Passionné(e) de lecture ? Inscrivez-vous gratuitement ou connectez-vous pour rejoindre la communauté et bénéficier de toutes les fonctionnalités du site !  

Boris Pilniak

Boris Pilniak
Né en 1894, sur les bords de la Volga, Boris Pilniak accueille d'abord avec ferveur la révolution. Puis, dans les années trente, il est amené à haïr l'atmosphère conformiste et oppressive qui s'installe en Russie soviétique. Accusé, en 1937, d'espionnage au profit du Japon, il est arrêté et dispa... Voir plus
Né en 1894, sur les bords de la Volga, Boris Pilniak accueille d'abord avec ferveur la révolution. Puis, dans les années trente, il est amené à haïr l'atmosphère conformiste et oppressive qui s'installe en Russie soviétique. Accusé, en 1937, d'espionnage au profit du Japon, il est arrêté et disparaît. Il sera fusillé, semble-t-il, quelques années plus tard dans l'Oural. De Boris Pilniak, L'Age d'Homme a publié ses Récits anglais, Une femme russe en Chine, Les Chemins effacés, Ivan Moskva et Ivan et Maria.

Avis sur cet auteur (1)

  • add_box
    Couverture du livre « Le conte de la lune non éteinte » de Boris Pilniak aux éditions Interferences

    Ally sur Le conte de la lune non éteinte de Boris Pilniak

    Un court récit. Basé sur des faits réels : la mort sur la table d’opération de Frounzé, commandant de l’armée rouge en 1925. Une mort très suspecte car « ordonnée » en haut lieu. Une opération à laquelle s’opposait le patient. Une façon de se débarrasser d’un homme populaire, le tuer tout en lui...
    Voir plus

    Un court récit. Basé sur des faits réels : la mort sur la table d’opération de Frounzé, commandant de l’armée rouge en 1925. Une mort très suspecte car « ordonnée » en haut lieu. Une opération à laquelle s’opposait le patient. Une façon de se débarrasser d’un homme populaire, le tuer tout en lui rendant hommage.

    Cependant, Boris Pilniak se défendit d’une telle intention. Il aurait bien du mal à faire autrement : publié en 1926 dans un journal, ce récit fera scandale et tous les exemplaires seront recherchés et, pour beaucoup, détruits. Il vaudra l’opprobre à son auteur qui finira fusillé en 1938. 

    Cela tient du miracle que des exemplaires aient survécu à la purge.

    Ce conte est frappant par son style, fait de répétitions, de coupures, d’une originalité frappante ne pouvant laisser le lecteur indifférent. Le ton est halluciné, oppressant. 

    À l’image d’un régime qui, tel Chronos, dévore ses propres enfants. Une inhumanité tellement installée que même la future victime ne se rebelle pas, se résigne à sa mort décidée sur une table d’opération. Lui, qui ne voulait pas de l’opération, s’y résigne lorsqu’il comprend que c’est sa mort qui se décide. 

    Une très belle découverte pour laquelle il faut saluer les éditions interférences, avec leur catalogue regorgeant de pépites méconnues et dont le travail editorial est très soigné.