Par le biais de lettres, une famille française installée en Algérie raconte sa vie dans la tourmente des événements des années 50.
Algérie, juste avant la guerre d'indépendance.
Paul Dumourier a repris l'exploitation familiale près d'Alger, développant Sébaïn, le domaine qu'avait créé son père. Loin d'adopter les coutumes coloniales, il a tissé de très forts liens d'amitié avec les familles ouvrières qui travaillent pour lui et a toujours souhaité se partager entre ces deux mondes. Son épouse Léa, une femme belle et brillante, ne s'est jamais vraiment faite à cette existence folklorique, préférant la vie culturelle et mondaine de la capitale. Leur fille Marie rêve de suivre les traces d'un père qu'elle adore et qu'elle devra quitter pour suivre sa mère malade.
Mais, dans les années 50, l'idéalisme et l'insouciance ont fait place à l'inquiétude. Les attaques se succèdent, les militaires envisagent de rejoindre l'OAS, les ouvriers désertent, les amis sont égorgés, et les colons vont se retrouver dans la douloureuse situation d'apatrides. Ni français, ni algériens, ils seront pieds-noirs, souvent réduits à la misère à leur retour en France pour n'avoir pas prévu les lendemains qui déchantent.
Roman déchirant, témoignage bouleversant sur la situation des pieds-noirs, Se souvenir de Sébaïn renoue avec la tradition du roman épistolaire pour nous offrir le destin tragique d'une famille marquée par l'Histoire.
La forme du roman: correspondance entre des personnes présentées sommairement au début du livre est agréable à lire...
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