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« Je lui ai dit d'arrêter, mais elle a continué. Pourquoi ? Pourquoi a-t-elle continué ? » Solitaire par nature, Noam accepte l'invitation insistante de son meilleur ami à une fête. Croyant avoir enfin une chance avec Judith, la fille sur laquelle il tripe, l'adolescent ne réalise pas tout de suite ce qui lui arrive... Jusqu'à ce qu'il comprenne la gravité du geste posé et que le mot « victime » fasse son chemin dans sa tête. Lorsque les détails de l'agression se propagent sur les réseaux sociaux, certaines personnes affirment qu'il devrait s'estimer chanceux. Qu'on ne peut pas se faire violer par une fille qu'on trouve à son goût. Noam parviendra-t-il à prouver à tous qu'ils ont tort ? Qu'érection ne rime pas nécessairement avec excitation ? Le mythe voulant qu'une agression sexuelle vécue par un garçon soit physiologiquement impossible est tenace. Pourtant, au Québec seulement, un homme sur cinq déclare avoir été victime d'abus ou de viol, que ce soit de la part d'un homme ou d'une femme. Le consentement n'a pas de genre et non signifiera toujours NON.
Un récit nécessaire ! comme l'édition Mortagne qui consacre leur série à des romans sur des sujets précis, des sujets encore tabous pour les adolescents et les jeunes adultes.
Ecrit simplement, dans le déroulement et dans l'écriture, clair, courant voire familier...quelques scènes sont crues et mettent en mots les actes, ne cachant que les détails. Mais elles sont nécessaires, pas de voyeurisme dans ce texte.
Le décor est un lycée au Québec, on se retrouve propulser dans un univers et un lycée, proche des films qui nous présentent les USA, et dans un langage et folkore québécois.
Ce récit permet de masculiniser le phénomène Metoo, de remettre les idées en place : un non est un "non", passer outre, c'est une agression.
Ce jeune garçon Noam se laisse conduire par son intuition et ses ressentis. Il va lutter contre les préjugés et affronter le fléau de l'époque : les réseaux sociaux qui amplifient la situation. Il est un passeur engagé et convaincant de ce combat et de la défense des hommes.
Les personnages autour de lui sont admirables de compréhension, de bienveillance : sa mère tout d'abord qui l'écoute, le soutient, et ses nouveaux amis ; on comprend que chacun eux est une facette de ce mal qui ronge, que chacun d'eux a subi à son niveau une agression et ses conséquences. Ce récit n'évite pas un certain manichéïsme (face à la victime et son camp, une agresseuse diaboliquement belle à l'extérieur mais pas à l'intérieur, sa bande d'amis, sûrs d'eux et grossiers...) cependant difficilement évitable dans ce genre de récit au schéma actantiel bien affirmé.
Les conséquences de l'agression sont largement évoquées et explicitées : le mal être, la honte ...et les moyens de supporter les étapes d'une éventuelle guérison sont présentés avec réalisme. Il est d'ailleurs à noter que la fin du livre présente les numéros d'urgence d'aide aux victimes et au Québec et en France.
Un ouvrage à conseiller aux jeunes et moins jeunes. Agréable et facile à lire, il offre un regard et une réflexion sur ce phénomène qu'on laisse de côté en France.
Belle découverte de cette collection "Tabou" chez cette édition Mortagne. Visiblement cet ouvrage serait le numéro 59. Cette édition aborde des problèmes actuels, lutte contre les préjugés et les tabous. A découvrir ! Merci Masse critique Babelio et les éditions Mortagne.
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