein, tout de même...)
Il y a des auteurs qu'on découvre par soi-même, et qui ne sont pas des fabrications médiatiques. Michel Lévy est de ceux-là : une écriture d'une élégance magnifique, d'abord. Ensuite, aucun de ces racolages à la mode : sexe, violence, scandales, histoires "tirées de faits réels" totalement arrangés pour mieux vendre.... Non, là on ne parle pas pour ne rien dire, il y a de la matière et de la force, car le sujet est imposant, urgent, grave : l'avenir de nos sociétés, le scandale des abus que nous subissons.
Une lumière franche sur les corruptions, les mensonges des classes dirigeantes, et la manière dont ils spolient l'humanité de ses droits et de ses richesses. Sans aucune demi-mesure, les vérités sont dites avec les mots qu'il faut ! ... cela fait un bien immense de lire ce qu'on a toujours pensé et que les conventions, le conformisme dissimulent soigneusement. Il faut lire de tels livres, ils vous donnent une vision claire, qui réveille l'esprit et le coeur.
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