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Le destin hors du commun d'une résistante déportée.En 1972, la télévision affiche le portrait d'un vieil homme, et cherche des témoins qui pourraient reconnaître en lui un nazi recherché depuis la fin de la guerre : Klaus Barbie. En le voyant, Simone Lagrange, 42 ans, est d'abord interloquée, avant de voir ressurgir un douloureux passé. Cet homme, elle le reconnait. Chef de la Gestapo de Lyon, il fut son tortionnaire à partir du 6 juin 1944. Elle se souvient de la jeune fille qu'elle était, du basculement de la France vers le régime de Vichy, de son arrivée à la prison de Montluc et des sévices endurés avant d'être envoyée au camp de Drancy, antichambre d'Auschwitz... Le terrible mécanisme de persécution et de déshumanisation est mis à nu dans ces pages les plus sombres de l'histoire de Simone. C'est le récit d'une femme dotée d'une volonté d'acier mais aussi de résilience, qui deviendra un témoin clé dans le procès contre celui qu'on surnommait "le boucher de Lyon". Ayant fui en Amérique du Sud après la guerre, il sera retrouvé en Bolivie sous une fausse identité. Quand les médias s'emparent de l'affaire, la parole de Simone est d'abord mise en doute, mais elle ne renoncera pas, comme elle n'a jamais renoncé dans les camps de la mort. Triptyque historique qui revient sur l'histoire d'une résistante française, déportée à Birkenau, autant que sur le déroulement du procès historique de Barbie, ce biopic bouleversant, arrive à décrire l'indicible à travers un langage visuel subtil. Un témoignage fort et puissant qui confirme le talent des auteurs d'Irena.
Juin 1944, Simy, 13 ans, est raflée avec ses parents, dénoncée par Jeanne qu'ils avaient pourtant recueillie.
Elle va croiser, pour son plus grand malheur, une des pires figures de l'histoire, le boucher de Lyon, Klaus Barbie, tortionnaire sadique au service du IIIe Reich.
L'inhumain violent, cruel, afin de lui extirper des informations, va faire subir le pire à la fillette.
Dix jours d'enfer avec d'être déportée et de découvrir les camps, direction Drancy puis Auschwitz-Birkenau.
Ces instants gravés dans sa mémoire et dans sa chair remontent à la surface lorsqu'elle croît reconnaître le visage de l'homme à la télévision 43 ans plus tard et qu'elle décide de témoigner.
Si le 1er opus était déjà extrêmement bouleversant, ce 2e tome relatant l'histoire de Simone Lagrange, née Simy Kadosche, l'est encore plus.
L'horreur de la déportation, la barbarie, la cruauté, l'ignominie de certains esprits malades.
Et puis aussi la fraternité, l'humanité, l'entraide, le courage et l'espoir dans cet océan de douleur, de peur et de colère...
Du haut de ses 13 ans, elle en a subi l'ignominie, a survécu à l'enfer, a résisté, s'est battue, et a affronté son bourreau 40 ans plus tard.
Pour la justice, mais aussi pour la mémoire.
Pour sa mère, ses amis, sa famille et tous les autres, pour les générations à venir qui doivent absolument savoir ce qui s'est passé et de quelle façon.
Au dessin, David Evrard livre toute la violence et l'horreur des situations insupportables qu'a vécu Simy, l'innommable vérité et la lumière nécessaire au souvenir. Et pourtant avec pudeur et humanité, les faits étant suffisamment parlants sans avoir besoin d'en faire un sinistre spectacle.
Je suis tétanisée par ces dessins d'enfant illustrant l'inimaginable... Et je n'ose songer à la difficulté de dessiner certaines scènes et de les mettre en couleur pour Benoit Bekaert (après Walter au 1er tome).
JD Morvan nous offre encore une fois un récit bouleversant sur ce moment de notre Histoire qu'il faut absolument faire lire, partout.
Un récit dur, mais nécessaire !
Ce 8 février 1972, alors qu'elle monte à Paris afin de participer à une émission de télé pour peut-être reconnaître un certain Klaus Barbie, Simone Lagrange se souvient... le siège de la Gestapo place Bellecour à Lyon, la prison de Montluc, les coups, les heures d'interrogatoire...
JD Morvan poursuit dans ce tome 2 le récit de Simone Lagrange, ou plutôt Simy Kadosche. Le passage par Drancy puis le départ vers Auschwitz-Birkenau.... c'est le récit des conditions inhumaines, de sa rencontre avec un monstre appelé Joseph Mengele mais c'est aussi le récit du désir de vivre, de sortir de ce camp debout.
J'avais déjà, à la sortie du tome 1, relevé la qualité de cet album qui prend le temps d'expliquer, contextualiser. Et le dessin de David Evrard qui ne cache pas la violence, qui sait mettre en scène les émotions de Simy, qui parvient à mettre à la portée de tous l'indicible.
Cette trilogie annoncée confirme avec ce tome 2 sa force pédagogique et sa puissance évocatrice. Le duo Morvan-Evrard, après Irena, met encore la barre très haut !
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