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Un enfant disparu, une famille dans le déni. Six témoins, six versions, où est la vérité ?
Noël 1988. En pleine forêt du Wentshire, Sorrel Marsden arrête sa voiture pour découvrir l'origine d'un bruit inquiétant. Lorsqu'il rejoint l'habitacle, Alfie, son fils de sept ans, a disparu. L'enfant n'a jamais été retrouvé. Il a été officiellement déclaré mort en 1995.
2018. L'énigmatique journaliste Scott King, auteur du célèbre podcast Six Versions, va tenter d'élucider le mystère qui entoure le drame. Il interroge les témoins, parmi lesquels Sorrel et son ex-compagne. Son enquête le mène au coeur de la forêt du Wentshire, lieu propice à d'étranges visions et hanté de créatures légendaires...
Comment Alfie a-t-il pu disparaître ?
Avec Six Versions, Matt Wesolowski renouvelle le genre du thriller par un dispositif génial. Entre hyperréalisme et fantastique, il joue avec nos nerfs. Chacun se prend pour un détective jusqu'au dénouement final, époustouflant.
Le jour de Noël de 1988, le petit Alfie (7 ans) a disparu dans des circonstances inexpliquées. Son père et lui traversait la forêt de Wentshire au Pays de Galles, et le temps que le père jette un œil sous la capot à cause d’un bruit de moteur inhabituel, le garçonnet n’était plus là. Les recherches n’ont rien donné, Alfie est déclaré mort 7 ans plus tard. Scott King consacre donc son nouveau podcast à cette histoire étrange, où il est question de forêt hantée, de mère démissionnaire et alcoolique, de père éploré et de mythologie celtique.
Troisième épisode de « Six Versions » (sur 4 à ce jour), après le très perturbant « La tuerie MacLeod » et toujours les mêmes ingrédients efficaces. On repart donc avec Matt Wesolowski pour 6 entretiens qui tous apporteront une lumière différente sur cette histoire. Au départ, pour l’opinion publique, c’est la disparition d’un petit ange dans une forêt hantée, avec une mère alcoolique et irresponsable et un père courage qui a attiré sur sa personne l’intérêt médiatique et la sympathie du public. Les entretiens vont sérieusement mettre à mal cette histoire pour tabloïds. Jusqu’à la fin, le puzzle qui se dessine sous nos yeux apporte à la fois plus de noirceur et plus de malaise que l’on ne l’imaginait. Comme dans les tomes précédents, le surnaturel n’est pas loin, sans être au cœur de l’histoire, il la colore en permanence par petites touches. Là on baigne un peu dans une ambiance « Blair Witch » version celtique, le tout mâtiné de « Damien –La Malédiction ». Le deuxième entretien, celui des ouvriers du chantier jouxtant le lieu du drame, est même en plein dans cette veine. Mais au travers de ce prisme surnaturel, c’est surtout le portrait d’un homme qui se dessine, celui du père d’Alfie, Sorrel Marsden. Voilà le portrait par le menu d’une personnalité complexe, tendance toxique (notamment avec les femmes). Pour le coup, au-delà des sorcières et des farfadets, c’est plutôt Sorrel qui est la principale source d’angoisse du roman ! Comme d’habitude, les interviews sont en police normale quand les apartés des Scott King sont en italique. Chaque interviews est entrecoupée d’enregistrements de King, encore perturbé du podcast précédent et du harcèlement dont il a fait l’objet, et de sa relation étrange avec la médium qui avait tenté de retrouvé Alfie en 1988. C’est comme si cette femme exerçait sur lui une sorte de pouvoir qu’il n’avait pas vu venir. Je ne sais pas si ces apartés étaient utiles, mais comme ils sont courts ils ne parasitent pas le roman. La recette de Matt Wesolowski est parfaitement rodée à présent, chaque podcast est plus pointu que le précédent, plus nébuleux, plus difficile à lâcher. Comme les romans sont assez courts, il faut parfois se faire violence pour ne pas le lire en deux coups de cuillères à pot. Le dénouement est très inattendu et pour une fois, Scott King résous réellement l’affaire. Je me suis laissé surprendre par ce dénouement surprenant et émouvant. On croyait nager allègrement dans le surnaturel, le roman nous prend carrément à contrepied pour mieux nous offrir le portrait glaçant d’un Mal bien plus humain et plus destructeur que celui des lutins des forêts celtiques.
Scott King et son podcast Bienvenu à Six versions nous plonge dans une nouvelle affaire qui débute à noël 1988 et la disparition d'enfant.
Un tome trois dans une ambiance réaliste type true crime, disparition d'enfant, angoisse, suspense, et manipulation, un puzzle qui s'imbrique petit à petit.
Avec la plume de Matt Wesolowski nous prenons un claque, l'atmosphère est terriblement glaçante, des fausses pistes, des twist plot et des révélations. Lecture haletante en apnée par le rythme intense.
" Peut-être était-ce tout ce dont j'avais besoin : quelqu'un qui me comprenne, quelqu'un qui me sourie en me proposant un biscuit au chocolat. Quelqu'un qui ne me prenne pas pour un fou."
Retrouvons Scott King pour un nouveau podcast d'investigation au sujet de la disparition du jeune Alfie bien une trentaine années plus tôt. Le principe reste le même que dans les deux tomes précédents. Une affaire classée remise au goût du jour par ce journaliste talentueux en six témoignages et l'auditeur peut se faire lui-même sa propre opinion. Alfie Mardsen a sept ans, il dort à l'arrière de la voiture de son père quand celui-ci s'arrête alors que la voiture fait des bruits inquiétants au moment même où ils traversent la forêt du Wentshire. Une forêt qui enflamme toutes les imaginations tant elle apparaît sombre et effrayante avec son petit peuple. La tête dans le capot ; le père de famille ne se rend pas compte de la disparition de son fils. Le siège auto est vide et la porte grande ouverte. Où est passé Alfie ? En 1995 le petit garçon sera déclaré officiellement mort.
C'est bien ce troisième tome qui m'a le plus embarqué. Un cas vraiment très touchant et qui aborde une thématique bien plus pernicieuse qu'il n'y paraît au premier abord. Je n'ai pas été déçue par ce roman noir dont les six voix viennent vous tordre le cœur et l'esprit. Un brillant scénario, mystérieux à souhait soutenu par des personnages touchants qui se livrent et créent une atmosphère glaçante. J'ai adoré qu'il ne s'agisse pas seulement de la disparition d'un enfant mais aussi de la façon pernicieuse dont une personne manipulatrice peut en amener une autre jusqu'à son point de rupture. Alors même si j'ai vu venir le retournement final, j'ai aimé ce tome fantastique à plus d'un titre. Les tomes peuvent se lire séparément et pourtant si cela devait finir en trilogie, ce dernier tome est juste parfaitement à sa place. Bonne lecture.
http://latelierdelitote.canalblog.com/archives/2024/01/10/40087549.html
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