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Elisabeth Horem raconte une année à Bagdad, où elle s'en alla retrouver un homme arrivé au lendemain de la guerre.
La route de l'aéroport a mauvaise réputation, on y lance des grenades afin d'immobiliser les véhicules. Voici : une capitale immense et jalonnée de sacs de sable, de palmiers poussiéreux, qu'elle ne connaîtra pas vraiment - " elle le sait depuis le début; parce qu'elle ne pourra sortir que très peu, jamais seule et jamais librement, condamnée à rester pour toujours en marge dans cette ville ". Shrapnels, du nom de ces projectiles de métal qui s'échappent des engins explosifs et qui font tant de ravages, est un livre saisissant et important.
Faites passer. Alexandre Fillon, Madame Figaro. La vie qu'elle décrit, avec ses gardes du corps omniprésents, la chute des grenades, la voiture blinde, c'est un cercle qui se rétrécit. L'enfermement progressif avec la haine derrière la porte. Il y a quand même une soirée de poésie. Puis des morts inconnus... puis des morts qu'on pourrait connaître. Le jardinier, lui, continue de faire pousser des plantes, la gourmandise, un chat et Mozart font parfois oublier la violence.
Pas longtemps. Le texte d'Elisabeth Horem est à lire absolument comme un témoignage littéraire de haut vol, une aventure de mots serrée et forte, sans concession au sensationnel. Didier Pourquery, Métro.
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